Citations sur Le cercle des immortels, Tome 7 : Prédatrice de la nuit (4)
Tabitha guida Valerius à travers la grande salle. Il songea que cet endroit était le plus effrayant dans lequel il se fût jamais trouvé. À choisir, il aurait préféré être entouré de Démons armés de tronçonneuses et de guillotines portables. — Tranquillise-toi, lui souffla Tabitha, je couvre tes arrières. Valerius sursauta et plaqua la main sur ses fesses.
— Je t’en prie, ne leur donne pas des idées !
La jeune femme éclata de rire.
— Je ne sais pas où je suis. À un moment, quelqu’un a sonné à la porte et ça a déclenché une vraie fanfare, il y a un coucou armé d’une hache, un travesti et une maniaque du couteau.
— Oh ? Tu es chez Tabitha ?
Par exemple ! Acheron connaissait vraiment son hôtesse ! L’Atlante était lui-même fort excentrique, mais jusqu’à maintenant, Valerius l’avait cru doté d’assez de bon sens pour ne pas fréquenter d’humains au cerveau fêlé et d’aussi basse extraction.
— Tu peux te pousser un peu, Simi ? demanda-t-il à la démone, qui le serrait de nouveau tendrement – autant dire qu’elle l’étouffait.
— Non, Simi ne peut pas ! Tu as une mine épouvantable, comme un de ces vieux trucs antiques, à la maison, et Simi n’aime pas ça. Elle veut que tu sois tout beau et tout rose. Ou bleu, parce que bleu, c’est très joli. Mais il ne faut pas que tu aies le blues. Ça rend Simi trop triste.
— Ne t’en fais pas, dit Acheron en riant.
— Ta peau peut devenir bleue ? s’enquit Kyrian avec curiosité.
— Tout le monde a la peau qui devient bleue sous l’effet du froid, dit Acheron.
En dépit de l’étreinte de Simi, il réussit à s’extraire du lit. Il voulait sortir de cette pièce où il avait failli mourir. Il ne fallait à aucun prix que les autres se doutent qu’il avait été aussi près de mourir que ceux de son espèce pouvaient l’être. Simi ne se laissa pas détacher de lui. Elle resserra l’emprise de ses bras, et il se retrouva donc debout, la démone accrochée autour de sa taille
— Acheron, gémit Valerius, ne me dis pas que tu es ami avec des drag queens… Il s’en voulait de son ton geignard, mais il n’arrivait plus à se dominer. Il n’y avait pas que la musique du générique de La Quatrième Dimension, dans cette maison. Il y avait le scénario complet et les personnages.