Chasseur d'Invader : Comment des mosaïques ont changé ma vision du monde (BD)

Un grand merci à Babelio et aux Editions Casterman de m'avoir sélectionnée lors de la dernière Masse Critique et de m'avoir envoyé gracieusement ce livre graphique entièrement dédié à la chasse aux Space invaders ! Vous connaissez bien sûr ces petites mosaïques qui ont commencé à envahir les rues de Paris à la fin des années 90 puis se sont multipliées dans le monde entier : capitales, grandes et petites villes voire lieux insolites répartis sur les cinq continents. C'est un univers qui m'est assez familier, car même si je suis retraitée et donc entrant dans la catégorie des "seniors", moi aussi, je m'intéresse aux divers types de street art et je traque et collectionne les space invaders depuis plus d'une dizaine d'années, essentiellement à Paris et accessoirement dans d'autres villes. Appareil photo ou téléphone portable en poche, c'est un divertissement comme un autre de partir en balade et de parcourir les rues à la recherche de ces mosaïques pour les photographier. C'est aussi l'occasion d'explorer des quartiers et d'en apprécier les curiosités. Contrairement à d'autres je ne les flashe pas, mais je crois que je vais bientôt m'y mettre...

Nicolas Kéramidas, raconte ici avec humour et précision comment en 2016, grâce à un ami, il a découvert le monde des space invaders et s'est laissé entraîner dedans pour ne plus le quitter. Une véritable addiction ! Premier terrain de jeu : la ville où il demeure, Grenoble. C'était un peu restreint, bientôt il a vu plus grand, plus loin... Profitant d'occasions culturelles (concerts rock) ou de voyages professionnels (invitations à des salons, séances de dédicaces...) sa quête l'a mené à Paris, Marseille, Ljubljana, Vienne, Amsterdam, etc. et même jusqu'à Tokyo !

Cet ouvrage graphique dynamique, humoristique et instructif est agréable ; il est bon enfant et se lit facilement. L'auteur nous fait partager sa passion et nous plonge dans un univers que beaucoup jugent inutile, dérisoire et addictif. Mais qu'importe ! Il évoque de façon claire et simple l'application Flashinvaders créée en 2014, qui a fait des milliers d'adeptes. Il raconte les groupes qui se sont formés spontanément à cette occasion, l'organisation pendant quelques jours de "flash tours" combinant quête de mosaïques, tourisme, sport et gastronomie... Il éclaire aussi sur les opérations de réactivation afin de reproduire à l'identique les nombreux space invaders régulièrement détruits ou volés.
Bref tout un monde de passionnés et une communauté sympathique et solidaire, mais qui devrait accessoirement s'interroger sur son bilan carbone !

L'ouvrage a demandé près de deux ans de travail à Kéramidas, il a en outre été préfacé par Invader lui-même et reçu ses félicitations. Bravo !

C'est en lisant le billet d'un ami de babelio "danslabibliothequedanne", que j'ai découvert ce livre qui m'a intrigué.
Et surtout j'ai appris la signification de ces petites mosaiques que je voyais souvent dans mes petits voyages et qui je dois dire attiraient mon regard. Je pensais donc jusqu'à ce jour qu'il n'y avait aucun lien entre toutes ces mosaiques. Lorsque je voyais une personne devant un invader, avec son mobile je pensais qu'elle prenait une photo mais voilà maintenant je suppose qu'elle le flashait probablement .
Me voilà donc un peu moins bête et avec une appli en plus car bien évidemment , sans être une future chasseuse d'invader je vais les scanner lorsque j'en verrai et je vais avoir un oeil encore plus attentif lorsque j'arpentrai les villes !!!
Je ne suis tout de même pas sûre d'avoir tout saisi mais tout de même j'en sais un peu plus.
L'album ne nécessitait cependant peut-être pas autant de planches, c'est un peu répétitif d'autant plus que s'il y a plein de couleurs, le graphisme ne me plait pas particulierement.
J'ai toutefois hâte de trouver mon premier SI !!!

