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Critique de gruz


gruz
04 février 2021
Quatrième livre de l'évangile du thriller, selon le Grand ordonnateur Dean Koontz. Quatrième épisode des aventures de Jane Hawk, ancienne inspectrice du FBI, à la fois pourchassée et chasseuse, après « Dark Web », « La chambre des murmures » et « L'escalier du diable ».

Oui, dans ce genre littéraire, Koontz est une sorte de divinité depuis les années 70. L'un des plus gros vendeurs aux USA, devant Stephen King. Les deux K qui ont partagé ma vie depuis quatre décennies.

La fin de l'histoire se profile, puisque la série compte cinq romans (Il reste donc à attendre avec impatience « The night window »).

Autant dire que pour tout amateur de ce genre, il faut absolument lire cette série dans l'ordre.

Le contexte, pour rappel : des thrillers d'anticipation, où une organisation secrète tente de changer le monde en sous-main à coups de manipulation mentale via les nanotechnologies, de meurtres déguisés en suicides et d'actes terroristes. Avec des hommes infiltrés dans toutes les strates du pays (politique, sécurité intérieure, FBI…).

Seule contre tous, Jane Hawk se bat pour la mémoire de son mari et pour la survie de son fils. Un gros caillou dans la chaussure de cette organisation de fous furieux.

Hors de question de raconter ce qui vous attend dans ce quatrième tome. Sachez que dans sa première partie il semble n'être question que d'une suite de la traque, avant que la situation ne dégénère sérieusement. Dès lors que La porte interdite est ouverte, plus rien n'est comme avant.

S'en est presque étonnant dans ce pavé (500 pages), l'héroïne principale est parfois en retrait, au profit de personnages secondaires assez incroyables. du bon côté, comme du mauvais.

En plus d'une intrigue totalement addictive, ils sont le sel de ce récit. C'était déjà le cas avec les précédents livres, c'est encore plus flagrant cette fois-ci.

Dean Koontz est un maître. Mettez ces protagonistes dans les mains de 90 % des auteurs de thrillers, ils deviendraient vite ridicules. Pas avec lui, il en fait au contraire une singularité forte. Ses personnages sont dingues, vraiment incroyables. Plusieurs sont hyper typés, à l'image par exemple d'un des membres de cette organisation, nihiliste, qui se voit comme pur esprit et est certain que rien n'existe à part lui.

Ce sont ces personnages, régulièrement mis au premier plan, qui permettent à l'auteur d'inventer des scènes ahurissantes et des dialogues aussi décalés que jouissifs. Oui, l'écrivain s'amuse dans cette histoire sombre.

Koontz joue avec les codes du genre, s'en moque parfois, les maîtrise à la perfection. Chaque nouveau livre développe une ambiance différente du précédent, de plus en plus sombre et violente.

Cette intrigue, qu'on imaginait lancée sur ses rails, déraille à un moment, pour le plus grand bonheur du lecteur. C'est bien simple, lors de cette « déviation » de l'histoire, j'ai posé mon livre pour applaudir des deux mains !

Et puis, en cette période incertaine pour les États-Unis, c'est intéressant de découvrir la vision de l'auteur sur les institutions et les populations.

« La porte interdite » est un thriller mené de main de virtuose, par un Dean Koontz très en forme, et qui ose. L'intrigue conspirationniste et l'idée des dérives des nouvelles technologies au profit des plus puissants fonctionnent à fond. Cette intrigue paranoïaque prend toujours plus d'ampleur pour un plaisir renouvelé.

Vivement le final, avec un cinquième et dernier tome qui s'annonce dantesque !
Lien : https://gruznamur.com/2021/0..
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