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3,57

sur 97 notes
J'ai longtemps hésité à mettre une note de deux ou trois sur cinq. Un choix difficile en soi car d'une part, j'ai eu l'impression de passer à côté du livre vu les critiques très positives de la presse et des lecteurs américains, sans compter le fait qu'une majorité du livre est pour moi une petite merveille. Mais le problème étant que c'est l'oeuvre dans sa globalité que je "juge".

Il faut bien attendre une centaine de pages avant que quelque chose ne se produise. Un temps long, très long. J'ai eu du mal à savoir où nous allions, ce qu'il se passait, quelle était la relation entre les passages de 1996 et ceux de 1984... Et puis enfin, l'explication arrive. Je n'avais pas lu le résumé et je pense que c'est une bonne chose car en le lisant maintenant de un, il nous en apprend beaucoup trop, et de deux, certains éléments ne sont tellement vrais. Bref, arrivée au quart du roman j'ai commencé à m'intéresser un peu plus à l'histoire.

Mais voilà, autant les passages de l'enfance de Bill, sa rencontre avec Rick, le déclic qu'il a eu face aux animaux, sa situation familiale, le milieu où il a grandi sont intéressants, autant les passages de 1984... Je les ai trouvé pénibles. Pour être franche, j'ai même fini par les lire en diagonales. Ils n'apportent pas vraiment grand chose pour moi. On comprend très vite, sans eux, que Bill a eu une jeunesse violente et avec pas mal de coups durs. Sa relation avec Rick est suffisamment détaillée et explicite au moment de leur enfance. Les personnalités sont bien définies et il n'y a eu aucune surprise de les voir plus tard. Rick est instable, trop dans l'émotion, ne réfléchit pas, est prompt à la violence. Bill est plus effacé, plus contemplatif, plus calme. Il se laisse prendre au jeu et aux situations. Il subit beaucoup.

Là où j'ai vraiment aimé le roman est la partie de 1996. Bill s'occupe d'un refuge pour les animaux, des créatures sauvages estropiées avec qui il a une relation toute particulière. Ce rapport à la nature est superbe. La vie du refuge, les changements que Bill a effectué dans sa vie, ses relations avec les autres habitants de sa nouvelle vie... Une très jolie rédemption. Je me suis attachée à Bill, à celui de 1996 comme à l'enfant, mais pas aux autres moments.

Et puis tout bascule. Une angoisse qui apparaît sournoise. On voit le monde de Bill s'effriter, on a peur pour lui et pour tout ce qu'il a construit. Rick n'en est encore une fois que plus exaspérant, insupportable, égoïste. Rien n'est de sa faute. Je ne dis pas que Bill est blanc comme neige mais Rick a lui aussi ses responsabilités.

La fin se profile, une fin que je n'ai pas aimée. Un acte de Rick que je trouve impardonnable et lâche. Un acte de Bill qui lui aussi est assez horrible mais compréhensible. de là, s'en suit une décision que je peux comprendre mais qui ne me satisfait pas. Une fin ouverte, une non-conclusion... Dommage.

Christian Kiefer a une écriture enchanteresse, une vision de la nature que je comprends et qui me plait énormément. J'ai aimé la moitié du livre et pas l'autre. Je m'attendais un peu plus à un thriller, mais c'est surtout une fresque, une rédemption, un destin malmené.

