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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je n'ai jamais eu l'idée de regarder un tableau à l'envers …
Solja Krapu nous le propose en se servant de son héroïne Eva-Lena :
« Une fois, Aurora m'avait montré à quoi ressemblait le Cri de Munch quand on mettait le tableau à l'envers : le cri semblait partir en arrière, vers l'intérieur, et museler la bouche. C'est à peu près la sensation que j'ai eue dans mon rêve. »
J'ai recherché une reproduction du Cri et j'ai fait l'expérience !
Je vous conseille de le faire aussi pour comprendre ce que l'on peut ressentir alors !

Une histoire où une femme active qui ne s'arrête jamais, qui a toujours quelque chose à faire, qui s'investi dans son métier d'enseignante, qui … mais peut être oublie t elle parfois sa famille, son mari, son fils, ses filles ?
Un simple incident, et une famille s'interroge …
Une, se retrouve coincée dans un petit espace avec rien à faire, rien à lire, juste se retrouver soi même et accepter de laisser passer le temps pour peut être se découvrir …
Un, se retrouve confronté à l'absence de l'autre, à l'obligation de gérer ce qu'il n'a jamais fait, à constater qu'il a oublié de parler de ses rêves …
Des enfants, se retrouvent confrontés à eux mêmes, seuls pour faire face à leur propre vie et constatent que ce n'est pas si facile.

Une belle idée de scénario, une belle écriture, simple sans être simpliste, faisant bien ressortir tous les sentiments enfouis dans chaque individu et une proposition bien trouvée pour chacun de nous :
Se mettre hors service pour pouvoir devenir un adulte libre !
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Très drôle, surtout en cette période de confinement... l'héroïne se retrouve par inadvertance coincée, enfermée, confinée, dans le local de la photocopieuse de son établissement (soit 9 m2 et un peu plus, mais il y a les étagères, une table et la machine). Du coup, grosse remise en question, révision de ce qui est son quotidien habituel, retour sur ses relations aux autres... surtout quand on en aurait bien besoin !
Cela se passe dans le monde enseignant, et je me dis que la Suède n'a rien à envier à la France et réciproquement. Ce livre est truffé de remarques drôlatiques, désopilantes.
Un livre fait de portraits, de caractères, de personnalités, souvent narcissiques et complexées, dans une société qui privilégie les envahissants, les invasifs.
Un livre qui rafraîchit, qui décoiffe aussi (gentiment cependant), qui remet à l'heure tout aussi gentiment. Cela ne va pas loin dans une révolution radicale, mais cela ne fait pas de mal.
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L'aventure tragi-comique d'une épouse suédoise ♀
*
Encore une bonne pioche ce mois-ci (dans le cadre du challenge Pioche dans ma PAL).
J'apprécie beaucoup ce que propose la maison d'édition Gaia. Je ne suis jamais déçue. De surcroît, je suis de plus en plus attirée par la littérature scandinave.
Dans ce primo-roman, une auteure suédoise conte les déboires d'une enseignante quarantenaire qui se souhaite parfaite à tous points de vue. Avec ce qu'il faut de causticité et de grotesque, elle place son personnage dans une situation cocasse : la survie dans un endroit clos.
*
Une épouse-mère maniaque et "freak control" se retrouve à son insu enfermée dans la salle de photocopie du collège le temps d'un week-end.
Durant son enfermement , elle puise dans ses souvenirs pour une introspection forcée. On assiste alors à ses moments de doute, de rancoeur, de fêlures conjugales et d'insécurité. Il est clair que l'héroïne n'a pas une place enviable.
*
Sur un thème assez classique de fragilité féminine, l'auteure sort tout de même son épingle du jeu. Cela fonctionne même parfaitement. Le ton est juste, amer sans apitoiement et résolument positif. Car cette femme va sortir de sa "léthargie" pour coucher tout cela sur papier (c'est à peine esquissé dans le récit mais on le devine ).
Il n' y a pas que son point de vue puisque le mari (presque infidèle) nous donnera son avis sur la question de cette "crise conjugale débutante". Le portrait de la meilleure amie extravertie est le contrepoint de la fragilité de l'héroïne.
Sous un air humoristique et absurde (au début j'ai ri de cette situation), cette histoire sonne juste et est ancrée dans la réalité. Si probable que je me demande si ce n'est pas un récit d'autofiction.

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"Hors service" de Solja Krapu (267p)
Ed. Gaïa.

Bonjour les fous de lectures....

Agréable découverte que cette autrice finlandaise!!

