Citations sur Robâiyât : Les quatrains du sage Omar Khayyâm de Nichâpour et.. (164)
XLI
Le bien et le mal qui sont dans la nature humaine,
Le bonheur et le malheur que nous garde le destin...
N'en accuse pas le Ciel, car, au point de vue de la Sagesse,
Ce Ciel est mille fois plus impuissant que toi.
Quiconque arrose dans son cœur la plante de l’amour n’a pas un seul jour de sa vie qui soit inutile.
NE PERDS PAS CET INSTANT
Tu ne sais aujourd’hui si tu verras demain.
Fou qui de l’avenir se préoccupe en vain !
Sois sage et ne perds pas cet instant de la vie
Car tu pourrais ne plus vivre l’instant prochain.
Pauvre sot, penses-tu être un trésor
Et que l’on te déterrera après t’avoir enseveli ?
« Si la raison me tourmente encore, je lui cracherai au visage une gorgée de vin... pour qu'elle dorme ! »
XLVI
O toi don’t la joue est modelée sur le
modèle des roses sauvages !
Toi dont le visage est moulé comme celui
des idoles de la Chine,
Hier ton amoureux regard changea le roi
de Babylone
En un fou que le joueur fait manoeuvrer
sur l’échiquier.
LXXI
L’amour qui n’est pas sincère est sans valeur ;
Comme un feu presque éteint, il ne réchauffe pas.
Le véritable amant, pendant des années, des mois, des nuits, des jours,
Ne goûte ni repos, ni paix, ni nourriture, ni sommeil.
X
Ah ! malheur à ce coeur d’où la passion est absente
Qui n’est pas sous le charme de l’amour, Joie du cœur !
Le jour que tu passes sans amour
Ne mérite pas que le soleil l’éclaire et que la lune le console.
Comme l'essence de roses, je viens de Nichapour, ville de roses.
Pour parler selon le vrai, pas de métaphores,
Nous sommes les pièces d'un jeu, le Ciel est le joueur;
Nous jouons un petit jeu sur l'échiquier de l'existence,
Puis, un par un, nous rentrons dans la boîte de la non-existence.