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Critique de svecs







Comment définir ce livre ?
Nick Cave fait partie de mon panthéon personnel. Un personnage hors-norme, d'un charisme exceptionnel.
Reinhard Kleist, habitué des biographies, avait déjà consacré un livre à Johnny Cash, l'une des influences majeures du rockeur australien.
Mais peut-on parler de biographie pour ce livre ?
A chaque chapitre, Kleist adopte le point de vue d'une création de l'artiste. le fugitif de "The Hammer Song", Eliza Day, la rose sauvage de "Where the wild roses grow", Euchrid, héros de son premier roman "And the ass saw the angel", le condamné à mort de "The Mercy Seat"... de là, Kleist mélange faits avérés, demi-vérités, mensonges éhontés et les chansons de Nick Cave pour composer un portrait fascinant de l'artiste, de sa démarche artistique, de ses démons... Les textes de chansons illustrent des visions enfiévrées. D'un chapitre l'autre, certaines scènes sont représentées selon une perspective différente, accentuant le puzzle narratif voulu par l'auteur. le résultat est un livre fiévreux et habité, dans lequel la voix de Nick Cave s'impose naturellement.
Rien n'est tout-à-fait faux.
Tout est plus ou moins exact.
Mais l'âme de Nick Cave est omniprésente, indéniablement.
Son intensité également.
Fascinant et vénéneux, ce livre réussit l'exploit de "dessiner la musique". Il est évident qu'ayant les chansons en tête, elles résonnent naturellement dans ma tête lorsque les paroles débutent. Même lorsqu'il introduit le "gong" de "Red Right Hand", il s'intègre parfaitement dans le rythme de lecture que nous recomposons dans notre tête. Mais si vous ne connaissez pas la chanson, l'effet sera sans doute raté.
C'est sans doute là l'écueil majeur de ce livre. Les fans de Nick Cave seront aux anges. Les autres risquent de ne pas adhérer à cet ovni pour initiés.
je dois aussi préciser l'avoir lu en anglais parce que je me demande sincèrement comment le traducteur a pû se dépétrer pour traduire les paroles de chansons sans en perdre le rythme, alors qu'elles sont ensuite intégrées dans les dialogues.
Nick cave a cautionné ce livre. Mais il tient à rétablir la vérité. Il n'a pas tué Eliza Day.
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