Lorsque je visite des villes ou même lorsque je marche à Nantes -ville peu visitée par Invader, l'ouest en général reste une terre de conquête pour lui-, j'aime flâner, marcher en levant les yeux, pour y dénicher là une enseigne, là un détail d'un immeuble... Je connaissais donc les mosaïques appliquées sur certains murs ou bâtiments des villes. Je ne savais pas qu'elles étaient le fait d'un seul créateur -même s'il faut maintenant compter avec des faux, des imitateurs- français : Invader, qui, pour information, signe la préface de cet album. Et je savais encore moins qu'une application créée en 2014, permettait de les photographier -les flasher en terme de chasseur d'Invader-, d'entrer ainsi dans un classement mondial des meilleurs flasheurs... et d'accéder à pas d'autres fonctions de l'application.

Nicolas Kéramidas explique cela dans son album et c'est suffisamment clair, même pour les plus rétifs à la technologie. Il raconte sa passion pour le flash des mosaïques et ses rencontres liées : les voyages organisés entre passionnées pour découvrir une ville : co-voiturage, colocation et randonnées urbaines entrecoupées de visites de bars et restaurants... "J'ai habité 11 ans à Paris, on peut dire que je connais. Depuis que je flashe, je peux enfin dire "je connais". Je veux dire, vraiment. Ça a complètement changé ma vision d'une ville. On l'appréhende totalement différemment, on ne regarde plus les mêmes choses." (p.57) Il visite des quartiers, pas toujours notés sur les guides. Les Space Invaders invitent à la découverte et, dans certaine villes, ils sont placés selon une forme particulière, représentent des endroits, des personnes liées aux lieux choisis.

L'album de Kéramidas est très coloré, vif. Il parle de street art : comment ce style est devenu incontournable avec des artistes tels Invader ou Banksy et comment, parfois, il ne plaît pas et se fait détruire ou parfois il plaît trop et se fait arracher pour le garder. Loin d'être collectionneur ou joueur, j'ai aimé le ton de la BD, l'envie de l'auteur de partager sa passion et ses découvertes de villes ou de lieux insolites, ses déboires, ses joies simples. Léger, drôle, c'est un récit de voyage original, poétique et artistique.
Lien : http://www.lyvres.fr/

J'ai toujours essayé, depuis 25 ans, de trouver les Space Invaders, ces petites mosaïques collées un peu partout dans le monde, dont nous avons une belle variété en France.
Je me souviens qu'en arrivant à Montpellier en 2005, j'en avais vu beaucoup et j'avais envie de les répertorier, puis l'idée m'est passée.
Et puis en 2014 une application a été créée pour pouvoir les collectionner en les flashant.

Autant dire que c'est pour cette appétence pour ces mosaïques que j'ai choisi ce livre parmi tous les autres du concours Masse critique de Babelio, et que j'ai eu la chance de le gagner grâce à Casterman. Merci à eux pour ce cadeau.

À la base il faut savoir que Space Invaders c'est un jeu d'arcade de 1978, source d'inspiration pour l'artiste Invader, 54 ans, qui a décidé d'en "envahir" le monde.

Dans cette BD "Chasseur d'invader", le dessinateur Nicolas Kéramidas va nous raconter sa découverte de ces mosaïques, de l'application, et de la frénésie qui s'en est suivie. Pour lui, mais pas pour sa famille ! 😄

De la même façon que j'aime marcher dans ma ville ou ailleurs, pour prendre en photo dans un décor mes couvertures de livres pour mon blog, lui a découvert sa ville de Grenoble et ses environs, autrement, puis la France, l'Europe, et le Monde, grâce à cette chasse aux mosaïques, toutes différentes.

