Immoralité, tome 1

Les effluves de son doux parfum aux notes vanillées titillent mes narines, avant d’envelopper mon corps tout entier d’une délicieuse chair de poule. En fait, Victoire est comme une gourmandise que l’on admire dans une vitrine sans jamais pouvoir se l’offrir.

Elle n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Elle ne tolérera jamais que tu lui parles de cette manière. Si tu veux qu’elle t’accepte comme un frère à part entière, il va falloir mettre de l’eau dans ton vin.

Les hommes ne peuvent résister aux charmes d’une femme.

C’est fou l’effet que peuvent avoir de simples dessins monochromes sur la gent féminine quand même !

Contrairement aux rumeurs qui vont bon train, Jen Evans n’est pas une croqueuse d’hommes. Ce qui est jouissif, c’est justement d’être un fantasme. En profiter reviendrait à ne plus porter de masque et serait beaucoup trop risqué. Car si mon père apprenait que sa fille chérie déchaîne les foules en dansant presque nue dans un bar glauque, il ne s’en remettrait probablement pas.

S’il pense être tombé sur la cruche de service, il se met le doigt dans l’œil. Celui qui réussira à fermer mon caquet n’est pas né.

J’ai l’impression d’être une chatte en chaleur prête à sauter sur tout ce qui bouge.

L’exclusivité est synonyme de routine et de jalousie. Je déteste les deux et j’ai bien l’intention d’en profiter encore quelques années.

Mon éducation veut m’obliger à penser qu’une existence calme et rangée est le ciment d’un avenir serein et épanoui.