Citations sur Bernie Gunther, tome 3 : Un requiem allemand (24)
On racontait qu’ils ( Tchétchènes), ignoraient ml’usage des toilettes, qu’ils mettaient leur nourriture dans la cuvette des toilettes, croyant qu’il s’agissait de réfrigérateurs. Certaines de ces histoires étaient toutefois véridiques.
Tandis que j'attendais , j'eus l'impression que Staline m'observait.Un effet, songeai-je , délibérément recherché
.Les yeux étaient aussi profonds, aussi sombres et aussi répugnants que l'intérieur d'un godillot de facteur et , sous les moustaches en forme de cafards , s'étirait un sourire froid comme un iceberg .J'étais abasourdi qu'il se trouvât des gens pour qualifier ce monstre sanguinaire de "Petit Père" , alors qu'il me paraissait à peu près aussi doux que le roi Hérode
Je n'avais aucune envie d'aider un gouvernement qui pendait des nazis les lundis, mardis et mercredis, et qui en recrutait dans ses services de renseignements les jeudis, vendredis et samedis.
Peut être que j'ai tout simplement besoin d'un verre.
La bouche de Belinsky se fendit d'un large sourire.
Voilà qui est parlé, Fritz, dit il. C'est une des choses que j'ai apprises dans ce boulot : quand t'as un doute, fais le macérer dans l'alcool.
Berlin, 1947
À notre époque, si vous êtes allemand, vous êtes au Purgatoire bien avant de mourir, et vos souffrances ici-bas valent pour tous les péchés de votre pays restés sans châtiment comme sans repentir, ce jusqu'au jour où, par la grâce des puissances –, tout au moins de trois d'entre elles – l'Allemagne sera enfin purifiée.
- [...] Il faut prendre le 71 à partir de Schwarzenbergplatz, qui figure sous votre plan sous le nom de Stalinplatz. Impossible de la rater : elle est dominée par une immense statue de soldat russe en libérateur. Les Viennois l'appellent le Pillard inconnu.
Je souris.
- Comme je dis toujours, Herr Doktor, nous survivrons à la défaite, mais Dieu nous garde d'une nouvelle libération.
Car toute chair est comme l'herbe, récita Belinsky, et toute beauté semblable à la fleur des champs : l'herbe jaunit et la fleur se fane.
Et demain, avec notre industrie et notre technologie, nous pourrons réaliser ce que Hitler n’aurait jamais pu réaliser. Ce à quoi Staline – oui, même Staline avec ses formidables plans quinquennaux – n’ose même pas rêver. L’Allemagne n’aura peut-être plus jamais la primauté militaire, mais elle parviendra à la première place grâce à l’économie. C’est le mark, pas la svastika, qui soumettra l’Europe. Doutez-vous de mes prévisions ?
L’Allemagne n’aura peut-être plus jamais la primauté militaire, mais elle parviendra à la première place grâce à l’économie. C’est le mark, pas la svastika, qui soumettra l’Europe.
Elle préférait les cartes postales mais, à cette époque, il était difficile d’envoyer ses meilleurs souvenirs de Berlin. Quelle carte aurait convenu ? Une vue des ruines de l’église Kaiser-Wilhelm ? Une photo de l’Opéra bombardé ? Le hangar à exécutions de Plotzensee ? Il se passerait sans doute un certain temps avant que quiconque envoie une carte de Berlin.