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Critique de ecceom


Un monde Ossie triste

Les romans de Douglas Kennedy suivent un peu tous la même trame. Grosso modo : l'ascension, la chute et une rédemption, un salut. Ici, même si Kennedy brouille un peu le récit en touchant à sa linéarité temporelle (le présent, le retour dans le passé et le retour au présent) , nous sommes dans ce schéma.

Americain , Thomas Nesbitt est un écrivain voyageur dont le couple se délite. le récit commence au moment où il reçoit par huissier, les papiers officiels du divorce qui signent définitivement la fin d'un mariage raisonnable, qui n'a jamais éteint sa volonté de fuite.
Mais quelques jours plus tard, il reçoit un colis plus inattendu, en provenance d'Allemagne de la part d'une certaine Petra Dussmann.

Il va replonger dans son passé, revivre son séjour à Berlin, quand il s'est retrouvé séparé de son amour réfugiée de RDA (une ossie) par un mur. Son Amour. Par le Mur.

Douglas Kennedy est un grand conteur. On a beau s'attendre aux coups du sort (on devine que le bonheur ne vas pas durer, que les faits sont toujours complexes, qu'il y a plusieurs vérités…), on marche à fond et on se surprend à craindre de tourner les pages. Oui, la description des instants de bonheur est tellement belle que j'en venais à ne plus oser lire la suite car je pressentais le gâchis. La fin de cette parenthèse magique : cet instant là.

Petit bémol : j'ai trouvé dans la 4ème partie, un passage un peu redondant (la même histoire connue est racontée en grande partie à nouveau par l'autre personne qui l'a vécue). Mais ce ne sont qu'une vingtaine de pages (dans un livre qui en compte près de 700).

Ce roman n'est sans doute pas du même niveau que " La poursuite du bonheur " ou " Les charmes discrets de la vie conjugale " qui restent pour moi, les sommets de l'oeuvre de Douglas Kennedy, mais cela reste un très beau roman, alliant suspense et émotion. Beaucoup d'émotion (j'ai eu à plusieurs reprises des poussières dans l'oeil). Et qui pose la bonne question : "Peut-on vraiment échapper à l'instant ?"
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