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Critique de Lesmotsdelivrent


Les critiques et les avis dithyrambiques à propos de la Leçon du Mal, de Yûsuke Kishi, m'ont convaincue de le lire, me promettant une expérience grandiose de ce que la littérature japonaise a produit de meilleur en thriller psychologique. Sauf que pour moi, la sauce n'a pas vraiment pris.

Pourtant tous les éléments étaient réunis. Un professeur de lycée adulé par les élèves, par ses collègues, qui a du succès auprès des femmes, et qui se révèle au final être un psychopathe dénué de la moindre once d'empathie. Il berne son entourage et se joue des sentiments de tous.tes celles et ceux qui croisent son chemin. Et à gare aux personnes qui décèlent quelque chose qui cloche chez lui, il n'en fera qu'une bouchée.

Le roman est divisé en deux partie. Si la première partie se concentre sur le professeur, Hasumi, et révèle peu à peu son caractère de psychopathe, donnant un peu de consistance au récit mais sans jamais vraiment dénoncer quoi que ce soit (notamment les scènes de sexe voire de viol qui m'ont mise particulièrement mal à l'aise), la deuxième partie n'est qu'un enchaînement de violence pure et d'effusion de sang mortellement longue et ennuyeuse qui m'a fait plus d'une fois lever les yeux au ciel. Parce que si tout les événements qui se produisaient dans la première partie étaient déjà peu probables (le mec a tué et poussé au suicide je ne sais combien de personnes sans jamais être inquiété), la deuxième partie l'est encore moins. Il tue un à un la trentaine d'élèves qui sont dispersés dans le lycée, les coups de feu n'inquiètent pas le voisinage, on croirait parfois qu'il est omnipotent et qu'il peut repérer les élèves au travers les murs. Bref, trop peu crédible selon moi.

Malgré ces aspects négatifs, je ne peux pas cacher que ce roman est un véritable page turner et que j'ai eu beaucoup de mal à le lâcher. Cela peut sembler contradictoire, mais il a un côté très addictif avec des chapitres relativement courts. le style narratif est simple, même si parfois on s'y perd avec les noms des personnages si on n'a pas trop l'habitude des noms japonais. Les pages se tournent vite et les chapitres s'engloutissent à une rapidité effarante.

Je conclurai donc, en dépit de ma note et de mon avis, en disant que c'est un roman que je ne regrette pas d'avoir lu. Je compte d'ailleurs lire La Maison Noire, le premier roman publié par Yûsuke Kishi en 1997 (avant donc La leçon du mal) sorti en 2010) et qui semble plus correspondre à mes goûts. A voir !
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