Le football est devenu le nouvel espéranto. Une lingua franca moderne au véritable sens de cette formule : c'est un language passerelle, une langue commune qui facilite l'échange culturel dans ne monde entier.
En réalité, le football est plus important que tout. C'est seulement quand les gens le comprendront que nous atteindront le vrai sens de la vie et de la mort et peut-être aussi de l'univers. En fait, le football total est le seul théorème réalisable. Tout le reste est voué à l'échec.
Dès que j’ai envie de prendre la vie du bon côté, je vais sur Twitter lire des tweets à mon sujet.
quand on songe à ces personnages qui investissent dans le foot… les Qataris, les Émirats, les Glazer, les John Henry, les Ortega, les Pinault, les Abramovitch… on en retire l’impression qu’il n’est question que d’argent et rien d’autre. C’est en ce seul sens que les gens semblent comprendre ce terme : « investissement ». Mais il doit y avoir une forme différente d’investissement… un investissement dans le futur. Il nous incombe d’agir pour que le football soit tel que nous l’entendons, pas tel qu’il est.
Mais ne t’amuse jamais à qualifier cet endroit de foyer spirituel du football. Ni aucun autre site, en dehors de Londres. Pigé ? Et plus précisément le Freemason’s Arms, un pub du quartier londonien de Covent Garden. Car c’est là que les règles du football ont été édictées par la toute première association du football, en 1863. S’il y a une chose qui m’agace, ce sont les ignorants et les crétins qui présentent des pays comme le Brésil, l’Espagne ou l’Italie comme le berceau spirituel du football. Ce ne sont que des sottises. Le jeu auquel nous jouons aujourd’hui est un jeu anglais, ne l’oublie jamais, mon garçon.
Aujourd’hui, personne ne lit plus de bouquins, en Angleterre. Mais tu écris un truc sur Twitter et c’est une tout autre histoire. On traite un tweet comme s’il s’agissait d’une lettre d’Émile Zola, bordel.
Il n’y a plus de place pour le romantisme dans le football. La parole est à l’argent désormais, et non plus aux fleurs, aux chocolats et à un manager sachant manier les belles formules.
J’aurais du engager un écrivain fantôme. Comme Roddy Doyle ou Philip Kerr. Kerr serait le plus cher des deux, à ce que j’ai entendu dire. Mais enfin, il ne cherche pas à s’en attribuer le mérite. D’après la rumeur, il aurait déjà quelques footballeurs célèbres à son actif.
- Quand un avocat me prie de se fier à lui, j’éprouve le besoin de vérifier si j’ai encore mon portefeuille.
- Vas-y. Je crois connaître toutes les blagues à deux balles relatives aux avocats.
- Sauf qu’il n’y a pas d’avocat qui se contente de deux balles.
Aller à un match de foot, c’est comme dire « allez vous faire foutre » à tout ce qui précède. Quand on se rend à un match de foot, on n’en a plus rien à foutre des difficultés économiques du pays, de la grippe aviaire, du sida, de l’égalité entre les sexes, de la guerre en Irak, en Afghanistan, du conflit d’Irlande du Nord, « les Troubles », comme on l’appelle, de la famine en Afrique, du terrorisme islamique, de l’Islam, du 11-septembre, des Palestiniens – en fait, on n’a plus à penser à rien, plus à se soucier de grand-chose, hormis le foot en tant que tel.