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Critique de Marylou26


Je ne peux être qu'admirative encore une fois de ce grand écrivain qu'était Imre Kertész. Écrit en deux semaines pour répondre à une exigence de son éditeur, il écrit, dans la préface : « C'est alors que je me souvins de Roman policier. C'était une vieille idée fugace qui m'avait occupé l'esprit pendant un temps, et que j'avais oubliée en écrivant Être sans destin. À première vue, il n'y avait pas de quoi régaler un éditeur. En effet, comment, dans une dictature arrivée au pouvoir par des voies illégales, publier au nez et à la barbe de la censure une histoire qui parle des moyens illégaux de s'emparer du pouvoir ? Par ailleurs tout détour « astucieux » aurait menacé l'efficacité et la radicalité de l'histoire. Je décidai finalement de ne pas renoncer à son caractère « scandaleux », en revanche, je situai l'action dans un pays imaginaire d'Amérique du Sud. » (p. 8) Roman policier se lit comme un roman policier, et malgré le propos qui peut être parfois à la limite du soutenable – l'auteur nous donnant à voir les rouages d'une police politique sous un régime dictatorial -, le récit s'avère prenant. Nous lisons le manuscrit d'Antonio Rojas Martens, policier à la criminelle avant d'intégrer les rangs de la Corporation, tel que remis (et un peu corrigé…) par son avocat commis d'office. À travers des personnages broyés par le système, Kertész revient à la notion d'être sans destin, et de ce que cela suscite, individuellement et collectivement. Un texte éclairant.
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