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Évelyne Châtelain (Traducteur)
EAN : 9782277234395
249 pages
J'ai Lu (04/01/1999)
3.77/5   950 notes
Résumé :
Neuf heures cinq. L'écureuil cavale sur la pelouse. Dans la salle 16, Mme Underwood donne son cours d'algèbre... "Si l'on augmente le nombre de variables, les axiomes eux-mêmes restent valides..."

L'interphone crache alors une giclée de mots-requins. Charles Decker est convoqué chez le directeur.

Neuf heures vingt. Après un entretien destroy, Charly met le feu aux vestiaires. Dans les marais puants de son subconscient, son dinosaure per... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (113) Voir plus Ajouter une critique
3,77

sur 950 notes
J avais lu ce livre il y a une quinzaine d année, si bien que je ne me rappelais pas de l entièreté de l histoire ni de la fin, d ailleurs. Je me souvenais seulement du fait que je l avais adoré.

Et franchement, je suis toujours du même avis, autant d années plus tard !

Charly est un adolescent perturbé, qui a déjà agressé son professeur de chimie quelques semaines plus tôt. Un jour, après une entrevue avec le directeur, il sombre dans la folie et met le feu à son casier avant de rentrer dans sa classe, tirer sur la prof de math et prendre sa classe en otage.

On va suivre cette matinée enfermé avec Charly qui va livrer quelques bribes de sa vie, pousser à bout grâce à un mégaphone les autorités tentant de le ramener à la raison, et faire révéler des choses étranges à ses camarades de classe.

Un roman réussi, avec de l humour à la Stephen King qui m a fait eclater de rire la où l on attendait absolument pas d humour, et une exploration intéressante de la limite parfois ténue entre la réalité et la folie. Chaque personnage dans cette salle de classe va être poussée à remettre en question sa part sombre, son côté inavouable, de par le comportement de Charly, la menace, la peur, mais aussi cette force étrange qui pousse à la confidence lorsque l'on se trouve dans une situation où sa vie est en jeu, et que les spectateurs sont en comité restreint, et partageurs de confidences parfois inavouables.

Je recommence vivement ce livre que j ai dévoré en deux jours !
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J'ai lu ce livre juste après l'Attrape-Coeurs, et j'ai été à bien des égards étonnée des similitudes entre les deux ouvrages. Hormis que les deux éditions de poche font l'exacte même épaisseur, les deux romans commencent avec un ado américain se faisant exclure de son lycée. et les toutes dernières pages ont aussi des points communs selon moi. Et comme son prédécesseur, ce livre aurait inspiré des auteurs de tueries, entraînant à la demande de King son retrait des librairies. Ceci dit, j'avoue avoir été plus sensible aux névroses de cet ado-là, qui comme son aîné (les deux livres ayant été publiés à 25 ans d'écart), raconte sa déroute à la première personne, celle-ci prenant cependant une forme radicalement différente et bien plus brutale (donc plus intéressante à mon goût).

Notre jeune anti-héros, donc, Charlie de son prénom, a l'esprit marqué par des mésaventures d'enfance qui pourraient être les nôtres, les miennes en tout cas. Mais pour lui, la coupe est pleine, il craque. Il a déjà agressé un de ses professeurs, et après un entretien avec son proviseur pendant lequel il se grille éhontément et lamentablement, commence à perdre le contrôle. Ou à le prendre, au choix.

Car après avoir mis le feu à son casier, répandant ainsi la panique dans l'établissement, il entre en classe, tue sa prof de maths sans lui laisser le temps de dire ouf, et prend sa classe en otage. S'ensuit un huis-clos fait de partages d'expériences, de tests de caractères, de négociations avec l'extérieur, lors duquel, finalement, bien peu de ses camarades s'opposent fermement à lui. Quelque part, ils prennent un peu cette matinée hors-norme comme une aventure, une histoire sensationnelle qu'ils pourront raconter avec excitation, et ils encouragent même Charlie, avec quelques accolades compréhensives. Finalement, ne sont-ils pas tous dans le même bateau?

J'ai apprécié de voir l'envers du décor de ce drame typiquement américain comme il y en a tant, à travers le regard de l'auteur de la tuerie, même si le bilan n'est pas aussi meurtrier et les actions un peu moins machinales qu'ils n'auraient pu l'être.
Finalement, les raisons de son craquage ou l'assentiment de ses camarades justifient-ils ses agissements? Rien ne le peut, même si on tend à l'oublier à mesure qu'il nous apparaît humain, avec ses failles, ses humiliations, ses traumatismes, et que les autres élèves révèlent les leurs comme dans un groupe de soutien psychologique. C'est ce jeune-là qui pète un plomb, mais finalement, ç'aurait pu être n'importe lequel d'entre eux. du coup, la classe entière, sans doute aidée de l'effet de groupe, devient son alliée et même un prolongement de lui si l'on y réfléchit.

