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Critique de lecassin


« En 1937, pendant la guerre d'Espagne, comme je me trouvais en prison avec la perspective d'avoir à affronter le peloton d'exécution, je fis un voeu, si je sortais vivant, d'écrire un autobiographie sincère ou je me ménagerais si peu qu'à côté d'elle " Les confessions" de Rousseau et " Les mémoires " de Cellini paraîtraient pure hypocrisie… » Ainsi s'exprime Arthur Koestler pour expliquer la parution précoce de son autobiographie – « La corde raide » et « Hiéroglyphes » - alors qu'il na pas cinquante ans.
On dit souvent qu' Athur Koestler ne brille pas dans la partie romanesque son oeuvre. C'est assez vrai, sauf quand il s'attaque au seul vrai roman qui vaille : celui de sa propre vie ; car pour un roman, c'est est un, et pas banal…
« La corde raide » nous montre son enfance en Hongrie et en Autriche. Vient l'heure de la première remise en question et le départ pour la Palestine où il participe à la fondation d'une colonie juive. Ce sera l'échec, mais un échec qui lui permettra de fourbir ses premières armes en matière de journalisme. de retour en Europe, il ira de succès en succès, mais éternel insatisfait, il adhèrera finalement , en 1931, au Parti Communiste ; deuxième remise en question, convaincu qu'il est que le Parti reste la seule alternative possible à la montée du fascisme.
A ce stade, on est surpris de constater qu' Athur Koestler mène sa propre vie sur le même chemin que celui décrit dans un de ses plus grands succès, « Les somnambules » - postérieur à « La corde raide » puisque paru en 1960 – où il compare le cheminement de la pensée humaine depuis la nuit des temps à celui d'un somnambule, sans arrêt contraint, d'impasse en mauvaises routes, à rebrousser chemin pour repartir de plus belle.
Telle sera la vie d'Arthur Koestler, à l'image du XXe siècle : mouvementée, déchirée, peuplée de désillusions et de revirements, voire de renoncements, mais jamais de reniements dans son infatigable combat pour la dignité de l'homme.

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