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4,19

sur 1446 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avoue que je ne raffole pas forcément des histoires de zombies mais de temps en temps, pourquoi pas... Surtout que j'entends beaucoup parler de Walking dead, aussi bien en bande dessinée qu'en série télé. Par curiosité, j'ai testé. On commence par suivre Rick, un policier qui découvre en se réveillant du coma que les morts deviennent des zombies et attaquent les êtres humains. Passons, un Rick, presque frais comme un gardon, un peu sonné tout de même, au sortir d'un coma. le temps de se faire à la nouvelle situation, il se met à la recherche de sa femme et de son fils.
Plus l'aspect zombie et le côté horreur de ce comics, c'est surtout le côté survie qui m'intéresse : trouver un endroit à l'abri des créatures, préparer des missions de réapprovisionnement. Sans compter les accrochages avec les autres personnes, derrière un sourire, il y a parfois de la colère. Evidemment quand on lit une histoire de zombies, il ne faut pas avoir peur de voir certains personnages disparaitre... Au final, bien envie de continuer la série, les dessins sont sympas (sauf les zombies mais normal, ils sont la gueule de l'emploi) et j'ai envie de savoir comment ils vont survivre. (mais 33 tomes, bon sang...!)
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Je suis une fan de première heure pour la série télé... étrange alors que je n'ai jamais pris le temps de lire les BD. Mais voilà, c'est chose faite !!! J'ai ENFIN lu le premier album !!! J'adore !!! Et vivement la suite... ;)
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Difficile de réussir à faire sursauter le lecteur d'une BD... et c'est pourtant ce qu'on cherche le plus en lisant ce genre de comics:... avoir peur.

Au début le pari n'est pas réussi, l'atmosphère est tellement dans la découverte des lieux, l'installation de l'histoire, qu'on s'attend à toutes les attaques et qu'on les repère à l'avance.

Et puis, une fois l'attachement aux personnages installé, une fois les relations humaines entre les différents survivants passées au premier plan de l'intrigue, là on peut avec délice se retrouver embarqué dans le choc des attaques de zombis. C'est la prouesse de scénario réussie ici, nous surprendre sans le support du bruit ou du mouvement et alors même qu'on pourrait avoir repéré le zombie quatre cases plus loin.

Belle réussite aussi que les moments d'émotion rendus notamment par ces cases quasi identiques et qui rendent un temps suspendu malgré l'urgence où se trouvent les protagonistes. Beau travail aussi sur certains arrières plans dans des scènes identiques où ce qui se joue n'apparait pas toujours au premier regard.

Bref une belle osmose entre dessin et scénario, ce qui fait un comics réussi en somme.
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Classique que l'on ne présente plus.
Lu pour ma part après avoir vu les deux premières saisons de la série télé.

Evidemment très bon, tant du point de vue scénaristique que des illustrations.
Ce premier tome entre directement dans le vif du sujet, et hameçonne bien le lecteur.
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The Walking dead... Ou le comics que bin.. Comme ça laisse un goût amer en bouche.

Pitch :
Un gars, flic de son état, Rick Grimes, se réveille à l'hosto après un long coma... Et heuuuu. le réveil est difficile. Très. le monde s'est écroulé... hordes de zombies. Il comprend pas bien (normal)... et se décide à chercher femme et enfant... faut bien se raccrocher à quelque chose mon pauvre Rick.

Walking dead... invasion de zombie... merveilleux... même si y a des trucs qui collent pas... des gros manques, des oublis (des trucs faciles).
Mais le fait de devoir survivre dans un monde qui part en cacahuète me plaît bien... et j'imagine, et ça me fait sourire... parce que la métaphore est belle... parce que ce n'est que ça... une métaphore pour ce qu'est devenue notre vie, notre société... et j'aimerais que la métaphore disparaisse pour faire place à la réalité.. l'horrible réalité, l'horreur la plus totale la plus complète... et de nouveau ça me fait sourire.

