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Critique de kuroineko


Cujo... A nouveau, une profitable relecture d'un opus de Maître King. Au vu de la couverture et du résumé, on pourrait croire, pourtant, que tout y est dit et que les quelques centaines de pages n'apporteront guère de suspense. C'est sans connaître l'art et la manière du roi du Maine. Certes on sait d'emblée que Cujo est un brave Saint-Bernard d'une centaine de kilos qui va malencontreusement se faire mordre par une chauve-souris porteuse de la rage. On se doute bien que ça ne va pas finir avec un traitement antirabique chez le vétérinaire... Tout comme l'histoire aurait été nettement moins prenante si ledit Cujo n'avait pas été un Saint-Bernard mais un chihuahua ou un teckel...

Pages après pages, Stephen King place les engrenages qui conduiront à un final proprement terrifiant. A chaque phase cruciale, un rien aurait pu tout changer mais le destin - en l'occurrence la main de l'auteur - poursuit implacablement son oeuvre.
Point de grande fresque ici, comme dans Ça ou le Fléau. L'histoire reste centrée sur quelques jours terribles. Tout comme elle se focalise sur le trio Trenton. Difficile de rester de marbre face au petit Tad, quatre ans et confronté à ses pires cauchemars.

Je ressors de cette lecture bouleversée par l'histoire et les personnages. Mais également par le fait qu'il n'y a que des victimes dans ce roman. Cujo n'est plus lui-même suite à sa contamination par cette atroce maladie qu'est la rage. Avec la vaccination et les campagnes de prévention, on est assez déconnecté désormais de ses conséquences désastreuses sur un organisme. Cujo m'a rappelé un passage de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, où un chien enragé survient dans la ville et déclenche panique et désertion des rues. Atticus Finch l'abat d'un coup de carabine dans une scène mémorable.

Stephen King réussit à nous tenir en haleine tout du long, fait vibrer la fibre empathique de chacun pour ses personnages et offre une dimension presque sacrée à la confrontation entre Donna et Cujo. Très impressionnant, du grand art.
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