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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Il s'agit d'une enquête minutieuse, par deux grands reporters américains, portant sur toutes les formes de violences faites aux femmes dans le monde (viol, prostitution, négligence, discrimination), d'un hommage à celles qui résistent et qui luttent, étoffée de propositions de solutions concrètes, notamment en matière d'éducation et de microfinance avec pour objectif une autonomisation maximale.
Malgré une accroche vendeuse (cf la citation de George Clooney en 4e de couverture - oh le malin éditeur...), on craint l'avalanche de statistiques. Et des chiffres, il y en a certes, mais abondamment illustrés par des histoires édifiantes et probablement représentatives, des visages, des noms, tant les auteurs ont conscience que des histoires individuelles incitent davantage les gens à agir que des statistiques.
Il est difficile de critiquer un tel ouvrage, d'utilité majeure, l'objectif des auteurs est plus que louable : démontrer que des initiatives individuelles peuvent parfois plus pour faire avancer la cause féminine (et le monde, donc) que des actions-coups d'éclats à effet d'annonce (et conséquences parfois désastreuses) de grandes organisations mondiales – mais je dois reconnaître que j'en ai trouvé la lecture très rébarbative.
Lien : http://anyuka.canalblog.com/..
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Nicholas D. Kristof et Shreyl WuDunn, journalistes américains souhaitent par ce documentaire attirer l'attention sur la situation des femmes : "Nous tentons dans ce livre d'établir un ordre du jour pour les femmes du monde en nous concentrons sur trois abus précis : la traite sexuelle et la prostitution forcée; la violence à l'égard des femmes, dont les crimes d'honneur et les viols de masse; et la mortalité maternelle qui continue de tuer inutilement une femme toutes les minutes. Nous proposerons des solutions qui fonctionnent déjà, telles l'éducation des filles et la microfinance". Dans ce livre il n'est pourtant pas question des femmes du monde mais bien évidemment seulement de celles des pays sous-développés ou en voie de développement, c'est-à-dire des pays où elles sont le plus martyrisées notamment parce que les sytèmes politiques y sont en général peu fiables, la pauvreté endémique et la culture machiste.

Afin de sensibiliser le public, le documentaire relate tour à tour les histoires terribles de femmes cambodgiennes, indiennes, africaines ou afghanes. La prositution forcée et la traite sexuelle font des femmes les esclaves du XXIe siècle : Rath, adolescente cambodgienne, envoyée en Thailande où on lui avait promis du travail se retrouve dans un bordel, forcée à se prostituer, battue, et violée maintes fois. En Inde, on laisse les Népalaises passer la frontière indienne sans problème car elles sont appréciées pour la blancheur de leur peau et leur beauté. Les garde-frontières, pourtant au courant de ce qui attend ces femmes (enlevement par des bandes organisées qui les venderont à des bordels d'où elles seront prisonnières) ne sont pas touchés par leur sort car, selon eux, "la prostitution est inévitable (...)Ces filles sont sacrifiées pour que l'harmonie règne dans la société. Pour que les Indiennes respectables soient en sécurité", rétorque un garde-frontière au journaliste qui l'interroge. Des propos qui choquent, bien évidemment, tout comme en Afrique les crimes d'honneur (où les femmes sont utilisées comme arme de guerre par les pays en conflit), les cas de fistule, les sidéennes, ou encore l'excision...

Et le livre répéte à l'envie des témoignages, plus horribles les uns que les autres sur près de 322 pages, en alternant avec les exemples de solutions proposées. La "sponsorisation" par l'école : l' American Assistance for Cambodia qui s'attache à éduquer les enfants des campagnes cambodgiennes, en particulier les filles, ou comment une école privée américaine a récolté de l'argent par les actions des élèves pour construire une école au Cambodge et a organisé un échange pour mieux sensibiliser les jeunes à la réalité de ce pays. Il y a aussi l'entreprise louable de l'Américaine Harper McConnell, partie au Congo pour se rendre réellement compte de la réalité sur place, "voie à laquelle beaucoup de jeunes amériains devraiens songer - partir pour les pays en voie de développement afin de "donner" auxc gens quiont désespérément besoin d'aide", selon les auteurs du livre. L'exemple suédois qui, en 1999, a purement et simplement criminialisé "l'achat plutôt que la vente de services sexuels" et a vu le nombre de passes diminuer et donc la prostitution aussi.

Nicholas D. Kristof et Sheryl WuDunn veulent vraiment convaincre leurs lecteurs de s'engager pour la cause des femmes martyrisées (et donnent d'ailleurs en annexe la liste des organisations et associations américaines qui s'en occupent). Les témoignages de celles-ci sont vraiment touchants et leur situation révoltante. Mais j'ai trouvé ce livre maladroit et très "américain". le lecteur croûle sous le poids de ces témoignages plus poignants les uns que les autres, mais souvent redondants, et finit par avoir le sentiment de lire un catalogue de la misère féminine. Toutes ces femmes disent plus ou moins la même chose : elles ont été battues, violées, brûlées, ou excisées, en somme MALTRAITEES de manière particulièrement atroce. Peut-être que ces deux journalistes auraient également dû s'intéresser aux initiatives des pays européens. En tout cas, même si "George Clooney et Angelina Jolie se sont enflamés pour ce livre", comme l'annonce la préface, je dois dire que je suis beaucoup plus modérée dans mon élan et je ne suis pas vraiment convaincue que ce livre contribuera réellement à "l'émergence d'un mouvement d'émancipation des femmes dans le monde" même si ces journalistes nous invite à nous connecter sur des sites d'organisations et d'associations diverses (anglophones) pour notamment être "directement en contact avec une personne nécessiteuse à l'étranger".

Un livre pavé de bonnes intentions mais maladroit et redondant dans sa construction. Bref, j'ai été déçue.
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a le mérite d'exiter
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