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Critique de LiliGalipette


Illustrations de Jae Lee.

Cet épisode se place juste après Magie et cristal et juste avant Les loups de la Calla. Il est le huitième tome de cette saga, mais se place donc en 4,5e position.

Rappelez-vous, le ka-tet de Roland de Gilead a quitté le palais de cristal vert et poursuit sa progression sur le Sentier du Rayon. Mais un coup de givre immobilise la troupe de pistoleros : il s'agit d'une brusque et fatale tempête de froid qui fait éclater les arbres et gèle les oiseaux en plein vol. Roland et ses amis trouvent refuge dans le grand hall d'une ville fantôme. Pour occuper plusieurs jours d'immobilité forcée, Roland raconte un autre pan de sa jeunesse. « Peut-être vous en conterai-je deux, car l'aube ne viendra pas avant plusieurs heures, et nous pourrons dormir dans la journée si nous le souhaitons. Ces deux histoires sont imbriquées l'une dans l'autre. Mais le vent souffle dans l'un comme dans l'autre, ce qui est une bonne chose. Rien de tel que des histoires par une nuit venteuse, quand on a trouvé un abri chaud dans un monde glacial. » (p. 47) Et c'est ainsi que l'on voit Roland qui se raconte en train de raconter grâce à la merveilleuse mécanique des récits enchâssés.

Après être revenu de Mejis où il a perdu son premier amour et après avoir tué sa mère, sous le coup de l'enchantement d'une immonde sorcière, Roland est envoyé par son père à Debaria, ville terrifiée par un Garou qui massacre des familles entières. Un soir, pour rassurer un garçon apeuré, Roland lui raconte un ancien conte que sa mère lui récitait quand il était enfant. Il s'agit de la clé des vents qui met en scène le jeune Tim qui doit affronter un coup de givre et la haine d'un beau-père violent et revanchard.

Avec ce dernier tome, Stephen King sacrifie avec talent à la tradition des veillées et des contes au coin du feu. En puisant dans les souvenirs de son personnage principal, il agrémente une longue série romanesque d'un dernier joyau qui renvoie à chaque tome et cristallise tous les aspects de son oeuvre. En un sens, La clé des vents me rappelle Les contes de Beedle le Barde avec lesquels J. K. Rowling couronne son cycle dédié à Harry Potter : le conte n'est pas seulement une histoire que l'on raconte aux enfants pour les endormir, c'est aussi un récit plein d'enseignements, voire de ressources pour le personnage qui poursuit une quête.

Ni dispensable, ni indispensable, La clé des vents est un petit bijou que l'on peut lire presque indépendamment du cycle de la tour sombre. Faut-il le lire immédiatement après le tome 4 ou le garder pour la bonne bouche, une fois le tome 7 refermé ? Pour ma part, le lire après le dernier tome de la série m'a permis de retrouver avec bonheur des personnages que j'avais eu tant de peine à quitter. À la fin de ce tome 4,5, les voir repartir vers la Tour sombre, c'est comme si le récit ne s'arrêtait pas et qu'il tournait sans cesse, en boucle.
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