Et j'ai appris quelle merveille il y avait dans les mots.
Que ces petits traits et ces petites marques sur une page pouvaient me faire pleurer, me mettre en colère ou me donner envie d'attraper Jem Mason pour l'embrasser et faire courir mes mains sur ses muscles durs. De simples marques sur une page sont capables de faire ça et des marques sur une page peuvent aussi vous faire sentir que votre esprit tout entier s'ouvre et explose en lumières célestes. M. Wordswortch disait qu'on naissait et qu'on était faits par Dieu, traînant des nuages de gloire, qu'on était au paradis à notre naissance mais qu'ensuite tout disparaissait. Dans ce poème, c'était un jeune homme Plein de regrets et de tristesse. Comme tous les poètes dont j'ai lu les ceuvres, alors je me demandais si on pouvait écrire un poème sans le rendre triste et beau comme eux le faisaient. Les poèmes, c'est de la tristesse et de la douceur dans les mêmes mots: c'est deux choses en une seule comme les fleurs et les épines. Il y a toujours des épines derrière les fleurs de mai, comme on appelle chez nous les aubépines.
(…) si t’es pas capable d’apprendre à te battre, tu peux pas apprendre à vivre.
Il y avait trois forges juste un peu plus haut et de l’autre côté du chenal, l’usine sidérurgique où ils laminaient des feuilles de tôle et découpaient des plaques carrées sans interruption avec des marteaux-pilons à vapeur. Le fourneau qu’il y avait là-bas rendait le ciel orange toute la nuit et des grosses étincelles dansaient dans la vapeur avant de se recroqueviller et de retomber comme les feuilles perdues par un arbre en fer chauffé à blanc. Y avait jamais de paix ni d’air pur ; celui-ci était toujours noir de suie, de saletés et de volutes de vapeur de fer. Dans les fonderies on versait des creusets de fer fondu nuit et jour, et des lignes blanches brillaient sur les moules au milieu des hommes qui criaient et s’interpellaient. Là-bas, y avait pas d’aube ni de nuit, et y avait pas d’oiseaux qui chantaient quand le soleil rouge se levait le matin, aussi flou et brumeux qu’une flamme à travers de la mousseline.
Pour finir, on lui a envoyé quarante livres, assez pour qu'elle s'achéte une maison et qu'il lui en reste un peu.
Les poèmes, c'est de la tristesse et de la douceur dans les mêmes mots : c'est deux choses en une seule comme les fleurs et les épines. Il y a toujours des épines derrière les fleurs de mai, comme on les appelle chez nous les aubépines.
Très bien, mademoiselle, j'ai répondu. Notez, mon père est pas très porté sur l'église. Et s'il l'était, je doute que vous aimeriez le voir là-bas le dimanche. Il a une tête à faire peur au Diable et les mots qui sortent de sa bouche feraient s'étouffer les anges...
Apprendre à lire, c'est comme apprendre à boxer. Faut voir ce qu'une chose veut dire, et une chose veut pas forcément dire deux fois pareil, ni trois fois.
Il y avait trois forges juste un peu plus haut et de l’autre coté du chenal, l’usine sidérurgique où ils laminaient des feuilles de tôle et découpaient des plaques carrées sans interruption avec des marteaux-pilons à vapeur. Le fourneau qu’il y avait là-bas rendait le ciel orange toute la nuit et de grosses étincelles dansaient dans la vapeur avant de se recroqueviller et de retomber comme les feuilles perdues par un arbre en fer chauffé à blanc.
Je gardais notre argent bien à l'abri dans un sac en tissu autour de ma taille parce que j'avais l'impression que tout tournait autour de ça. L'argent. Aucune autre ne nous poussait. [...] tout ce qui m'était arrivé, ce que j'avais pensé, ressenti et fait, avait été provoqué par le besoin d'argent.
Janey Mee dit qu'une femme doit apprendre à se battre dans cette vie si elle veut pas se faire étendre et piétiner par les hommes.