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Critique de sylviedoc


Enfin le dernier volume de la saga "Jane Hawk", que j'ai dévoré à l'instar des quatre précédents. Les très nombreux personnages issus de l'imagination fertile (et ce n'est rien de le dire !) de Dean Koontz m'ont accompagnés durant deux ans et demi, avec parfois de longs mois d'attente haletante entre deux tomes. Pour ne pas déflorer l'intrigue aux yeux des futurs lecteurs, je me contenterai d'exprimer mon ressenti global, sans trop entrer dans les détails.

Dean Koontz s'est complètement renouvelé avec ce thriller mêlant technologies futuristes et action non-stop, enquête au sein des plus hautes instances (bien corrompues) des Etats-Unis et psychologie poussée de dizaines de personnages. Nombre d'adeptes de cet auteur l'ont connu au travers de ses romans plutôt ciblés "horreur" ou "terreur" des années 80, mais comme je l'ai déjà écrit (tant pis mais je me répète pour ceux qui n'auraient pas lu mes critiques des tomes précédents), son talent est si protéiforme que la plupart des lecteurs peuvent y trouver leur bonheur, y compris les amateurs de poésie, de nouvelles ou même d'essais, souvent publiés sous divers pseudonymes. Je vous invite à consulter la page Wikipédia qui lui est consacrée, cela vous donnera une petite idée de la variété de son oeuvre.

Pour en revenir à Jane, elle est de retour au centre de l'histoire, alors que dans le tome précédent elle s'était un peu effacée au profit de personnages secondaires. Mais comme il s'agit de la fin de la saga, elle y fait un retour en force, partageant la vedette avec un nouvel arrivant, le jeune cinéaste Tom Buckle, dont on va suivre la fuite éperdue devant un milliardaire acquis à la cause des Arcadiens, Wainwright Hollister. C'est l'un des grands méchants ordonnateurs et financiers de cet ordre nouveau dont le but est d'asservir la population, et d'éliminer les gêneurs figurant sur une liste, gêneurs dont faisait partie le mari de Jane, qui s'est soi-disant suicidé au tout début de la série. Ce qui avait initiée la croisade de celle-ci, convaincue que les suicides en série étaient en réalité induits par une manipulation mentale. Voilà pour le petit rappel du pourquoi.
Tom et Jane seront alternativement les héros de ce dernier opus, on suivra leurs péripéties avec un égal plaisir, même si je suis restée plus attachée à la quête de Jane qu'à la fuite de Tom. J'ai apprécié de retrouver quelques personnages déjà croisés auparavant, et fait la connaissance de Vikram, nouvel allié de l'héroïne (mais surgi de son passé). Il prend une place cruciale dans la conclusion de l'histoire, mais chut... Bien sûr le sort de Travis, le fils de Jane, est régulièrement évoqué, ainsi que celui de ses protecteurs. Toutes les questions laissées en suspens au gré des 4 tomes vont peu à peu trouver leurs réponses, aucun personnage n'est "laissé en rade". Un vrai tour de force, parce que l'intrigue n'était déjà pas simple au départ ! J'ai lu ça et là quelques critiques très négatives, mais moi je tire mon chapeau à D.K. qui a réussi à bâtir une histoire cohérente, passionnante et plausible pour peu qu'on parvienne à s'affranchir de certaines barrières, et à imaginer l'évolution des techniques de manipulation mentale. Il ne reste plus qu'à espérer que cette évolution ne se produise pas, parce que nous n'aurons pas forcément la chance qu'une Jane Hawk vienne s'en mêler !

Je n'ai presque jamais trouvé de longueurs ou de lourdeurs dans ces milliers de pages, excepté parfois dans les discussions de binômes de méchants : il s'agissait soit de modèles de voitures, ou de vêtements censés être plus ou moins classieux. Je suppose que ces intermèdes réguliers étaient censés apporter de l'humour ou de la légèreté entre deux scènes plus violentes, mais sur moi ça n'a pas pris ! Ce (petit) bémol excepté, j'ai vraiment pris grand plaisir à la lecture de ces cinq volumes, que je considère comme une apogée dans l'oeuvre de Dean Koontz.

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