AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de marina53


Un terrible incendie dans un chalet. Arthur Bramhall a beau vouloir tenter de sauver les feuilles de son dernier manuscrit tout juste achevé, son roman partira en fumée avec tout ce qu'il possédait. Désespéré, anéanti, on l'encourage aussitôt à le réécrire. Et voilà qu'un an plus tard, il tape le mot fin à "Désir et destinée". Soulagé et heureux, il compte bien aller fêter ça au village. Mais pour être certain que cette fois-ci, son manuscrit ne finisse pas dans les flammes, il le dissimule dans une mallette qu'il va déposer secrètement sous un tas de humus, au pied d'un grand épicéa. Un ours, témoin de cette scène et à la recherche de miel, s'empare de la mallette et réussit à l'ouvrir. Dans son esprit, ça cogite. Il en est sûr, ces feuilles vont lui permettre d'assouvir ses petits plaisirs sucrés. Vêtu d'un pantalon et d'un t-shirt, il prend le train et se rend dans la grande ville, ne s'attendant sûrement pas au tapis rouge qu'on allait lui dérouler...

Un ours peut-il reléguer dans l'oubli Ernest Hemingway ? Visiblement oui ! Parce qu'il a volé un manuscrit et s'est fait passer pour un écrivain de talent, un ours va devenir le nouvel écrivain que tout le monde va s'arracher. Adapté du roman éponyme de William Kotzwinkle, cet album graphique est une véritable satire sociale du petit monde de la littérature. Des agents aux éditeurs en passant par les lecteurs ou les journalistes, personne ne semble avoir réalisé que derrière Dan Flakes se cache un ours. Tous le portent aux nues et voient en lui le nouveau phénomène littéraire. Quant à l'ours, il semble, lui, parfaitement s'adapter aux humains. Un récit jouissif et ironique pour qui veut bien se laisser emporter par ce scénario et une réflexion intelligente sur l'écriture, l'écrivain, les médias ou encore la célébrité. Alain Kokor, de par son trait efficace et charbonneux et sa colorisation monochrome, nous plonge dans une ambiance un brin loufoque.
Un conté décalé et acerbe...
Commenter  J’apprécie          612



Ont apprécié cette critique (59)voir plus




{* *}