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Critique de Ellane92


Je ne reviens pas sur l'histoire de Carrie, de Stephen King et ses 83 critiques sur Babelio.
Mon commentaire non plus risque de ne pas être très original. Carrie est le premier roman publié par Stephen King, qui a alors 25 ans. Ce roman a connu le succès dès les années 70, permettant à son auteur de quitter son emploi d'enseignant pour se consacrer à l'écriture. Enfin, ce roman a fait l'objet de nombreuses adaptations, dont celle de de Palma, qui a marqué mon enfance.
Ce que j'ai envie de dire de Carrie, c'est que ce n'est pas le meilleur de l'auteur. Il faut avouer que l'on connait dès le départ la fin de l'histoire, annoncée par des extraits de journaux, des passages de la "commission Carrie White", des extraits d'un livre publié par l'une des rescapées de la destruction de Chamberlain, la ville où tout s'est joué, etc… L'intégration réussie de ces extraits dans la trame narrative principale permettent ceci dit de rythmer le récit en manque de chapitres.
Par rapport à d'autres oeuvres, Carrie manque, à mon gout, d'un peu de rythme et de suspens. de même, j'apprécie grandement le talent de King de jouer avec les peurs enfantines que croient avoir oublié les adultes que nous sommes. La non exploitation de ces thématiques infantiles, de même que la quasi-absence d'éléments fantastiques (au-delà du pouvoir télékinésique de Carrie) manquent. Carrie est une jeune fille dont on a surtout pitié, et King nous invite à l'empathie en découvrant le calvaire de sa vie, coincée entre une mère rendue à moitié folle par sa conception fanatique d'une religion qui refuse bonheur, joie et plaisir à ses ouailles, et son rôle de souffre-douleur de toute une école. Carrie ne combat pas pour sa vie, n'est pas en lutte contre le mal, il n'y a pas de "méchants écumants de pouvoirs hors du commun". Non, Carrie est juste une adolescente en souffrance, et qui n'a d'autres moyens, pour sa survie psychique, que de péter un boulon, une bonne fois pour toutes !
Il n'empêche que tous les éléments sont là pour faire de King l'écrivain à succès qu'il sera (ou qu'il est) : le style familier dont il est coutumier (et qu'on lui reproche mais que j'apprécie), une narration non dénuée d'humour le plus souvent noir, les personnages bien campés et hauts en couleur, l'utilisation de sujets rarement évoqués encore moins exploités dans la littérature, la justesse des comportements de ses personnages, la critique de la société américaine, les parents en tant que source d'insécurité et de maltraitance, et bien sur le grandiose de la scène finale...
Bref, si Carrie n'est pas "le" chef-d'oeuvre de King (je serai d'ailleurs bien embêtée de devoir attribuer ce titre à l'un de ses livre !), je vous invite tout de même à le lire, juste pour le plaisir !
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