AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de MonFilRouge


Aujourd'hui je vous entraîne dans le monde énigmatique du Maître de l'horreur ... j'ai nommé le grand, l'unique, l'incroyable Stephen King en personne ! Oui, Mesdames et Messieurs, je ne pouvais passer à côté de cette oeuvre magistrale qu'est à mes yeux Rose Madder.
Mais remontons dans le temps... ce livre je l'ai emprunté à la bibliothèque pour partir au Portugal, attirée par sa couverture et son titre (parfaitement inconnu à mes yeux), j'ai laissé opérer mon intuition en me disant qu'avec un seul livre, de toute manière, j'aurais de quoi me rassasier durant ce voyage, le but étant bien sûr de découvrir le pays ! J'étais loin de m'imaginer la tournure qu'allait prendre notre séjour hispanique. Il faut avouer, Mesdames et Messieurs, que ce ne fut pas très malin de ma part de me prendre la tête avec mon Scorpion sur SON territoire ! Heureusement qu'avant de me retrouver "coincée" en terre inconnue, j'avais eu l'occasion de passer quelques jours à Lisbonne, ville dont j'avais pu profiter en toute sérénité de l'atmosphère unique voire magique !
Imaginez donc un peu l'ambiance, vous débarquez dans un village typiquement portugais, Silvares, perdu dans les montagnes et coupé de toute civilisation, une soixantaine de maisons tout au plus, en pierres, agglutinées les unes aux autres, dont celle qui allait nous accueillir trois semaines durant. de toutes petites rues en pavés et surtout la fontaine, plantée au milieu du décor, lieu de prédilection destinée aux habitants allant encore chercher leur eau potable ! Puis il y a THE famille pour laquelle j'ai toujours été considérée comme "l'intruse", mon petit caractère peut-être un peu trop trempé à leur goût, oui, famille avec cette fichue manie de passer le temps à vouloir vous faire manger à tout bout de champ, ensuite il y a la chaleur, lourde et intense et enfin cette dispute complètement stupide pour une broutille qui a métamorphosé mon voyage en "Guerre des Rose" ... un truc du genre l'image mais plus le son ! le concours de celui qui tiendra le plus longtemps à "je suis un macho", "tu es un macho", "nous sommes des machos" ! Alors je me suis réfugiée sur la terrasse (située sur le toit) histoire de m'enfermer dans ma bulle et commencé à lire l'histoire de Rose Madder. Je l'ai lu une première fois, complètement subjuguée par l'intrigue, puis une deuxième fois, pour être certaine de ne rien avoir raté, puis une troisième fois... car quand on a rien d'autre à faire à part lire et bronzer, il faut bien passer le temps ! Quand je suis rentrée en Belgique, puis retournée au bureau, mon boss m'a dit un truc du genre: "Whaoooo, Marie, tu es resplendissante !" ... tu parles bobonne ! j'avais perdu 4 kilos et étais bronzée comme pas permis, oui, très bronzée, même noire pour vous dire ! Et Thierry de continuer dans son discours "ça te réussit vachement les vacances au Portugal" ! Petit comique !!! Je n'y ai plus jamais mis les pieds.

Pourquoi j'ai aimé Rose Madder ?

Ce mélange de réalisme, de surréalisme et de suspense m'ont vraiment aidé à m'évader. C'était le livre qui tombait à point ! Était-il possible de "pénétrer" dans une peinture pour échapper à sa propre réalité ? (Il m'arrive de penser qu'il est complètement ravagé ce cher Monsieur King). J'avais pour ma part deux toiles à la maison susceptibles de titiller mon imagination, tout d'abord "La tentation de Saint Antoine*" de Salvador Dali, (lui ? c'est très simple, j'en suis dingue) on passerait des heures à scruter tous les détails de cette peinture, la magie pur et simple du peintre par excellence ! Puis "Le regard du Touareg**" (artiste inconnu). Un regard, des yeux dans lesquels je me suis souvent noyée. le nombre de fois (depuis cette histoire) que je me suis imaginée m'introduire dans ces toiles pour découvrir ce qu'il se cachait derrière !!! C'est tout simplement incroyable cette faculté qu'a notre cerveau à se créer ses propres scénarios ! Déroutant même !

Et bien c'est simple, si j'ai été assez captivée pour le lire 3x d'affilé c'est qu'il en vaut la peine non ?
Et puis la façon dont Stephen King aborde le sujet de la violence conjugale est tout simplement bluffante: il insère l'élément fantastique en plein milieu de son récit avec une fuite de la réalité vers un surréalisme incroyablement bien réel. Ses personnages évoluent dans une folie que lui seul arrive à manipuler avec sa perpétuelle touche de sadisme à juste dose.
Il joue délicatement sur deux tableaux totalement différents: celui d'un mari misogyne et psychopathe et celle d'une femme battue essayant tant bien que mal de retrouver une certaine estime de soi.
Rose Madder est pour moi une des meilleures oeuvres de cet auteur POINT FINAL
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}