Et ce n'est pas nouveau, l'horreur en guise de métaphore, le cinéma d'horreur des années 70/80 était très doué pour ça, là c'est le comics. le comics qui reprend les même ficelles, ces ficelles pour nous parler d'un monde, d'une situation aberrante, d'une société aberrante, et nous les montrer comme ça en loucedé.. Certains ne verront rien, d'autres ne verront que trop bien de quoi il s'agit...

Se retrouver à devoir survivre... là dans le dur, sans faux semblant, sans rien d'autre... puisque de toute façon c'est ce que nous vivons tous les jours... la plus grande partie de la population est en mode survie.. même si personne ne le croit, ne le voit, ne le comprend. Au moins là, ça serait dans l'open, sans hypocrisie, réalité vraie... et ce qui me défrise c'est que c'est déjà vieux Walking dead...
Si le comics se met à être prémonitoire et intelligent on est pas sorti le cul des ronces...

Oui déjà vieux, et maintenant c'est pire... Pire qu'à l'époque, mais déjà la sonnette d'alarme, que personne n'écoute, parce que c'est plus confortable, parce que nous sommes des zombies... parce que beaucoup ne veulent pas voir, ne peuvent pas voir.. parce que sinon y reste plus rien... rien d'autre que se foutre en l'air...
Le réveil est difficile... parlez en à Rick Grimes ou à Cypher dans Matrix... « Ignorance is bliss... ».. tient encore la même histoire... une histoire métaphorique, pour parler d'une société qui crée des zombies...

Oui malgré l'horreur, ça me plaît bien... que tout se casse la gueule...
Plus de cette civilisation... que le système tombe... que tout tombe.. que la vie ne soit plus qu'un champ de ruine... et qu'on se retrouve tous à la même enseigne.. tous...
Plus de jeunes de vieux, de riches de pauvres.. plus de travailleurs, chômeurs... plus aucune de ces cases dans lesquelles on a foutue les gens... on rase gratis, et pour tout un chacun...
— Tain t'es glauque...
— Oui et ?... tu trouves que le monde dans lequel nous vivons n'est pas glauque ? N'est pas horrible ? Monstrueux ? Ne broie personne ? Est juste ? Équitable peut-être ?
— Heu non...
— Bin voilà... ce genre de trucs ça a tendance à rendre glauque... D'une manière ou d'une autre.
— Je te voyais plus bisounours...
— Aussi, l'un n'empêche pas l'autre... une bisounours face au monde, et qui ne peut en aucun cas l'être... qui devient donc glauque...

Et Walking dead c'est tout à fait ça... souvent on entend « on ne vit pas dans un monde bisounours » non... nous vivons dans un monde de Walking dead... Perso je préférais vivre dans un monde de bisounours... il paraîtrait que ce n'est pas possible. Remarquez on récolte ce que l'on sème.
— Mais dis-moi t'es pleine de dictons cons.
— Oui.. et pas si con au final... une métaphore...

Parce que l'horreur n'est pas là où on le pense... ce n'est pas le zombie l'horreur... ce n'est pas la survie, trouver à bouffer, trouver un endroit où dormir, non...
L'horreur vient des autres, des autres humains... l'horreur vient l'humanité... enfin ce qu'on nomme humanité...
A cause de leur bêtise, de leur envie, de leur peur, de leur égoïsme, de leur folie, de leur rêve, de leur ignorance... ou même de leur bienveillance...
La violence du monde dans l'open, sans voile pudique, réelle pour ce qu'elle est... vivre tous les jours et survivre à cette journée... pour des choses si simples, pour bouffer, pour protéger les siens, pour avoir un toit sur la tête... une nuit de répit, et continuer, recommencer un autre jour... et je pouffe...

