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Critique de Elea291


Peut-être faudrait-il que j'arrête de chercher un nouvelle Gifle dans chaque livre que j'entreprends de lire. N'est pas Christos Tsiolkas qui veut. Autant le dire tout de suite, le dîner m'a beaucoup énervé, sous de nombreux aspects. Je ne sais pas si c'est de la bonne colère, le genre d'indignation que l'auteur voulait - j'imagine - susciter chez ses lecteurs avec cette histoire, ou bien de la colère qui pousse à se demander "non mais vraiment, qu'est-ce que c'est que ce livre ?".

Alors voilà, ce sont deux frères qui dinent avec leurs épouses respectives dans un restaurant huppé des Pays-Bas. le narrateur (l'un des frères) semble avoir des soucis relationnels avec son frère, responsable politique important. En fait, il semble avoir des soucis relationnels avec un grand nombre de personnes. Au fur et à mesure que le dîner avance, on apprend que les deux couples ont de sérieux problèmes avec leurs enfants et qu'ils sont là pour en discuter entre adultes.

Le fil rouge et la quasi totalité de l'histoire prend place dans ce restaurant. Mais parfois, l'auteur décide qu'il s'ennuie et donc il remonte le temps à sa guise pour nous raconter des évènements du passé, dans le but d'expliquer le présent. C'est sûrement la première chose qui m'a enervé, ce changement constant de temporalité. J'ai également été exaspérée par la manie du narrateur à vouloir passer incognito : et je ne donnerai pas le nom de ce restaurant, et je ne révélerai pas de quelle maladie ma femme a souffert... J'avais envie de lui dire "Mais qu'est-ce qu'on en a à faire ? Continue ton histoire !". Je me doute que c'était pour ancrer le roman dans la réalité, mais j'ai trouvé ça ridicule. Ah oui, je n'oublie pas non plus l'obsession de l'auteur pour les prénoms, je ne sais pas si un seul dialogue se passe sans que l'un des personnages prononce le prénom de son interlocuteur. Exaspérant !

Concernant l'histoire en elle-même, je n'ai pas detesté, je l'ai juste trouvée irréaliste. Pas tant le fait divers, mais ce qui se passe par la suite. On a envie de baffer chaque personnage de ce roman, les parents de Michel en premier lieu. Il paraît que Herman Koch dresse le portrait d'une société en crise morale, j'ai l'impression que c'est la grande mode du moment. Ici, je n'y ai pas cru une seconde (ou alors les Pays-Bas filent vraiment un mauvais coton). Je lis partout que la question centrale du roman est : "Que ferions-nous pour nos enfants ? ". Sérieusement, les parents (et les enfants) de ce livre sont juste de dangereux psychopathes bon à enfermer, ne généralisons pas...
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