Parfois, dans la tiédeur d’une nuit d’été, il étendait une couverture au petit bonheur dans un pré fauché de frais, se couchait sur le dos et contemplait le ciel étoilé. Alors, il pensait à l’avenir, qui s’étendait à l’infini devant lui, justement parce qu’il n’en attendait rien. Et quand il restait couché là assez longtemps, il avait parfois l’impression que la terre sous son dos se soulevait et s’abaissait tout doucement, et, à ces moments-là, il savait que les montagnes respiraient.
Dans ces contrées où je ne capte aucun réseau, mon portable reste au fond du sac. Quel bonheur d’abandonner cet objet dont je suis devenu un esclave consentant. Quel plaisir de sentir que mes sens sont en éveil, qu’ils ne sont pas captifs des notifications et des messages incessants qui polarisent désormais une si grande part de mon attention. J’ai l’impression de réapprendre à vivre l’instant présent.
La nature permet de se retrouver, de faire le vide et le point sur sa vie, de pleurer un bon coup. Puis de s’émerveiller de nouveau.
La nature nous lie à ceux que nous ne connaissons pas. Mais elle permet aussi de se retrouver, de faire le vide et le point sur sa vie, de pleurer un bon coup. Puis de s’émerveiller de nouveau.
Mon rêve serait de pouvoir trouver un équilibre entre ces deux univers,et je crois que c’est l’une des questions majeures qui se pose désormais:comment se rapprocher de la nature,de l’authenticité,d’une forme de simplicité,sans se couper du monde ?
Le bonheur c'est simple, comme une toile de tente, des chaussures de marche et beaucoup d'amour