Sympathiser avec ce protagoniste fait-il de nous les complices de ces jeunes machines à tuer, pourtant aussi humaines que nous, qui écument régulièrement les établissements scolaires américains? Bien sûr, si l'objectif était de lui trouver des circonstances atténuantes, elles demeureraient faibles. Tout le monde a des problèmes, certains plus graves que les siens, c'est notre manière d'y réagir qui diffère et celle de Charlie est plus qu'excessive. Le but est donc plutôt de le comprendre, d'appréhender son regard sur la société, sur ses parents, ses pairs. Et pour ça, le pari est réussi. On se glisse dans sa peau, on entre dans sa tête, on s'identifie à lui et on le comprend, sans l'excuser. La plume fluide de King nous permet sans mal de saisir comment l'accumulation de petits problèmes apparemment anodins peuvent déboussoler une personne un peu vulnérable, au point de provoquer en elle des désordres bien plus graves que ne le laisse penser son comportement ordinaire. Voilà comment un "jeune sans histoire" finit par perdre les pédales, et King nous en donne une, d'histoire. Pour ma part, elle m'a amplement satisfaite.
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J'étais assez curieuse de lire ce court roman qui a été retiré de la vente suite au massacre dans je ne sais plus quel lycée américain. Un des tueurs aurait dit avoir été inspiré par ce roman, Stephen King a donc préféré le retiré et stopper la publication. Finalement, ce n'est pas ce à quoi je m'attendais ! Un peu seulement, mais la prise d'otage, les confidences d'une classe , le retournement de colère contre un camarade et non pas Charlie lui-même qui vient de tuer deux professeurs….Oui c'est surprenant et en même temps on est vraiment dans une vérité de la vie lycéenne américaine. Les émotions de chacun sont crédibles et révélatrices de la difficulté de faire sa place dans ce moule. J'ai aimé ce livre pour ça et Stephen King a su, comme d'habitude , m'entrainer totalement dans son récit et me surprendre !

Challenge Mauvais genre 2019
Pioche dans ma PAL mars 2019 (merci à Sflagg)
Challenge Multi-défis 2019
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Que peut-il bien se passer dans la tête d'un ado américain qui tire sur des personnes de son école ? C'est le propos de Rage, un roman de Stephen King publié en 1977 sous le pseudonyme de Richard Bachman.

C'est le triste processus de désintégration mentale. C'est la rage qui s'empare de lui et le pousse à des actes de violence incontrôlables.

Après avoir tué son enseignante, Charlie Decker s'enferme dans la classe avec ses camarades et dans un huis clos toxique ou se trame une sorte de « chaise honteuse », un jeu cruel où font surface toutes les jalousies et les rancoeurs.

C'est une des premières oeuvres de King et les ficelles sont parfois un peu grosses.

Comme dans Carrie, Stephen King met en scène la cruauté des adolescents, mais aussi la profondeur de la détresse des jeunes qui souffrent. Il ne reste qu'à y trouver des solutions avant que survienne un autre carnage…
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Charlie a la rage. Rage contre son père qui le maltraite quotidiennement sous prétexte de « faire de lui un homme », rage contre les professeurs qui l'humilie devant ses camarades, rage contre les psychiatres qui le traitent comme une bête de foire, rage contre lui-même et ses nerfs trop fragiles… Alors, très naturellement, Charlie se pointe un jour dans sa classe et abat d'une balle en pleine poitrine sa professeure de mathématique. Tandis qu'à l'extérieur policiers, professeurs et parents pataugent dans la panique, le jeune assassin retient en otage les autres élèves. Charlie ne veut tuer personne d'autre, non, pas pour le moment en tout cas : Charlie veut parler, il veut se faire comprendre, mais surtout comprendre ses compagnons de classe, comprendre leur motivations cachées, leurs fêlures, leurs hontes et leurs craintes d'adolescents. Débute alors un jeu pervers de manipulation entre Charlie et ses petits camarades, d'abord terrorisés puis de plus en plus fascinés par l'audace et le démence de leur jeune persécuteur.

