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Citations sur La grande maison (33)

Les morts emportent avec eux leurs secrets, dit-on. Ce n'est pas tout à fait vrai, n'est-ce pas ? Les secrets des morts ont un caractère viral et trouvent toujours le moyen de rester en vie chez quelqu'un d'autre (Éditions de l'Olivier, Poche, 2011 : p. 365).
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Il est des moments où la gentillesse des gens ne fait qu'aggraver les choses parce qu'on se rend compte alors combien on a besoin de gentillesse et que la seule source de cette gentillesse est un inconnu (Éditions de l'Olivier, Poche, 2011 : p. 358).
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J'ai toujours aimé voyager léger, il y a quelque chose en moi qui a besoin de se dire que je peux partir, n'importe où je me trouve, n'importe quand, sans le moindre effort. L'idée d'être lestée par quoi que ce soit me mettait mal à l'aise, comme si je vivais à la surface d'un lac gelé et que tout nouvel accessoire de la vie domestique – pot, fauteuil, lampe – risquait de me faire passer à travers la glace. La seule exception étaient les livres, que j'acquérais sans retenue parce que je n'avais pas l'impression qu'ils m'appartenaient. Du coup, je ne me sentais jamais obligée de finir ceux que je n'aimais pas, ni contrainte de les aimer. Mais un certain manque de responsabilité me laissait également libre d'être émue. Quand enfin je tombais sur un ouvrage à mon goût, ma réaction était violente : elle creusait en moi un trou béant qui rendait la vie plus dangereuse, parce que je ne pouvais contrôler ce qu'il en résultait (Éditions de l'Olivier, Poche, 2011 : p. 180).
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Je n'ai jamais gobé l'idée qu'un écrivain a besoin d'un certain rituel pour écrire.En cas de nécessité,je serais capable de travailler pratiquement n'importe où,aussi bien dans un ashram que dans un café bondé,c'est toujours ce que j'affirme toujours lorsqu'on me demande si je travaille au stylo ou à l'ordinateur,le matin ou le soir,seule ou au milieu des gens,assise sur une selle comme Goethe ou debout comme Hémingway,allongée comme Marc Twain etc.,comme s'il y avait,suspendu en chacun de nous,un secret capable de faire sauter le verrou du coffre-fort qui abrite le roman,tout formé et prêt à la fabrication.Non,ce qui m'angoissait,c'était la perte de mes conditions de travail habituelles:pur sentimentalisme et rien d'autre.
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 Pour moi, ma mère était par-dessus tout une odeur. Indescriptible. Passons. Puis un contact : ses mains sur mon dos, le lainage doux de son manteau contre ma joue. Puis un son et, loin derrière en quatrième position, ma vision d'ele. La façon dont elle ne m'apparaissait que par fragments, jamais entière. Si grande, et moi si petit qu'en une seule fois je ne parvenais à apercevoir qu'une courbe, la chair gonflée au-dessus d'une ceinture, la pluie de taches de rousseur dans le décolleté ou les jambes gainées de bas.
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Il éveillait une faim en moi, pas seulement une faim de lui, mais d'une existence plus large, des paroxysmes de ce qu'il nous avait été donné de vivre. Une faim et du courage aussi (Éditions de l'Olivier, Poche, 2011 : p. 167).
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Quelque chose en moi, naturellement, avait tendance à fuir la bagarre, préférant la signifiance voulue de la fiction à l'insaisissable réalité, préférant une liberté informe à la rude tâche d'accorder mes pensées à la logique et aux méandres de celles d'un autre (Éditions de l'Olivier, Poche, 2011 : pp. 66-67).
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 Nous nous tenions dans l'entrée qui était jadis notre maison à tous, une maison remplie de vie, dont les pièces débordaient de rires, de discussions, de larmes, de poussière et d'odeurs de nourriture, de souffrance, de désirs, de colère et de silence aussi, le silence compact de gens serrés les uns contre les autres dans ce qu'on appelle une famille
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Qu'est-ce qu'un juif sans Jérusalem ? Ce n'est que plus tard que sa réponse se révéla peu à peu, à la façon d'une énorme fresque qui ne commence à prendre un sens que lorsqu'on s'en éloigne : faites de Jérusalem une idée. Faites du Temple un livre, un livre aussi gros, aussi sacré et enchevêtré que la ville elle-même. Enroulez un peuple autour de la forme de ce qu'il a perdu et laissez chaque chose refléter la forme absente. Par la suite, son école fut connue sous le nom de la Grande Maison...
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L'acte d'amour est toujours une confession a écrit Camus. Mais la fermeture silencieuse d'une porte l'est aussi. Un cri dans la nuit. Une chute dans l'escalier. Une toux dans l'entrée. J'avais passé ma vie à tenter de m'introduire par l'imagination dans sa peau. À pénétrer par l'imagination dans son deuil. Tenté et échoué. Seulement — comment dire ? — peut-être voulais-je échouer. Parce que ça me permettait de continuer. Mon amour pour elle était un échec de l'imagination.
(p. 315)
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