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Critique de Foxfire


Entre Stephen King et moi, c'est déjà une longue histoire. Ça fait un bon petit paquet d'années, depuis l'adolescence (ça nous rajeunit pas) que je lis régulièrement ses bouquins. Il y a eu des périodes où je les enchaînais de façon boulimique et d'autres périodes où je n'en lisais plus du tout. Ces séparations n'ont jamais duré très longtemps. Il suffisait d'un moment où j'avais du mal à choisir ma prochaine lecture pour jeter mon dévolu sur un de ses romans. Avoir des auteurs de prédilection vers qui on revient régulièrement a un petit quelque chose de confortable, de rassurant. C'est donc tout naturellement, sans me poser de questions, que j'ai acheté ce "revival" dès que je l'ai vu dans le rayonnage de ma petite librairie le jour-même de sa sortie. Et c'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé, finalement pas très longtemps après "Mr Mercedes", mon vieux pote Stephen.

Au début de "Revival", on est en terrain connu. de façon classique, King dépeint une communauté et ce portrait d'une petite ville américaine est très vivant et sonne juste. La suite du récit va se centrer sur deux personnages. L'intrigue avance doucement, à un rythme relativement lent, sans déluge d'action. Pour autant, le récit ne provoque jamais d'ennui. Au contraire, suivre la vie de Jaimie, au gré de ses différentes rencontres avec Jacobs, se révèle passionnant. C'est encore une fois la preuve du génie de King, tenir le lecteur en haleine sans grands effets, simplement par la grâce de deux personnages magnifiques et par son talent à créer une attente à partir d'un petit détail, à partir d'un rien. Il suffit d'une petite phrase qui, telle le refrain d'une chanson, revient régulièrement pour faire naître une étrange sensation d'angoisse. "Il s'est passé quelque chose".
King, l'air de rien, emmène doucement le lecteur jusqu'à un dénouement glaçant, dérangeant, qui le laissera sonné. Ce final, qui convoque les maîtres à écrire de King tout en étant original et personnel, vaut à lui seul la lecture de "Revival". Il ne fait aucun doute que l'image d'une petite porte couverte de lierre s'invitera de temps en temps dans mes pensées. Et rien qu'à cette idée, un petit frisson parcourt mon échine.

Tant que King sera capable d'écrire de tels romans, roller-coaster émotionnels et animés de beaux personnages, notre histoire n'est pas prête de prendre fin.
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