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Critique de kuroineko


Stephen King est de retour en compagnie de Richard Chizmar, auteur a priori non traduit en France jusqu'ici, avec une novella d'environ 150 pages. Keith Minnion, également écrivain et illustrateur, orne le livre de ses dessins, un bonus pour nous lecteurs.

Je dois dire qu'au vu du titre, je m'attendais à une boîte à boutons dans le genre boîte à couture. Au temps pour moi. L'histoire débute avec la jeune Gwendy Petterson, douze ans, un peu replète mais qui compte bien se débarrasser de ses kilos en trop. Elle rencontre un mystérieux homme qui lui remet la garde de la fameuse boîte à boutons. Les explications sur les boutons restent assez sybillines et l'homme disparaît avant que Gwendy puisse poser toutes ses questions.

Le récit suit donc Gwendy et sa boîte, ses interrogations quant aux conséquences si elle appuyait sur un ou l'autre des six boutons. Crainte, fascination, tentation, répulsion, elle passe par toute la gamme sans compter la peur qu'on la découvre. La boîte lui apporte certes du positif mais pèse également comme un fardeau de responsabilité sur ses épaules d'adolescente.

J'ai beaucoup apprécié le personnage de Gwendy, une belle personne sensible et intelligente que j'aurais bien suivie au-delà de la dernière page. Sa force de caractère est démontrée dès les premières lignes et ne fait que se confirmer au fil des chapitres.
Quant au contexte, les auteurs ont placé leur histoire à compter de 1974. On retrouve dans le texte des ambiances chères à Stephen King, autour de l'adolescence et de la vie au collège puis lycée. Castle Rock oblige, des noms connus apparaissent au détour des pages, comme le shérif Bannerman. C'est un point que j'aime chez Stephen King : on se sent presque entre soi avec les apparitions de précédents personnages ou des références à ses anciens ouvrages.

En parlant de références, cette histoire m'a fait penser à l'excellente nouvelle "Le Jeu du bouton" de Richard Matheson. Il y a dans les deux récits ce même phénomène  d'attraction/répulsion vis-à-vis de l'objet en question.
La conclusion que donnent Messieurs King et Chizmar à leur novella peut à première vue paraître un peu abrupte et frustrante. Pourtant, après réflexion, elle éclaire sur les caractères existentiels des êtres humains. Mais chut, je n'en dis pas plus pour ne pas dévoiler le dénouement.

Le duo d'écrivains m'a offert une fort agréable lecture. La novella est de qualité et respecte les codes du récit court, ce qui, dixit Maître King lui-même, est difficile parfois tant l'histoire aurait envie de s'épanouir sur un bon paquet de pages.
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