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Critique de marina53


La Leine, rivière passant sous les ponts de Hanovre, asséchée, quelle macabre surprise lorsqu'on découvre au fond de son lit des tas d'ossements. Tous humains. Tandis que la population s'affole quant à la provenance de tous ces os, le commissaire Müller fait aussitôt taire la rumeur d'un éventuel éventreur qui sévirait à Hanovre en sous-entendant que ce sont les victimes du typhus. le docteur Schackowitz décompte pas moins de 20 fémurs, provenant tous de jeunes hommes que l'on a découpé à la scie et dont on a oté la chair des os. Aucun doute quant à l'éventuel tueur en série...
De son côté, Fritz Haarmann prend du bon temps avec son ami, Hans Grans. Dès la petite affaire terminée, le jeune Hans va fouiller dans le placard de Haarmann, s'étonne encore qu'il ait à nouveau tant de viande et s'extasie devant une belle veste quasiment neuve lorsqu'une voisine frappe et entre. Elle vient de nouveau chercher de la viande. Fritz Haarmann lui offre pour 95 pfennings ce qu'il dit être de la viande de cheval et une paire d'os de veau que la femme refuse aussitôt à cause de sa couleur si blanche. Elle repart gaiement, prenant déjà rendez-vous et lui rappelant qu'il ne l'oublie pas dès lors qu'il aura de nouveaux vêtements pour ses jeunes enfants. Haarmann se fait ensuite surprendre par la voisine du dessus au moment où il jette un seau plein dans la rivière...

Fritz Haarmann, surnommé le boucher de Hanovre, reste l'un des plus grands tueurs en série avec à son palmarès plus de 20 victimes, de jeunes hommes violés, découpés puis évidés au cours des année 1923-1924. le tout dans son appartement dans un quartier de la vieille ville, au nez et à la barbe des voisins. Seul l'un d'entre eux, le marchand de tabac qui faisait face à la demeure de Haarmann, se douta dès le début que quelque chose d'étrange s'y passait. Faisant commerce des corps dont il revendait la chair en tant que viande animale, il vendait également les vêtements dont il dépouillait les garçons. Il ne fut nullement inquiété par la police et pour cause, il en faisait partie en tant qu'indic! Il avait même obtenu une carte officielle. Il sera jugé en 1925 et incriminé pour 24 des 27 meurtres, même s'il en avouera entre 50 et 70.
Dans cet album sombre, inquiétant et oppressant, l'auteur raconte les faits tels qu'ils ont été relaté dans la presse, ne faisant nullement le procès de ce tueur mais dénonçant tout de même l'incompétence de la police qui préféra ignorer les antécédents psychiatriques d'Haarmann et profiter du commerce de ce dernier. L'on fait des découvertes de plus en plus macabres et incroyables, accentuées par le documentaire en toute fin de l'album qui retrace le parcours de ce boucher et de ses éventuels "complices" qui ont fait silence, qui énumère la liste des 24 jeunes hommes qui sont passées entre ses mains et nous montre quelques photos. le trait charbonneux, tout en nuance de gris d'Isabelle Kreitz, est plus que jamais sombre, créant une ambiance glaciale et malsaine.
Un album saignant à couper au couteau...

Haarmann, le boucher de Hanovre... m'en fous, j'suis végétarienne!
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