Une note aussi concernant la mise en page. Les dialogues ne sont pas "annoncés". J'entends par là qu'il n'y a ni guillemets, ni tirets... Une lecture difficile car le héros se parle de temps à autre à lui-même et on a du mal à appréhender les dialogues dans le récit. Un choix peu judicieux.
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Pas moyen d'accrocher à ce livre duquel j'attendais pourtant beaucoup.
Malgré une belle relation entre Bill, le personnage principal et les animaux blessés dont il s'occupe dans le refuge qu'il a créé, je ne parviens pas à m'attacher à lui, ni à entrer dans l'histoire.
Une grande amitié avec Rick qui remonte à l'enfance et une jeunesse délinquante qui aura sans doute des répercussions sur l'avenir de son projet.
Les grandes lignes, je les ai comprises...
Mais le tout manque de rythme, se traîne, est parfois difficile à saisir.
Ajoutons-y le choix de l'auteur de faire abstraction des tirets et guillemets et le texte en devient tellement dense qu'il m'échappe.
J'ai résisté pendant 160 pages lues en 10 jours...Impossible d'aller plus loin.
Tant pis ! Un flop pour moi.
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Une belle lecture qui vous transporte dans l'Idaho, dépaysement assuré en plus, la rencontre avec Bill Reed, un soigneur qui accueille des animaux sauvages qui ne peuvent plus vivre dans leur milieu naturel, amoureux de sa vétérinaire Grace qui vit seule avec son fils.
C'est beau, oui mais un appel téléphonique va perturber la vie paisible de Bill, Rick un ami d'enfance ressurgit après sa sortie de prison.
Le récit alterne entre deux époques, les années 1996 et 1984, entre la jeunesse et l'adolescence de ces deux personnages.
J'ai mis un peu de temps pour me plonger dans ce roman, mais une fois la mise en place de l'intrigue j'ai été prise par l'histoire, l'envie de savoir, de comprendre d'où venait cette amitié et pourquoi tant de haine. L'auteur sous sa plume sait aussi bien décrire la beauté de la nature que les relations humaines.
Une belle découverte littéraire.
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Pour moi, The Animals sera toujours le groupe qui chantait "The House Of The Rising Sun" et non le titre en V.O de ce roman à côté duquel je suis passée.

Si j'avais eu plus de temps, j'aurais pris un bic et ajouté, devant les dialogues, les tirets cadratins qui s'étaient tirés en vacances avec leurs potes les guillemets.

Certains auteurs écrivent de la sorte, j'ai déjà eu la blague avec des auteurs sud-américain, mais je déteste cette manière de présenter des dialogues car on a du mal à suivre et à se situer.

Une fois de plus, le résumé est trop bavard. Il vaut mieux ne pas le lire avant de commencer. Hélas, vu qu'au bout de quelques pages je ne savais toujours pas où le récit allait m'entraîner, je suis allée le lire. Trop bavards et pas toujours justes à 100%, ces maudits résumés.

Anybref, je m'attendais à passer un super moment de lecture, vu le résumé, vu les chroniques positives des copinautes de blogs ou sur Babelio et, finalement, « bardaf, c'est l'embardée » (© Manu Thoreau).

De ce roman, j'avais apprécié les passages qui parlaient du passé des deux protagonistes, leur enfance, leur rencontre, leurs conneries, mais eux aussi sont devenus trop longs, trop confus, trop lourds.

Heureusement qu'il y avait le récit de la relation de Bill avec les animaux de son refuge.

Si le personnage de Bill est agréable à suivre, que l'on voit qu'il a fait sa rédemption et qu'il est sur le bon chemin, celui de Rick, au contraire, est exécrable au possible car il rend tout le monde responsable de ses problèmes. Il n'est pas le seul coupable, Bill a aussi des choses à se reprocher, mais au moins, il les assume.

L'écriture de l'auteur était descriptive au possible, on ressentait bien toute la force et la beauté de la Nature sauvage, celle des animaux, mais j'ai survolé tout ça de très haut et ne me suis posée que très rarement sur une branche pour savourer ce roman duquel j'attendais beaucoup.

Tant pis pour moi… Il m'en reste heureusement plein d'autres à lire (le chiffre est indécent).

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Dans ce roman alternent deux époques : les années 80 et l'amitié de Rick et de Nat, qui font les 400 coups (et bien pire...) ensemble, et les années 90, où Rick sort de prison (pourquoi ?) et vient demander des comptes à Bill, qui s'occupe d'un refuge pour animaux sauvages dans l'Idaho. Quel est le lien entre ces trois hommes ?
Même si le suspense n'est pas insoutenable, ce roman ce lit avec une vraie délectation. J'ai adoré les thèmes abordés, et surtout la façon de les aborder : amitié, rédemption, trahison. Les caractères sont crédibles, les descriptions justes, l'écriture efficace. On devine également un plaidoyer discret mais sincère en faveur de la cause animale, toile de fond non négligeable.
Un roman que j'ai parfaitement imaginer voir en film, quelque chose de noir et humain à la fois, une très belle découverte !
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Dans ce roman sombre et lyrique de Kiefer, un homme apprend que, quels que soient ses efforts pour expier ses péchés, il ne peut pas dépasser son passé violent ou ses erreurs les plus douloureuses. Bill Reed semble être un solitaire tranquille à la vie difficile mais satisfaisante. Il gère une réserve naturelle dans l'Idaho, s'occupant d'animaux blessés incapables de survivre dans la nature, et coté vie personnelle, il espère épouser la vétérinaire locale et mener une vie tranquille.