Voir l'autre pour ce qu'il fait, pas ce qu'il veut faire croire, voir ce qu'il croit, et surtout pas ce qu'il dit.. Les mots n'ont plus aucune valeur, seuls les actes comptent. Ce que je me tue à dire...
Je tue ou je ne tue pas, je sauve ou je ne sauve pas, j'aide ou je n'aide pas...
Les mots en oppositions aux actes.
Les croyances en oppositions aux actes.

Oui je pouffe parce que ça me fait furieusement penser, non pas à des zombies... non... Ou alors ce sont nous les zombies pour ne pas nous rendre compte que nous sommes en plein dedans... Virez le zombie qu'est ce qui reste ?

Et quand c'est trop dur... trop abominable, trop monstrueux... quand les émotions submergent, que la rage, la gerbe est au bord des lèvres... hop un petit moment zombie, pour se détendre.. pour remettre dans le contexte, pour faire descendre la tension.. le côté « hou hou zombies » avec le mouvement de la main. Et la tension descend, la gerbe reflue pour une seconde, juste une seconde... parce que c'est gentil de vouloir nous faire penser à autre chose, faire la pirouette, la cabriole, détourner l'attention... mais le cerveau n'arrête jamais de penser... sinon on est mort, ou l'on devient le zombie de l'histoire...

Walking dead, une histoire de zombie ?
Nan rien à voir...
Une histoire d'inhumanité... celle de l'homme dans toute sa splendeur...
Dans toute sa bassesse...
Dans toute sa réalité... Sans aucune métaphore.
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Après avoir regardé une bonne partie de la série The Walking Dead, je me suis attaquée à la BD !
Je ne peux donc que la comparée à la série !
J'ai été surprise par la ressemblance des personnages comme Andrea, Shane et Glenn.
En sachant que c'est la série télévisée qui c'est inspirée des comics. Je trouve ça donc bluffant!
Après nous avons plusieurs détails qui diffèrent mais je ne me pencherai pas dessus pour ne pas vous spoiler.
Donc globalement j'ai bien aimé même si je l'avoue que j'ai comparé énormément la BD à la série télévisée ce qui me dérangeait à des moments !
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Ce tome est le premier d'une série au long cours, indépendante de toute autre. Il comprend les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2003/2004, écrits par Robert Kirkman, dessinés et encrés par Tony Moore. le lettrage a été réalisé par Robert Kirkman lui-même, et Tony Moore a été aidé par Cliff Rathburn pour l'ajout de trame grise sur les dessins. Cette bande dessinée est en noir & blanc avec des nuances de gris. Elle commence par une introduction de 3 pages rédigée par Robert Kirkman (à une date non précisée) dans laquelle il indique qu'il s'agit d'un récit au long cours, ayant pour objet principal l'évolution du personnage principal au fil des années.

De nos jours (ou en 2003), 2 policiers interviennent sur une autoroute pour raisonner un individu armée d'un fusil à pompe. Rick Grimes est touché au torse et il reprend conscience des jours plus tard dans une chambre d'hôpital. Il se lève, enlève sa perfusion, récupère ses affaires dans le tiroir de la commode et s'habille. Il sort dans le couloir qu'il trouve désert. Il appelle l'ascenseur et les portes s'ouvrent laissant choir un cadavre. Il descend au réfectoire et découvre une pièce remplie de cadavres dont un avec encore un peu de peau sur les os, qui essayent de l'agresser. Il s'enfuit au plus vite.

Rick Grimes trouve une voiture dans le parking de l'hôpital, mais elle ne veut pas démarrer. Il s'enfuit à pied sur la route, et manque de marcher sur un autre cadavre gisant dans l'herbe, mais semblant encore vouloir parler. Il prend le vélo à côté, et rentre chez lui en pédalant e en faisant attention aux bas-côtés. Alors qu'il inspecte les abords de sa maison. Il se fait assommer d'un coup de pelle par un jeune adolescent. Il se réveille dans un lit, dans la maison voisine. Il descend alléché par l'odeur du repas. Morgan Jones lui explique que c'est son fils qui l'a estourbi, le prenant pour un zombie. Il lui explique qu'il y a eu une infestation de zombies et qu'il s'est réfugié ici avec son fils, dans une zone calme. Rick Grimes décide de se rendre à Atlanta, la grosse ville la plus proche, car il suppose que c'est là que se sont réfugiés sa femme Lori et son fils Carl.