Ce n'est pas plus étrange que de découvrir les restos Michelin 3 étoiles dans le monde, ou de prendre des photos de famille devant un beau décor pour Instagram. 😉

Moi j'aime le street art, j'aime le travail de Invader, les vélos de Mr Bmx, j'aime la poésie d'artiste comme Mifa qui créé des mosaiques au-dessus des plaques de rue avec humour.
Même si tout ça... n'est pas toujours autorisé ! 🤭

Toutes ces nouvelles façons de sortir de chez soi et de marcher, pour voir de l'art de rue me passionnent !
C'est d'ailleurs ce dont parle beaucoup Nicolas Kéramidas, il s'est découvert des amitiés, des envies de tourisme, de gastronomie, et de balades, grâce à Invader. Il a découvert des pays, et il s'est mis à faire plus de sport pour pouvoir aller "chercher" certaines mosaïques.

Je croyais que ces oeuvres étaient hors de portée de main à au moins 2 m 50 du sol, je découvre dans cette BD qu'il y en a plein au ras des pâquerettes. Je vais ouvrir les yeux !

Je comprends aussi qu'il ne s'agit plus uniquement des "envahisseurs de l'espace", mais de dessins en rapport avec une ville et sa culture, ses traditions.

Beaucoup ont été arrachées, la convoitise des gens étant sans fin, mais a été mis en place un système de restauration, de réactivation plus précisément. Grâce à des fondus de l'objet, des passionnés, sont reposées les mêmes pièces à l'endroit où elles étaient avant leur disparition, avec l'approbation de Invader.

Utiliser l'appli, c'est ni plus ni moins que partir à la chasse au trésor. Ça fonctionne pour tous les âges et tous les sexes...un monde parallèle au vôtre, peut-être, où les passionnés de ces petites mosaïques peuvent passer des heures, des jours, et des semaines à aller chercher les Space invaders. Quand on y pense c'est quand même marrant qu'un mec, un seul, ait pu poser autant de petits tableaux de mosaïques dans le monde... du grand art !

Sur la forme, ce roman graphique a la taille d'un livre broché, les dessins ont un trait épais, il y a des couleurs sans que ce soit chatoyant pour autant. Mais pour moi le monde de la BD et des romans graphiques est encore nouveau, je n'ai pas les mots pour vous parler suffisamment de la forme.
En tout cas c'est raconté avec humour !
Parce contre, ça manque de filles ! 😊

Sur le fond, c'est une course au trésor que j'ai adorée, je suis très contente d'avoir vu plein de Space invaders nouveaux, des trucs pour bien flasher, des infos sur des mosaïques disparues ou au contraire, nouvelles, c'est vraiment comme un guide pour partir à la chasse !

Je viens de télécharger l'appli... et cerise sur le gâteau, si on relie les 42 mosaïques de Montpellier on obtient, vu du ciel, un Space Invaders géant !

e connais bien la passion des fans d'Invader car ma fille est une chasseuse de ces petites mosaïques et qu'elle passe ses vacances à parcourir les villes en France et à l'étranger pour photographier celles ci.

J'ai donc choisi cet ouvrage pour Masse critique et eut la chance d'être choisie pour le recevoir.

Je me suis plongée avec grand plaisir dans cette lecture qui m'a permis d'en savoir davantage sur ce street artiste qui posent ses mosaïques partout dans le monde et sur toute la communauté qui partage cette passion.

Un roman graphique vraiment intéressant à lire et à découvrir car si l'on a tous et toutes déjà vu les oeuvres de Invader celui ci cultive un vrai mystère et tient beaucoup à son anonymat.

Il est passionnant également de s'intéresser aux oeuvres elles même, au côté illégal de ses poses, au fait que de nombreuses oeuvres sont détruites, certaines ensuite réactivées par des passionnés puis éventuellement redétruites.

Bref il faut à la fois être patient et rapide quand on est collectionneur d'invaders.

Ravie d'en avoir appris davantage sur la passion de ma fille, je lui ai offert le livre ensuite, je suis sure qu'elle sera passionnée par celui ci comme je l'ai été.

