AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de spleen


Quel plaisir de retrouver la littérature hongroise du début de XXčme sičcle , les descriptions imagées des lieux, des personnages et des objets ainsi que l'art de faire d'histoires simples de grands romans .

Alouette est le surnom donné ŕ la fille unique d'un couple vieillissant .A 35 ans , elle n'est pas mariée car elle est laide et la vie s'est rétrécie sur ce trio qui habite la ville provinciale de Sŕrszeg .

La jeune femme est invitée, événement rare, par son oncle ŕ passer une semaine ŕ la campagne et le roman débute au moment des préparatifs des bagages puis du départ en train dans un état de fébrilité pour cette famille non habituée ŕ ętre séparée, męme pour si peu de temps .

Si le lecteur pense ensuite assister aux aventures d'Alouette ŕ la campagne, il se trompe car l'écrivain s'attache aux pas des "vieux parents" qui reviennent , orphelins de leur fille , dans leur maison. Leur prison devrait-on dire , car libérés en fait de ce qui peut s'apparenter ŕ leur geôlier au moins mental , ils re-découvrent des plaisirs qui faisaient leur quotidien avant... Monsieur Akos retourne , malgré une opposition de façade ŕ son cercle et la mčre ouvre le couvercle du piano si longtemps fermé et joue. Deszlö Kosztolanyi dans un langage élégant et par petites touches dresse le portrait de parents peu ŕ peu enfermés dans leur fatalisme et qui avouent dans un moment d'ivresse le malheur de leur vie , aveu terrible dont ils ne reparleront plus, acceptant leur sort avec fatalité !

J'ai plus apprécié ce récit qu'Anna la douce , m'immergeant avec délectation dans cette façon d'écrire si descriptive et qui entre facilement en résonance dans les pensées de ses personnages.
Commenter  J’apprécie          328



Ont apprécié cette critique (31)voir plus




{* *}