Eva-Lena, mère de trois enfants, est enseignant de suédois dans un collège.
Sa vie est réglée comme un coucou suisse.. c'est monotone, mais elle ne l'envisage pas autrement.
Tout ce qui pourrait modifier cette belle routine est pour elle inenvisageable.
Un vendredi soir, voulant s'avancer dans son travail, elle se rend au collège pour faire des photocopies.
Elle va se retrouver enfermée dans le cagibi faisant office de local à photocopieuses.
Le temps va être long .. très long.
La voici face à elle-même.
Après avoir occupé son temps comme elle pouvait, il ne lui reste plus qu'une chose à faire se remettre en question sur sa vie, ses choix, son comportement ... et là, la belle image qu'elle a d'elle-même commence à se lézarder.
Serait-elle passée à côté de l'essentiel ?
L'enfermement dans ce placard va-t-il la libérer ?

Roman pétillant à l'écriture fluide.
Récit léger dont le seul but est de nous distraire mais pas que.. ne sommes nous pas un peu tous prisonniers de notre quotidien, de notre routine qui nous rassure?
Ne sommes nous pas un peu comme Eva-Lena en mode automatique ?
STOP... brisons la routine et les habitudes de vie.. osons aller vers l'inconnu, la découverte d'autres horizons et surtout n'ayons pas peur de nous remettre en question!
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Ne vous fiez pas à sa couverture (tant celle du grand format que du poche), ce n'est pas un livre drôle et léger tout le temps. Et c'est d'ailleurs ce qui m'a plu. L'auteure aborde en effet, l'air de rien, des questions graves (comme le harcèlement) ou sérieuses, avec parfois une pointe d'humour. Eva-Lena se retrouve coincée un vendredi soir dans la pièce des photocopies, ce qui ressemble d'ailleurs même plus à un cagibi. C'est donc le moment pour cette professeure de remettre sa vie en question et de faire un point sur elle-même. Qu'est-ce qui n'a pas marché ? Nous découvrons peu à peu une vie que je qualifierais d'aseptisée, sans passion, sans folie, sans imprévu. Je n'en dirai pas beaucoup plus pour ne pas tout dévoiler, mais j'ai beaucoup aimé ses réflexions et la vision que nous avons de cette femme.
J'ai aussi aimé les divers flash-backs qui nous a permis de mieux appréhender Eva-Lena, grâce à la mise en contexte avec ses enfants, son mari, son amie ou ses élèves.
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Qu'est-ce qui fait découvrir à Eva-Lena, suédoise, mère de famille et professeur d'anglais, le sens de la liberté ? Un voyage, une aventure, des vacances ? Pas du tout, c'est de se trouver, par un malheureux concours de circonstances, enfermée dans le local de la photocopieuse de son collège un vendredi soir, sans téléphone, et avec la perspective d'y passer le week-end entier… Plus qu'organisée, rigide autant avec elle-même qu'avec ses enfants, son mari et ses élèves, elle est obligée, après avoir nettoyé le local et lu le manuel de la photocopieuse, de penser un eu à elle-même et de réfléchir à sa vie…

