Ces journaux nous révèlent dans la première partie consacré à l'écriture de Town and the City son premier roman, un kerouac bûcheur qui s'astreint à des nuits d'écriture dans la petite cuisine de l'appartement où il vit avec sa mère (tiens cela me fais penser à Pasaolini) ; il compte les pages, les mots, « 1500mots écrits avant l'aube, une autre fois 4000 mots dans la nuit » et ce décompte reviens sans cesse; Kerouac avait l'habitude d'entrecouper ces moments d'écriture de marche solitaire dans la nuit de la ville. On y découvre également Kerouac grand lecteur, connaisseur de la littérature française
Balzac,
Proust, Céline,
Genêt et par dessous tout, admirateur de
Dostoïevski, (qu'il place carrément parmi les saints et cela n'étonneras pas ceux qui connaissent le mysticisme de Kerouac d''ailleurs il dit de lui même, -je suis un catholique anachronique !
La deuxième partie des ces journaux sont écrits
SUR LA ROUTE et pour
SUR LA ROUTE car si la tapuscrit final à bien été écrit en six semaines sur un unique rouleau de papier, l'écriture se faisait au préalable sur ses carnets de voyages, ils soulignent l'amour que Kerouac portait à l'Amérique profonde, à l'Amérique des pères je dirais et à la profonde défiance qu'il avait pour le modèle américain du "news-deal" je cite « rien de mauvais dans le Minnesota, a part la middle-class...qui est entrain de détruire toute la nation de toute façon » .
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