Dans son introduction, Robert Kirkman annonce clairement son intention d'auteur : raconter ce qui se passe après l'infestation de zombies, en suivant un personnage principal (Rick Grimes), aussi longtemps qu'il est humainement possible. En 2016 (date de rédaction du présent commentaire), la série en est à ses 13 ans d'existence sans montrer de signe d'essoufflement, sans fin programmée proche, suivant toujours Rick Grimes. Cette série a donné lieu à plusieurs jeux vidéo, ainsi qu'à 2 séries télévisées The Walking Dead et Fear the Walking Dead. le principe de la série est simple : un individu se réveille sur son lit d'hôpital alors que l'épidémie de zombies a déjà eu lieu. Que va-t-il faire ? Robert Kirkman a choisi un simple policier d'une petite ville de province, avec une expérience de terrain limitée, mais assez de compétences pour pouvoir survivre en milieu hostile. Avec le recul, il apparaît qu'il avait confiance dans la force de sa série, assez pour prendre le temps de l'installer. le premier épisode sert à montrer l'étendue des dégâts : les bâtiments désertés, les cadavres, quelques zombies, et le délabrement qui commence à gagner les constructions humaines. le deuxième épisode permet de découvrir l'état d'une grande ville. Enfin dans le troisième épisode, Rick Grimes rejoint une toute petite communauté d'une dizaine de personnes.

Ce premier tome a ceci de particulier qu'il est dessiné par Tony Moore, car il laisse sa place dès l'épisode 7 à Charlie Adlard qui devient le dessinateur en titre de la série. Moore dessine de manière réaliste avec un très faible degré de simplification, ce dernier pour faciliter la lecture. Les personnages ressemblent à des individus normaux de par leur morphologie, mais aussi leurs tenues vestimentaires. Ils changent de vêtements régulièrement, moins souvent quand même que si la civilisation avait perduré (il est même question de lessive). Les décors sont dessinés de manière plus régulière que dans un comics de superhéros. Tony Moore sait rendre compte des spécificités d'un endroit : la route en zone dégagée, la chambre d'hôpital, le pavillon de banlieue dortoir, les rues d'Atlanta, le magasin d'armes à feu, la clairière en bordure de forêt où sont installés la dizaine de personnes dans un camping-car et quelques tentes.

Tony Moore et Cliff Rathburn utilisent des trames grisées pour habiller une partie des surfaces de chaque case, afin de donner une impression de couleur plus foncée, d'ombre portée plus ou moins sombre en fonction de l'éclairage. le tout donne une impression plus consistante que ne peut parfois l'être du simple noir & blanc. Les zombies sont bien crades, avec des dents et des gencives apparentes, la bouche toujours ouverte, comme des simples d'esprit. Ils ont des pupilles blanches, sans iris. Leur peau semble parcheminée, parfois déchirée à certains endroits. À l'évidence tous ne sont pas au même stade de décomposition, en fonction de la durée qu'ils ont passé à l'état de zombies. Ils sont systématiquement entourés d'un essaim de moucherons attirés par l'odeur et par la chair en décomposition. Ils ne sont pas beau à voir, mais le lecteur finit par observer que l'artiste exagère leur comportement ballot et mécanique, comme s'il y avait une forme d'ironie dans leur représentation, comme si Tony Moore sous-entendait qu'ils ne sont pas à prendre au sérieux. Dans leurs postures et dans le caractère très factuel dont ils se font détruire à la hache ou à l'arme à feu, le lecteur reconnaît une forme de moquerie des conventions du genre, un second degré très agréable à la lecture.