Eva-Lena revient, en couchant ses pensées sur des feuilles volantes, sur la dernière rentrée scolaire où elle a retrouvé Aurora, une amie d'enfance, qui est tout son contraire : expansive, à l'aise partout, ne craignant pas de faire des erreurs et d'en rire, Aurora a un passé assez douloureux, et pourtant semble bien plus heureuse qu'Eva-Lena qui a tout réussi.
Ce roman est intéressant à plus d'un titre, si on ne s'arrête pas à la couverture qui laisse imaginer un côté loufoque qui n'existe pas vraiment. Outre la psychologie des personnages, notre professeur de suédois et d'anglais, sa famille, ses collègues, quelques élèves particuliers, le roman excelle dans ses observations sur le système scolaire suédois, différent du nôtre, mais qui produit certes les mêmes types d'élèves et les mêmes genres de professeurs ! L'héroïne abandonnée dans le local de la photocopieuse rappellera à toutes et tous une wonder-woman, championne de l'organisation, qui ne laisse aucune place à l'imprévu… L'évolution du personnage, accélérée par la situation où elle n'a rien d'autre à faire que penser, pousse à la réflexion, la mise en situation ne manque pas d'humour, et je n'ai pas senti de longueurs dans ce roman, plutôt réussi !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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on s'attend à un livre léger et drôle, alors que le récit est long et le style pas très enlevé ( je pour­rai dire un peu lourd). Est-​ce un effet du Suédois, mais les phrases très courtes, répé­ti­tives n'allègent pas forcé­ment la lecture. Ce récit donne une assez bonne idée de l'enseignement en Suède. J'ai lu récem­ment le livre de Jean Philippe Blon­del G229 , tout en finesse et en légè­reté , vrai­ment rien à voir. L'idée de départ est pour­tant géniale, une profes­seure d'anglais et de suédois se retrouve coin­cée dans le local de la photo­co­pieuse de son collège. Cela n'aurait jamais dû lui arri­ver, car c'est une femme orga­ni­sée qui ne laisse jamais rien au hasard. Elle est même carré­ment psycho-​rigide et tout en s'épuisant pour les autres, elle ne fait le bonheur de personne et surtout pas le sien. L'intrigue est bien menée, car il faut une succes­sion d'erreurs qu'elle ne commet jamais d'habitude pour que son calvaire se prolonge jusqu'au dimanche après midi. Sur cette trame et en parta­geant les moments d'angoisse de cette femme, l'auteure peut nous faire comprendre peu à peu la vie des ensei­gnants en Suède et celle d'Eva-Lena en parti­cu­lier. C'est évidem­ment très diffé­rent de le France mais c'est inté­res­sant de se rendre compte qu'en partant de méthodes très diffé­rentes, on n'arrive toujours pas à inté­res­ser des adoles­cents qui n'ont pas envie de se mettre à travailler. Ce roman est plein de remarques très justes sur les rapports entre ensei­gnants, sur les diffi­cul­tés des personnes trop perfec­tion­nistes, sur la vie en Suède. Les person­nages ne sont pas trop cari­ca­tu­raux, sauf le person­nage prin­ci­pal, il lui en faudra du temps pour comprendre ce que le lecteur avait compris dès les premières lignes. Avec un peu plus de grâce et de légè­reté, j'aurais adoré ce roman tout comme mes amies du blog de la petite souris jaune.
Lien : http://luocine.fr/?p=8169
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Eva-Lena est un professeur de suédois et d'anglais. A 39 ans, elle est mariée, a trois enfants et un emploi du temps prévu à la minute près où le collège tient une place très (trop) importante. Et c'est au collège qu'elle se rend un vendredi soir dans le but de faire des photocopies afin de s'avancer pour le lundi suivant. Mais voilà, elle se retrouve enfermée dans le local à photocopies. le collège est vide, son portable est sur la table de la cuisine chez elle et c'est le début du week-end.Je me demandais bien comment l'auteur allait traiter les mésaventures de cette prof coincée dans une salle minuscule. J'ai été très agréablement surprise par la direction du récit. le personnage principal devient, à mon sens, très vite insupportable. Alors qu'elle revient sur les évènements qui l'ont amené dans cette pièce, elle apparaît comme quelqu'un d'assez étroite d'esprit avec des avis bien arrêtés. Elle tente de faire son métier selon son idée de la profession. Mais en vérité, elle n'a pas d'amis, ses enfants la font tourner en bourrique et son mariage se casse la figure. le retour dans sa vie d'une ancienne amie : Aurora, qui est tout à l'opposé d'elle, lui renvoie tous ses échecs.Se retrouver enfermer dans cette minuscule pièce la force à affronter la réalité et à se remettre en question. Elle sort soudain du tourbillon des obligations en tant que prof, mère et épouse pour se rendre compte qu'elle n'est pas heureuse et qu'elle y est pour quelque chose, qu'elle pourrait changer ça. Elle réalise ce qui coince dans sa vie. Finalement, être "hors-service" pendant le week-end lui est bénéfique. A elle, mais aussi à sa famille, qui la prenait pour acquise et avait perdu tout respect pour elle. La peur que sa disparition engendre les amène à réfléchir sur leur propre comportement à se rendre compte de ce qui ne va pas.Au final, de l'humour du début, on passe à un ton beaucoup plus grave pour terminer en beauté, sur une note très gaî. La leçon a tiré de ce roman est qu'il n'est jamais trop tard pour apprendre de ses erreurs et repartir sur une nouvelle base et surtout, qu'il faut aussi savoir s'arrêter, souffler, et reconnaître que le problème ne vient pas toujours des autres.
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lu agréable à lire, bonne histoire malgré quelques longueurs parfois.
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Ce roman semblait un peu absurde une prof qui se retrouve coincée dans la salle de photocopies pendant un week-end ...

Je m'attendais à des situations cocasses et bien pas vraiment , sur un air léger, les états d'ames de l'héroïne, Eva-Lina, sont profonds .

A mi-parcours de sa vie, Eva-Lina est une personne fade , à la vie insignifiante qui tente de faire tout bien mais qui ne vit pas grand chose ... Elle passe à côté de ses enfants , son mari a une présence fantomatique , et son métier même n'est plus un plaisir. L'arrivée dans son établissement d'une amie d'enfance , pétillante , souriante , vivante va peu à peu l'amener à regarder sa vie , jusqu'à son week-end "photocopieuse "....

Coincée dans une vie bien bornée où on s'étiole peu à peu,n'étant déjà plus qu'une ombre à qui n'est ce pas arrivé ? ( tant mieux pour celles/ceux-ci dont ce n'est pas le cas )

J'ai lu ce roman en miroir , tant de similitudes... sauf la fin et l'âge .....

Bref j'ai aimé -beaucoup- et en plus il se lit en deux coups de cuillères à pot !
Lien : http://theetlivres.eklablog.fr
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