Citations sur Les Monarchies divines, Tome 2 : Les Rois hérétiques (17)
Une ombre plus obscure devant lui, une forme plus sombre même que la forêt noir de jais. Et deux yeux jaunes qui brûlaient et clignaient à l'unisson. Pourtant, il n'avait pas peur.
"Je rêve", se dit-il. Et cette pensée miséricordieuse tint la terreur en échec.
La diplomatie a toujours été un mélange de fourberie, de courtoisie et de meurtre. (Abeleyn à Jemilla)
Elle prit alors le bras de son fils et ils gagnèrent les portes au fond de la pièce.
- Moi aussi je suis devenu un hérétique, lança Lofantyr.
- Pourquoi donc, fils ?
- Parce que sinon, je devrais brûler ma propre mère comme sorcière.
Nous étions venus ici pour fuir quelque chose; ils sont venus ici pour chercher quelque chose. Nous leur avons donné de la peur pour remplir leurs ventres et une terreur noire pour assécher leurs bourses. Nous avons fait d'eux des hommes traqués et nous leur avons pris tout ce que nous voulions.
Elle était comme un fantôme rodant en marge de la vie, sans attentes, ni perspectives de changement.
Les bouts de ses doigts effleurèrent aussi légèrement le visage de Corfe qu'une abeille fouinant dans une fleur.
Le reste de la page manquait, arraché. Albrec parcourut les fragments indéchiffrables qui suivaient. Des larmes se formèrent dans ses yeux et il les chassa d'un battement de paupières en réalisant que les parties manquantes étaient perdus à tout jamais. Comme si quelqu'un avait donné une seule goutte d'eau à un homme assoiffé dans le désert pour apaiser sa bouche desséchée avant d'en renverser un litre dans le sable.