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Critique de Flaubauski


Non voyant de naissance, Ludlow Washington est confié dès son plus jeune âge à un foyer spécialisé dans lequel, entre brimades et humiliations, de ses camarades comme des adultes, il apprend à jouer, avec virtuosité, de la musique. Dès ses 16 ans, il est engagé pour ses talents par Bud Rodney, enfin « engagé » est un grand mot : le chef d'orchestre l'achète au foyer, et le jeune homme sera sa propriété jusqu'à ses 18 ans. Ludlow découvre ainsi le monde dans le Sud ségrégationniste des Etats-Unis, le jazz et l'amour devenant les deux moteurs de son existence. Jusqu'à sa liberté accordée à l'âge dévolu, grâce à laquelle son univers, fait de voyages et de rencontres déterminantes, va encore s'étoffer, humainement comme musicalement, pour le meilleur comme pour le pire.

Alors qu'il raconte l'histoire d'un homme qui connaît une double exclusion, empreinte, forcément de pathos – au sens originel -, William Melvin Kelley fait le choix, bienvenu, de la sincérité, plus que de l'empathie, pour son personnage. Ainsi, Ludlow nous est décrit dans toute son humanité, avec ses nombreux défauts, comme ses nombreuses qualités, au-delà de sa condition première. Il est un personnage riche, dont l'on suit l'existence avec beaucoup d'intérêt, de ses débuts tonitruants dans le Sud, jusqu'au dénouement, inattendu, de sa carrière, en passant par l'acmé new-yorkais, chaque étape de cette existence donnant lieu à une rencontre amoureuse décisive, qui aura, à chaque fois, une influence, bénéfique ou néfaste, sur notre personnage. Et l'on suit, dans le sillage de Ludlow, avec tout autant d'intérêt, l'évolution du jazz dans les années 30-40, à travers une galerie de personnages, parfois tout aussi décisifs pour lui.

Je remercie les éditions 10/18 et NetGalley de m'avoir permis de découvrir la version poche de ce roman.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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