Mais le paradis n'est pas éternel. le retour de Rick, un ami d'enfance libéré de prison, menace l'avenir de Bill. Car Rick connaît les secrets les plus sombres de Bill. Et la seule issue pour Bill est d'affronter son passé, de se battre farouchement, non seulement pour préserver sa nouvelle identité durement gagnée, mais aussi pour préserver le refuge.

Kiefer est un maître des mots et sa langue dense et magnifique intensifie la douleur et l'isolement du personnage principal. Son talent est de transformer les bois de l'Idaho, chaleureux et protecteurs, en un lieu plus sombre et menaçant. Petit à petit, tous les repères de Bill s'effondrent. Quel est son secret ?

Dans un décor éblouissant, l'auteur nous livre une belle histoire de rédemption d'un homme allant jusqu'à l'extrême pour échapper aux conséquences de ses actes. Un homme obligé de faire face à son pire ennemi : lui-même.
Ce roman à suspense a captivé mon intérêt dès le début, avec une fin des plus palpitantes, qui comprend une longue et intense séquence d'action qui, à mon avis, n'a rien à envier à certains des meilleurs romans de suspense de ces dernières années.

"Un jour, tu t'es dit que tu ne tuerais jamais, que c'est ainsi que tu vivrais ta vie. Et pourtant, tu ne cesses d'apprendre que rien ne change. Les animaux continueront à t'adresser leurs appels, et quelquefois, tu leur répondras en leur tirant dessus."

"Au cours de cet hiver, tu apprends que chaque personne se fabrique un monde à sa manière. Quelquefois, les détails de ces vies s'expriment sous la forme de modestes cadres éraflés, posés sur un comptoir ou accrochés au mur par un clou tordu."
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Bill s'occupe d'un refuge pour animaux sauvages blessés dans l'Idaho. Il mène une vie simple et a eu la chance de rencontrer Grace, qu'il aime, ainsi que le garçon de celle-ci, Jude. Bref, une vie à priori heureuse. Mais un jour Rick le contacte. Rick, c'est son meilleur ami de toujours, mais Rick est aussi le symbole de son ancienne vie. Celle qu'il préférerait oublier. Celle où il a fait des erreurs, n'a pas été à la hauteur, était joueur. Quelle menace représente ce retour pour tout ce qu'il a construit ?
J'ai bien aimé ce livre qui mêle passé /présent pour donner toute la force aux personnages et à leurs liens. J'ai beaucoup aimé également la description des animaux, leur lien à l'homme.
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La collection Terres d'Amérique nous offre une pépite de la littérature américaine, Les Animaux est un des meilleurs romans de la rentrée d'hiver 2017 !

Deux histoires et un même fil conducteur, deux personnalités et un seul être. Les animaux raconte l'histoire de Bill Reed anciennement appelé Nat, alternant le passé et le présent l'auteur nous fait découvrir un personnage complexe et très charismatique. D'un côté il y a Nat, un petit délinquant sans envergure, un joueur de Casino minable, un ami peu fiable; de l'autre il y a Bill Reed, un homme responsable, gardien d'un refuge pour animaux sauvages, être fidèle et amoureux à une belle vétérinaire.

C'est ainsi que je suis tombée sous le charme de Bill Reed, de sa tendresse, de sa volonté de bien faire, de son combat pour la cause animale et que j'ai détesté Nat pour sa lâcheté et son manque de caractère. J'ai trouvé que Christian Kiefer retranscrivait à merveille cette évolution, cette quête de rédemption et met en lumière la controverse de la seconde chance : peut-on devenir meilleur, peut-on changer ?

Au-delà de cette question de rédemption, la question écologique/animale est aussi très présente et ce notamment au travers d'une problématique : vaut-il mieux garder des animaux sauvages en cage pour les maintenir en vie ou les libérer malgré leur handicap au risque qu'ils meurent dans les semaines à venir ? Bill Reed se pose cette question car elle définit, détermine si son combat est ou non justifié, si sa rédemption est ou non acquise.