Partagée je suis... Pour un premier roman, « Rage » ne manque pas de qualités : l'intrigue est bien rythmée et dépourvue de temps morts, le style efficace à défaut d'être d'une grande richesse (mais le narrateur étant un gamin de seize ans, cela peut se justifier) et le sujet audacieux à aborder. Mais ces quelques bons points peinent à contrebalancer à mes yeux les défauts du roman, à savoir des ficelles scénaristiques aussi épaisses que des cordages, la subtilité d'un bulldozer et des situations si franchement irréalistes qu'elles éveillent davantage l'incrédulité que la terreur.

Je ne suis pas experte en psychologie adolescente, mais la justification des actions meurtrières de Charlie par un traumatisme familial, somme toute assez anecdotique, ne m'a pas convaincue. Sans parler des comportements des autres élèves… Sincèrement, on a vite l'impression que la classe de Charlie est constituée exclusivement de petits psychopathes en puissance ! Un seul gamin semble avoir un comportement à peu près normal, et encore, on pourrait difficilement le taxer de tout à fait sain d'esprit. Je veux bien que beaucoup d'ados soient névrosés mais, bon sang, ils ne sont pas tous cinglés ! Je suis également un peu perplexe sur le point de vue que King souhaite nous voir adopter vis-à-vis du narrateur : sommes-nous censés avoir de la sympathie pour lui ? En ce me concerne, je n'en ai pas éprouvé une seule pincée, tant ses motivations m'ont parues creuses et ses réactions disproportionnées. En conclusion, un Stephen King plutôt faiblard desservi par une approche psychologique bas-de-plafond – preuve pour moi que King est vraiment un auteur capable d'alterner l'excellent et le beaucoup beaucoup moins bon.

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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
"Quand on a cinq ans et qu'on a mal quelque part, on crie pour que le monde entier soit au courant. A dix ans, on gémit. Mais dès qu'on arrive à quinze, on commence à grignoter la pomme empoisonnée qui pousse sur votre arbre de douleur personnelle (...). On commence à bouffer ses poings pour étouffer les cris. On saigne à l'intérieur"
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La plupart des gosses se fichent pas mal de vos facultés intellectuelles ; ils en donneraient pas cent sous, et le type avec un gros Q.I. qui ne sait pas jouer au base-ball ou alors qui arrive troisième au concours de masturbation entre potes, c'est la cinquième roue de la charrette pour tout le monde
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La morale de l’histoire, c’est que quand on recrache le passé et que le présent est encore pire, ça rend le vomi presque appétissant.
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Quand on a cinq ans et qu'on a mal quelque part, on crie pour que le monde entier soit au courant. A dix ans, on gémit.
Mais dès qu'on arrive à quinze, on commence
à grignoter la pomme empoisonnée qui pousse sur notre arbre de douleur personnel.
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Tu devrais peut être te rendre a dit Harmon, et aller voir un médecin, tu sais un psy.

Tu veux dire un type comme Grace? a demandé Sylvia, cette espèce d’enfoiré, tu plaisante, On m’a obligée à aller le voir quand j'ai jeté un encrier à la tête de la vieille Green. Tout ce qu'il faisait , c'était de regarder sous mes jupes et d'essayer de me faire parler de ma vie sexuelle.
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Vidéo de Stephen King
Pour sa cinquième édition, le Prix des lecteurs Babelio a une nouvelle fois récompensé 10 livres dans 10 genres différents, lors d'une soirée de remise des prix avec pour thème le Livre de la Jungle. Félicitations aux lauréats et un grand merci aux 14 000 votants !
Retrouvez ici les 100 sélectionnés pour le Prix 2023, ainsi que les 10 lauréats par catégorie : https://www.babelio.com/prix-babelio Plus de détails sur le Prix Babelio : https://www.babelio.com/article/2355/Prix-Babelio-2023--Decouvrez-les-laureats
Et voici les lauréats dans les 10 catégories : - Jeune adulte : Nine Gorman et Mathieu Guibé pour Just wanna be your brother (Albin Michel) - Non-fiction : Simone Veil pour Seul l'espoir apaise la douleur (INA/Flammarion) - Littérature française : Mélissa Da Costa pour Les Femmes du bout du monde (Albin Michel) - Manga : Ichigo Takano pour Orange, tome 7 (Akata). - Jeunesse : Baptiste Beaulieu et Qin Leng pour Les gens sont beaux (Les Arènes) - Bande dessinée : Joris Chamblain et Anne-Lise Nalin pour le Coeur en braille (Dargaud) - Imaginaire : Stephen King pour Conte de fées (Albin Michel). - Roman d'amour : Sarah Rivens pour Captive, tome 2 (Hachette Lab) - Littérature étrangère : Bernhard Schlink pour La Petite-Fille (Gallimard) - Polar & Thriller : Maxime Chattam pour La Constance du prédateur (Albin Michel)
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