Depuis que Rick a perdu le leadership au profit d'un comité de décision composée de 4 personnes, la routine s'est installée, la pression est redescendue... jusqu'à ce qu'un hélicoptère soit aperçu dans le ciel, quelques instants avant son crash.
Rick décide de se rendre sur les lieux, en compagnie de Glenn et Michonne, pour ramener les éventuels survivants.
Arrivés sur place, de nombreuses traces de pas laissent penser qu'une autre communauté humaine vit dans les environs. Ils décident alors de la retrouver avant d'être surpris par la nuit, à la merci des rôdeurs qui n'ont cessé de les suivre, tandis qu'à la prison, on commence à s'inquiéter de leur absence...
Le comics alterne les scènes à la prison et celles à Woodbury, augmentant ainsi la tension au fur et à mesure que se révèle le caractère sociopathe et complètement dérangé du Gouverneur, le chef de la communauté installée dans cette ville. Car une horde de zombies à côté du Gouverneur, croyez-moi, c'est de la gnognotte... le pire, c'est qu'il représente, ce que Rick serait devenu si ses compagnons d'infortune, guidés par leurs valeurs morales encore intactes, n'étaient pas intervenus pour le démettre de son leadership.
Alors qu'à Woodbury, au contraire, les gens préfèrent fermer les yeux sur les méthodes inavouables de leur chef pour continuer à profiter de la sécurité qu'il leur offre. Avec le tome précédent, on pensait avoir franchi un cap supplémentaire dans la violence, mais ici on atteint le paroxysme de l'épouvante et de l'horreur et le titre "Monstreux" prend toute sa signification.
Le Gouverneur donne des jeux inspirés des antiques jeux du cirque où les zombies ont remplacé les fauves pour pimenter les combats entre humains. Car il a compris que, pour sa tranquillité d'esprit et la préservation de son pouvoir, mieux valait occuper et détourner l'esprit des autres.
Cette séquence est déjà bien choquante, mais l'on apprend ensuite avec stupeur que, pour rendre les zombies plus dociles, le Gouverneur les nourrit avec de la chair humaine ! Il avouera d'ailleurs, à un moment, être fasciné par eux et leur mode de fonctionnement, pas si éloigné de celui des humains.
Notre sentiment d'horreur va crescendo et connaît son apogée avec les scènes de torture physique ou mentale et les scènes de viol que cet homme cruel, affranchi de toute morale, bref, déshumanisé, inflige à ses trois prisonniers.
A la prison, évidemment, les survivants, contrairement au lecteur, ne connaissent pas le sort abominable qui frappe leurs compagnons. La vie continue. Un générateur tente d'être redémarré, ce qui leur octroierait quelques heures d'électricité par jour et la possibilité de visionner des DVDs le soir.
Tyreese et Axel avouent être heureux de leur nouvelle situation, même si cela semble complètement incongru.
Derrière cette normalité apparente, on sent l'équilibre précaire et prêt à voler en éclats : Carol semble très éprouvée psychologiquement, au bord d'une folie que son obsession malsaine alimente.
Tandis qu'il apparaît que Rick, Glenn et Michonne ne rentreront pas pour la nuit, l'inquiétude et l'impuissance s'installent au pénitencier. La phrase, prononcée par Andrea au cours de l'après-midi, sonne alors comme une prophétie funeste.
Côté dessins, si j'ai apprécié les scènes de nuit et celles avec les zombies qui sont bien mises en valeur par le travail sur le tramage, j'ai par contre trouvé que les traits des visage de Carol et Lori étaient de plus en plus grossiers...
Pour conclure, un tome très bien construit où le scénariste fait habilement monter la tension, d'abord progressivement puis en faisant se succéder à un rythme effréné les scènes-choc...
A l'instar des survivants de la prison, le lecteur reste incertain sur le sort réservé aux 3 malheureux prisonniers !
Et pour mon malheur, le tome suivant ne sera pas disponible à ma médiathèque avant le 1er juillet ! Mais comment vais-je tenir jusque-là ?!?
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