Il en va de même pour les visages des personnages. Tony Moore a tendance à les simplifier plus que leurs corps ou les décors. Cela facilite la projection du lecteur sur ces personnages, mais là aussi cela fait naître une forme de second degré semblant dire qu'il ne faut pas trop les prendre au sérieux. En fonction de son état d'esprit, le lecteur peut voir dans le sourire des protagonistes, ou dans leurs expressions de visage très franches, la marque d'individus simples projetés dans un monde de survie qui n'a plus de sens. Il peut aussi y voir une légère exagération relevant d'une moquerie ou d'un clin d'oeil adressé au lecteur sur les conventions de genre, c'est-à-dire d'une histoire utilisant les clichés propres aux récits de zombies.

La narration visuelle se révèle donc très agréable dans sa précision, sa volonté de plonger le lecteur dans un monde réel décrit avec attention, sans en devenir surchargé, avec un petit sourire en coin. de son côté, la narration de Robert Kirkman comprend elle aussi des particularités. En surface l'intrigue relève d'une forme de naturalisme simple. Les personnages ne se posent pas de questions existentielles. Soit ils font le nécessaire pour continuer à vivre en s'occupant des besoins basiques : se nourrir, se vêtir, s'abriter, trouver du réconfort dans la compagnie d'autres individus ; soit ils sont assommés par l'énormité de la situation et ils se comportent en automates, s'enferment dans le mutisme, ou encore avoisinent la dépression. En intégrant quelques enfants avec parcimonie dans sa distribution, le scénariste se montre assez habile, en montrant qu'ils s'adaptent à tout et que leur énergie vitale s'avère plus forte que tout, leur permettant de s'accommoder de ce nouvel état de leur environnement.

Le lecteur se laisse donc porter par cette narration simple, linéaire, pragmatique et factuelle. Comme il s'en doutait, il y a plusieurs moments choc, jouant sur la rupture de ton entre un moment calme et une mise en danger soudaine du fait d'une attaque de zombie ou pour une autre raison. Néanmoins, ce dispositif narratif n'a pas le même impact qu'au cinéma ou à la télévision puisqu'ici le lecteur contrôle sa vitesse de lecture. Il remarque quand même le savoir-faire de Tony Moore qui sait jouer sur ce qu'il montre et sur ce qu'il ne montre pas pour laisser planer un doute sur ce qui arrive vraiment (en particulier lors de l'attaque du campement de fortune). le lecteur remarque également que la mort de personnages peut survenir à tout moment, quel que soit le personnage et que l'auteur s'en sert comme un dispositif narratif efficace. Il a un peu plus de mal à avaler les retrouvailles providentielles de Rick avec sa famille, ou le fait que l'ascenseur de l'hôpital fonctionne encore alors qu'il ne semble plus y avoir d'électricité nulle part.

Le lecteur observe également 2 thèmes présents tout au long de ce premier tome. Si la menace des zombies est bien présente, les personnages jouissent d'une étonnante liberté, leur donnant une forme d'insouciance inattendue. Ils sont libérés du carcan de la société, n'ayant plus qu'à se préoccuper de leur sécurité (moins difficile que prévu, il suffit de se tenir à l'écart des zombies) et de se nourrir. Pour le reste, un groupe de femmes évoque la corvée de linge, les hommes chassent le gibier. Mais il semble ne plus y avoir de contrainte de se lever, d'aller travailler, de devoir se conformer aux innombrables règles de la vie en société. L'autre thème principal est plus pernicieux et il ne se remarque que du fait de la répétition. de manière naturelle, les survivants s'arment pour pouvoir se défende en cas d'attaque par ces zombies patauds et lents. Mais à plusieurs reprises, s'approvisionner en armes et en munition devient un objectif prioritaire. La question se pose même de savoir qui doit être armé, en particulier les individus n'ayant jamais manipulé une arme, ou même les enfants. Derrière ce thème récurrent, il y a bien sûr celui d'assurer la sécurité de la communauté, et sous-jacent mais déjà présent celui de savoir qui doit diriger la communauté, sous quelle forme : consensus collégial ou chef reconnu pour ses compétences, mais lesquelles ? Cette insistance sur les armes à feu rappelle leur grande accessibilité aux États-Unis, et atteste également du changement radical de l'état de cette société dont les individus se retrouvent brutalement entre le premier et le deuxième niveau de la pyramide d'Abraham Maslow, entre la survie et la sécurité.

