Deux jours passent et mon reflet dans le miroir me surprend toujours autant. Après quelques cours de maquillage me voilà transformée en « fashion victim ». J’exagère un peu, mais c’est l’impression que cela me fait.
Après plusieurs essais, j’accouche dans la douleur de trois malheureuses phrases que je valide dans un sursaut d’optimisme : « Votre plume est tellement aérienne et subtile. Partager quelques instants avec vous m’enchanterait au plus haut point. Peut-être pourrions-nous élucider d’autres mystères qui nous tiennent à cœur ? »
Une tasse à la main, je tressaute en lisant la nouvelle et projette une gerbe de café brûlant quiéclabousse la belle fourrure de mon pauvre compagnon à quatre pattes. Torpedo n’a jamais si bien porté son nom. Dans un miaulement aigu et réprobateur, il part comme une fusée. Il ne l’oubliera pas de sitôt. On dit que les chiens ressemblent à leur maître… Cela à l’air de se vérifier pour certains chats également, car je ne suis pas connue pour être quelqu’un qui pardonne facilement.