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Stephen KING, c'est un peu comme un vieux pote. On s'est longtemps fréquenté assidûment puis chacun a poursuivi sa route, lui avec un peu plus de succès, faut bien le reconnaître. Dernièrement, deux rendez-vous marquants coup sur coup. Bang, bang. 22/11/63 puis Joyland. De ces retrouvailles qui vous font dire les oeils dans les oeils : désormais c'est à la vie à la mort. Avec une petite préférence pour finir second sur ce coup-là. Sitôt Docteur Sleep paru, sitôt lu. Pas transcendant transcendant mais tout comme Lara Fabian J'Y CROIIIIS ENCOOOOOOREEEEE !! Puis survient Revival. Un titre saturé des promesses les plus excitantes. Un retour aux sources annoncé synonyme de panard monstrueux. Ben non... Jamie Morton a 6 ans lorsqu'il croise pour la première fois la route du révérend Charles Jacobs. Ça a tout de suite matché entre eux deux. Un révérend jeune, à la cool et semblant entretenir un certain mystère, ça a de quoi titiller la caboche d'un gamin rêveur. Ajoutez à cela une passion commune pour l'électricité et c'est un 11 lettres, sous les yeux ébaubis de Bertrand, avec A-T-T-A-C-H-E-M-E-N-T. Une affection réciproque qui évoluera avec le temps, au gré des retrouvailles et des circonstances, prouvant ainsi que rien n'est jamais gravé dans le marbre. Jamie a vécu. Bien et mal mais il a toujours été acteur de sa destinée. Revival, c'est sa vie en cinémascope version montagne russe. A grands coups d'ellipses, KING trace sa route sans sourciller avec cette plume toujours aussi caressante. Là où le bât blesse, c'est le manque de liant entre tous ces chapitres. Nul ennui à l'horizon, et c'est là tout le paradoxe, mais un cruel manque d'enthousiasme de ma part et beaucoup de questionnements quant à la finalité d'une telle œuvre. Et trop de questions, perso, ça fait mal à ma tête. KING relate toujours aussi fantastiquement l'enfance et ses rêves perdus. La nostalgie d'une époque et d'une famille alors soudée. L'auteur adore la musique et nous fait partager sa passion communicative du rock par le prisme de Jamie, star déchue, qui tel le phénix va renaître. Il entretient savamment l'énigme Jacobs, tantôt messie, tantôt prêcheur pourri jusqu'à l'os. La religion morfle, la crédulité des gens ne connait pas de limites. Et ce final survendu en 4e de couv' comme l'un des tous meilleurs de l'auteur, info ou intox ? Bon et dans la droite ligne de cette œuvre mais encore une fois pas suffisamment percutant pour faire oublier une déception depuis bien longtemps enracinée. Revival est un bouquin branché sur courant alternatif, un comble vu le sujet traité. Un récit en demi-teinte qui n'entame cependant en rien mon affection pour cet auteur car on abandonne jamais un vieux pote... + Lire la suite |