Cela est sans compter le retour de son passé avec Rick, son ancien ami. Ce dernier va ainsi bousculer le quotidien du héros, chercher vengeance mais pourquoi ? C'est ainsi que le lecteur va découvrir progressivement pourquoi cette haine entre ces deux êtres qui étaient pourtant liés par des épreuves terribles. Tout cela traité de façon magistrale et une traduction sublime de Marina Boraso : entre descriptions magnifiques et dialogues puissants, la traductrice a rendu un très bel hommage à la plume de l'auteur.

En définitive, un coup de coeur indéniable et un incontournable de 2017 !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Je ne sais pas trop quoi penser de ce livre. Ou alors pas grand chose au final, disons que j'ai été un peu déçue. Je ne sais pas si c'est dans ma tête que c'est embrouillé ou si c'est la façon d'écrire de Christian Kiefer (ou encore un problème de traduction ?) mais j'ai mis du temps à m'y retrouver dans cette histoire. On passe d'une époque à l'autre au fil des chapitres, jusque là rien de dramatique, normalement je sais gérer le jet-lag littéraire, non ce qui m'a dérangé c'est la narration à la troisième personne pour une partie du récit, il fait ceci, il pense cela - “il” désignant le personnage principal - ok fastoche, mais d'un coup, on passe à une narration bizarre comme si le ‘il' devenait “je” et s'adressait à lui-même version petit garçon en employant le “tu”. Vous me suivez ? Non ? Eh bien moi non plus ! Au bout d'un moment on ne sait plus de qui on parle (sans compter cette histoire de prénom, mais ça vous le comprendrez en lisant le livre). Si on aime les explications tirées par les cheveux, on pourrait imaginer que c'est fait exprès, comme une volonté de l'auteur de distinguer ainsi les deux (voire trois) versions de Bill Reed qui se succèdent dans ce roman, mais bof bof bof. Je ne vais pas m'étendre sur le sujet pour ne pas dévoiler certains éléments de l'intrigue qui doivent apparaître en temps et en heure, mais voilà, c'était un peu trop artistiquement flou à mes yeux...
Pour autant, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé ce livre, au contraire, ça devient vraiment intéressant à partir la seconde moitié avec la mise en place d'une belle tension qui oblige le lecteur à aller jusqu'au bout. En fait, j'ai envie de dire qu'avec Les animaux, on ferait un bon film, le scénario est bien ficelé, le suspense bien distillé, la bonne vieille recette “amitié / rédemption” fonctionne bien et en plus la fin est vraiment réussie (contrairement à ce que je croyais voir venir d'ailleurs, je l'avoue). Pour moi, c'est même la meilleure surprise du roman ! J'aime beaucoup ces histoires de destin dans lesquelles on est toujours rattrapé par la patrouille (parce que je crois dur comme fer que ça se passe comme ça en vrai) et surtout, j'aime me faire rappeler cette notion essentielle, ce fameux “un salaud peut en cacher un autre” qu'on a trop souvent tendance à oublier (dans les livres comme dans la vie).
Bref, plus j'y pense, plus j'aime bien ce livre en fait ;)
Lien : http://tracesdelire.blogspot..
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Ce livre est un plaidoyer pour la défense de la nature et des animaux. Il est en même temps une critique de l'homme et de son incapacité à changer profondément. le constat est sans appel. le sujet est traité sous forme de métaphore et j'ai beaucoup apprécié cette approche de l'auteur. En remerciements, il se réfère à 4 écrivains américains, et particulièrement T.C.Boyle, dont il a participé aux ateliers d'écriture. Belle influence. Il y a un règlement de compte dans ce livre, l'auteur raconte une amitié trahie, thème qu'il a déjà abordé dans son deuxième livre Fantômes, ( lu en premier) le fond de l'histoire est différent, ici on est dans l'Idaho ou le Nevada, les familles vivent dans des mobilhomes. Nat va disparaître et refaire sa vie, Rick sera en prison douze longues années. On apprend pourquoi en fin d'histoire. J'ai ressenti une profonde empathie pour ces deux personnes. Dans ce livre les dialogues sont âpres, courts, sans tirets. Ce livre partage un grand pessimisme sur notre humanité. L'auteur y parle de la nature humaine telle qu'il la voit à notre époque moderne, aux USA en particulier, il décrit la nature sauvage avec brio, et il met ces deux mondes en relation.
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