Au final, ce premier tome se lit tout seul, la narration simple offrant une lecture rapide et facile. le lecteur éprouve quelques difficultés à vraiment prendre au sérieux ce début du fait des dessins parfois goguenards de Tony Moore. Il voit bien que Robert Kirkman est capable de poser des questions pertinentes sur la civilisation et sur la société, mais il peut aussi n'y voir que des évidences, sans réflexion derrière. 4 étoiles pour un début divertissant et léger.
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Après 134 critiques, que dire ? Si ce n'est que j'ai hésité longtemps avant d'acheter ce premier tome. Je ne savais pas si je supporterais le côté "horreur". Mais nous savons à présent que "Walking dead" est bien plus qu'une histoire d'horreur. C'est, en tout cas pour ce premier tome, un coup de génie ! On veut impérativement connaître la suite !
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Se lancer maintenant dans la lecture de la série des Walking Dead est fascinant vu comment celle-ci tend à devenir un modèle du genre en matière d'aventure, de survie et d'horreur. En laissant de côté la possible frustration de savoir que 13 tomes suivants existent déjà et qu'une série télévisée en est déjà à sa deuxième saison (difficile de pas céder à la tentation de voir ce qui se passe ou peut se passer ensuite, car la série diffère sur de nombreux points, processus très intéressant d'ailleurs), le premier tome lance la série de manière très directe. Je ne sais pas si les tomes suivants donnent des indications sur la période "pré-épidémie" sous forme de flashbacks ou autres, mais ici point de temps morts pour réfléchir. Et c'est bien la force de ce lancement : se mettre à la place des personnages tentant de survivre et faire place à la panique !
On a affaire à un dessin quelque peu épuré, mis en valeur par le noir et blanc, le tout renforçant ce qui doit sortir de l'ordinaire, ce qui doit choquer : les morts-vivants. de plus, on sent que la psychologie des personnages est un objectif principal de cette série, même si dans ce premier tome, cela n'est pas encore poussé à un point complètement satisfaisant (des réparties, des réactions, des pensées sont plus que critiquables dans ce genre de situations, même si bien sûr on n'est pas à leur place...), cela sera sûrement accentué par la suite. Enfin, le scénario est bien fourni avec son lot de soubresauts, l'enchaînement de l'action est soutenu, participant ainsi à maintenir le sentiment selon lequel... tout peut arriver à tout moment !
Bref, une série rapidement addictive !
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Superbe série de comics dans l'univers post-apocalyptique zombiesque, Walking dead m'a fait passé de très bon moments avec ses personnages biens torturés et bien travaillés, ses décors dévastés mais somptueux, ses méchants charismatiques, ses doses de violences, ses rôdeurs d'abord effrayant mais ensuite moins que les humains eux même, ses morts inattendues…

Là où le bas blesse, c'est le syndrome de l'épisode de trop que l'on retrouve dans bouquin de série de bd ou séries tv, ça tire en longueur et on s'ennuie.

la série aurait pu (dû) s'arrêter plus tôt, sans doute à la fin de l'acte avec Negan. Les héros ont compris que le monde est dangereux, mais surtout que l'être humain lui même l'est encore plus, il décident de créer une nouvelles société pour le meilleur et pour le pire. Basta.

Mais non... Cette série aurait gagné à se terminer ainsi, mais les producteurs avaient encore quelques billets à gagner, ils sont obligé de ronger l'os jusqu'à la moelle . Comme le dis Bowie dans "Life on Mars": Mickey mouse has grown up a cow...
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