Un immense merci à Babelio et aux Editions Casterman pour cette lecture passionnante .


Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..

Chasseuse d'Invader depuis 2007 (c'est mon blog qui s'en rappelle !), je ne pouvais que partir en chasse du roman graphique de Nicolas Keramidas qui raconte ses aventures de chasseur d'invader ! 

C'est grâce à la Bibliothèque Numérique de la Ville de Paris que j'ai pu mettre la main sur cet ouvrage et que je m'en suis régalée.

Après un bref rappel de l'histoire de ces mosaïques, de leur évolution, disparition, réinsertion, l'auteur raconte sa quête systématique, ville par ville, des oeuvres d'Invader, procédant méthodiquement pour en flasher un maximum, les installer dans l'appli et faire ainsi grimper son score ! 

Son style de dessin n'est pas vraiment ce que je préfère, mais j'ai aimé la manière dont il racontait ses voyages, en solitaire ou en compagnie d'autres chasseurs, qu'il connaissait ou pas, avant de s'embarquer pour un périple automobile ou ferroviaire aux quatre coins de l'Europe.

J'ai aimé la façon dont, lors des balades familiales, il réclamait un petit détour 'il y en a un juste là, dans la rue à droite ... ', phrase que je prononce régulièrement lors de mes balades parisiennes.

J'ai été impressionnée par son organisation : disposer de la carte des emplacements, planifier rigoureusement les déplacements pour optimiser la collecte ... alors que je me balade le nez en l'air au petit bonheur la chance ! 

J'ai également apprécié qu'il garde secrète sa rencontre avec l'artiste qui clôt cet ouvrage !

Bref, un livre intéressant sur une quête urbaine, encore sans fin ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..

La vérité sur les space invaders est ailleurs ! Elle m'est apparue grâce à Nicolas Keramidas, auteur d'une bible donnant les clés pour comprendre l'ampleur du phénomène : "Chasseur d'Invader".

On y apprend qu'à l'instar des Daft Punk, Invader se définit comme un AVNI : Artiste Vivant Non Identifié. Au fil de ses pérégrinations sur la planète, l'invasion prend de l'ampleur et de nouvelles villes sont attaquées. Nicolas Keramidas part de sa ville, Grenoble et en explore quelques autres, y compris Paris. J'avais effectivement croisé quelques mosaïques ici ou là, mais sans m'arrêter. Au fil de la lecture, j'ai fait un peu plus attention, par exemple lors de l'inauguration de l'exposition permanente "Mission Spatiale" à la Cité des Sciences et de l'Industrie.

Le mystérieux street-artiste a préfacé la BD. Il parle d'une application lancée en 2014. Je n'ai pas résisté au plaisir de la télécharger au mois de décembre avant de partir en vacances. Après quelques frustrations parisiennes où je suis tombée sur des extraterrestres non reconnus, j'ai capturé les premiers vers Bastille, puis j'ai atteint le prestigieux score de 400 points après deux heures d'attente à la gare de Dijon.
La BD évoque le son émis par l'application lorsque l'on flashe un invader, et effectivement, il y a un côté très jouissif dans ces notes sorties tout droit des années 80 qui font que tous les passants dans un rayon de 5m se retournent.
Si on ajoute à cela l'existence d'un classement, le virus de la chasse aux space invader est contagieux. Avec mes six prises, je suis 161793ième au monde ! Tout en haut du classement, Jules-Martin a trouvé 3426 invaders et totalise en score de 100800. Ouinesh, par qui le virus arrive dans la BD, est 46ième, avec seulement 2893 space invaders trouvés.

La BD de Nicolas Kéramidas est une véritable encyclopédie. On y apprend que l'on trouve un space invader dans les locaux de l'ESA, l'agence spatiale européenne et que pendant le confinement, il était autorisé de flasher la station spatiale pour gagner des points. C'est également un vibrant hommage au street art et à Invader, qui en est le véritable héros !







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