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Critique de Zora-la-Rousse


Quel est le devenir de la santé mentale d'un enfant fortement traumatisé tel que l'a été Danny Torrance ? L'enfant de cinq ans a survécu à l'incendie de l'Hotel Overlook et à la mort de son père, et le voici à présent adulte, marginalisé et alcoolique. Les déchirures du passé sont malheureusement toujours là, et ce fichu sacré Don aussi…
Pourtant, Dick Hallorann lui avait enseigné à gérer les fantômes et les cauchemars...mais pouvait-il transmettre toutes ses connaissances à l'enfant sans le traumatiser davantage ? Comment expliquer à ce jeune esprit que certaines âmes maléfiques cherchent à se sustenter du Don pour survivre ?

Après des années d'errance depuis l'adolescence jusq'uà l'âge adulte, Danny se perd lui-même, mais finit dans un ultime sursaut d'instinct de survie à se stabiliser en qualité d'aide-soignant dans l'hospice Helen Rivington de Frazier. Là, il utilise son Don pour accompagner les personnes mourantes à passer de l'autre côté, avec abnégation et bienveillance.
Parallèlement, il entreprend de se sortir de son addiction à la divine bouteille en participant avec toute son énergie et sa volonté aux réunions des Alcooliques Anonymes. Ce qu'il envisage comme une rédemption quasi impossible prendra forme dans une relation extra-ordinaire qui va naître entre lui et Abra, une fillette poursuivie par les membres d'une secte nommée le « Noeud Vrai ». Ce groupe, dirigé par une femme nommée Rose Claque, tente de repérer les personnes dotées du Don pour s'en nourrir et s'abreuver de leurs "vapeurs". Et Abra paraît à leurs yeux gratifiée de pouvoirs incroyables...

Docteur Sleep, 20 ans aprèsShining, est pour moi une réussite. Il s'agit peut-être là d'un des romans les plus personnels du King, des plus thérapeutiques, et c'est là un très beau cadeau. Plus fantastique que thriller, ce roman renferme beaucoup de fantômes, depuis les Poltergeists ou autres revenants, jusqu'aux incarnations inconscientes d'influences transgénérationnelles comme dirait Serge Tisseron. Si le scénario m'est parfois apparu un peu tiré par les cheveux ou surréaliste, j'ai été cependant très touchée par son aspect humain, voire humaniste.

Le King me surprendra toujours.
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