La Saga d'Auren, tome 3 : Gleam

J'ai laissé mijoter plusieurs semaines avant de rédiger cette chronique, ne sachant pas quoi en dire. de toute évidence, je vais à l'encontre de l'avis général (comme d'habitude…), car j'ai trouvé ce tome en dessous du deuxième pour plusieurs raisons.

Durant une bonne partie du roman, mon engouement était à son comble, j'ai été happée par les nombreux points de vues, mais surtout par l'évolution psychologique d'Auren. Elle s'émancipe enfin et c'est tellement réjouissant de la voir prendre conscience de sa force, j'attendais ce moment depuis le premier tome. Mais ce que j'aime aussi en elle, c'est qu'elle ne renonce pas à sa bonté, il n'y a qu'à voir sa relation avec les pouliches, ou son garde. C'est une héroïne extrêmement bien développée et dotée d'un réalisme qui a le mérite d'être salué. A côté, l'introduction de nouveaux personnages contribue à enrichir l'univers, l'arrivée de la Reine Kaila annonce un tournant majeur pour la suite, tout comme Pruinn dont un mystère plane autour de ses pouvoirs et qui tend à gagner de l'importance. On retrouve aussi le courroux du Roi Ravinger, et le trope found family est de mise, des liens sincères se tissent enfin avec Auren et j'ai beaucoup aimé cet aspect-là. J'ai également été tenue en haleine par cette tension grandissante entre Midas et Auren, leurs confrontations multiples donnent un véritable souffle à l'intrigue, j'étais incapable de voir où cela allait mener. En tout cas, Midas aura révélé dans cet opus le pire aspect de sa personnalité, sa manipulation et méchanceté atteigne leur paroxysme et c'est très réussi de la part de l'autrice car c'est par ce biais que le récit s'étoffe. L'idée de la rosée est tellement ignoble et m'a fait monter le sang, mais c'est ce que j'aime ici, que ça soit sombre et imprévisible. le pire peut arriver à tout moment. Certaines scènes l'ont d'ailleurs prouvé, c'était palpitant, sur les derniers tiers du roman, les rebondissements n'en finissent plus et j'en avais parfois la mâchoire qui tombait. Je dois dire que la fin a été pour moi aussi intense que jouissive, je n'avais strictement rien vu venir. Les enjeux politiques et magiques risquent de devenir trépidants.

Malgré mon engouement initial, certaines choses sont venues ternir ma lecture. D'abord, si dans les précédents tomes ça ne me dérangeait pas, ici j'ai ressenti pas mal de longueurs au début. Cela dit, ce détail n'est pas ce qui m'a le plus chagrinée, contrairement à la romance. Étonnant quand on sait à quel point j'étais emballée dans le tome 2, mais l'évolution de cette relation a été une immense déception. J'avais quelques craintes, car je savais que tout dépendrait de l'écriture de l'autrice, et malheureusement, je n'ai pas adhéré. En plus d'être trop nombreuses, j'ai trouvé les scènes de smut malaisantes, je n'avais que les mots « gênant » et « cringe » qui me venaient à l'esprit. Rip a perdu tout son charisme, moi qui avais été émoustillée par son personnage, son comportement envers Auren m'a refroidie comme jamais. Il m'est apparu comme étant autoritaire, ses répliques durant les scènes sont gênantes, crues et vulgaires et sa possessivité joue clairement avec les limites de ce qui est tolérable. Je ne parvenais pas à voir cette relation comme de l'amour. Rip est en définitive, bien loin de l'idée que je m'en étais fait et je suis terriblement déçue. Pour moi, ces scènes et dialogues contrastent avec l'atmosphère instaurée dans le roman et ça a remis en cause toute la relation qui s'est construite entre Auren et Rip. Ça me donne l'impression qu'elle se débarrasse d'une relation toxique pour s'investir dans une nouvelle tout aussi oppressante. Et ce n'est pas les explications données pour justifier l'attitude de Rip (entre autres, sa nature), qui saura me convaincre.
J'en suis venue à la conclusion que j'avais décroché à leur couple (ce qui est problématique puisque ça a une part centrale) mais qu'en plus, ça avait altéré mon engouement pour la saga. Certains me diront de sauter ces passages, je ne nie pas que c'est une solution, mais je trouve quand même que ça peut biaiser l'avis que l'on peut se faire de Rip. Si je ne les avais pas lus, j'aurais naïvement continué à adorer un personnage, dont le comportement me dérange.

Sur ces mots, je vais clôturer cette chronique, je suis dans l'optique de laisser une chance à la saga pour la simple et bonne raison que les rebondissements finaux m'ont donné envie de poursuivre. Pour l'instant, je vais faire une pause afin d'éviter l'overdose. J'ose espérer que les scènes explicites seront moins présentes et gênantes, je place donc beaucoup d'attentes pour ce quatrième tome.

Ce troisième tome s'inscrit dans la lignée des précédents : énormément de longueurs et de lenteurs (il n'y a de réelle action que dans le dernier quart du livre), des relations entre les personnages parfois problématiques (Slade et son extrême possessivité flirtent un peu trop avec le principe du consentement à mon goût), un univers seulement effleuré... mais l'ensemble n'en est pas moins addictif, et les pages en viennent à se tourner toute seule.

L'auteure maîtrise par ailleurs suffisamment bien son récit pour que celui-ci s'achève à un moment a priori déterminant, de sorte que l'on ait envie d'enchaîner immédiatement sur le tome suivant. J'espère néanmoins que celui-ci permettra d'approfondir davantage le récit, et que l'on aura enfin une réelle avancée dans l'intrigue!

Bon … grosse déception pour ma part. Je pense que c'est du au faite que j'en attendais beaucoup. Je ne peux pas pousser la critique car je ne veux pas spoiler … mais deux gros problèmes pour moi. le premier c'est l'attente. On est au troisième et j'ai eu l'impression TROP longtemps dans ma lecture qu'on était encore en transition … le deuxième gros problème ce sont les scènes de smut qui pour moi ne collaient pas du tout avec l'atmosphère du roman dépeint …j'ai fini par décrocher du couple RIP/Auren et ça c'est trop triste … j'espère que ce troisième tome trouvera son chemin avec d'autre. Pour moi la saga s'arrête avec celui là.