AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La Morale anarchiste (62)

Ce que l’humanité admire dans l’homme vraiment moral, c’est sa force, c’est l’exubérance de la vie, qui le pousse à donner son intelligence, ses sentiments, ses actes, sans rien demander en retour. L’homme fort de pensée, l’homme qui déborde de vie intellectuelle, cherche naturellement à se répandre. Penser, sans communiquer sa pensée aux autres, n’aurait aucun attrait. Il n’y a que l’homme pauvre d’idées qui, après en avoir déniché une avec peine, la cache soigneusement pour lui apposer plus tard l’estampille de son nom. L’homme fort d’intelligence déborde de pensées : il les sème à pleines mains. Il souffre s’il ne peut les partager, les semer aux quatre vents : c’est là sa vie.
Commenter  J’apprécie          10
Ne se courber devant aucune autorité, si respectée qu’elle soit ; n’accepter aucun principe, tant qu’il n’a pas été établi par la raison.
Commenter  J’apprécie          10
En toute société animale, la solidarité est une loi (un fait général) de la nature, infiniment plus importante que cette lutte pour l'existence dont les bourgeois nous chantent la vertu sur tous les refrains, afin de mieux nous abrutir.
Commenter  J’apprécie          10
Notre manière d’agir envers les autres passe ainsi à l’état d’habitude. Et l’homme qui aura acquis le plus d’habitudes morales, sera certainement supérieur à ce bon chrétien qui prétend être toujours poussé par le diable à faire le mal et qui ne peut s’en empêcher qu’en évoquant les souffrances de l’enfer ou les joies du paradis. Traiter les autres comme il aimerait à être traité lui- même, passe chez l’homme et chez tous les animaux sociables à l’état de simple habitude , si bien que généralement l’homme ne se demande même pas comment il doit agir dans telle circonstance. Il agit bien ou mal, sans réfléchir. Et ce n’est que dans des circonstances exceptionnelles, en présence d’un cas complexe ou sous l’impulsion d’une passion ardente, qu’il hésite et que les diverses parties de son cerveau (un organe très complexe, dont les parties diverses fonctionnent avec une certaine indépendance) entrent en lutte. Alors il se substitue en imagination à la personne qui est en face de lui ; il se demande s’il lui plairait d’être traité de la même manière, et sa décision sera d’autant plus morale qu’il se sera mieux identifié à la personne dont il était sur le point de blesser la dignité ou les intérêts. On bien, un ami interviendra et lui dira : « Imagine- toi à sa place ; est- ce que tu aurais souffert d’être traité par lui comme tu viens de le traiter ? » Et cela suffit. Ainsi, l’appel au principe d’égalité ne se fait qu’en un moment d’hésitation, tandis que dans quatre- vingt- dix- neuf cas sur cent nous agissons moralement par simple habitude. On aura certainement remarqué que dans tout ce que nous avons dit jusqu’à présent nous n’avons rien cherché à imposer. Nous avons simplement exposé comment les choses se passent dans le monde animal et parmi les hommes.
Commenter  J’apprécie          10
Le sens moral est en nous une faculté naturelle, tout comme le sens de l’odorat et le sens du toucher. Quant à la Loi et à la Religion qui, elles aussi , ont prêché ce principe, nous savons qu’elles l’ont simplement escamoté pour en couvrir leur marchandise leurs prescriptions à l’avantage du conquérant, de l’exploiteur et du prêtre. Sans ce principe de solidarité dont la justesse est généralement reconnue, comment auraient- elles eu la prise sur les esprits ?
Commenter  J’apprécie          10
Rechercher le plaisir, éviter la peine, c’est le fait général (d’autres diraient la loi) du monde organique. C’est l’essence même de la vie.Sans cette recherche de l’agréable, la vie même serait impossible. L’organisme se désagrégerait, la vie cesserait.
Ainsi, quelle que soit l’action de l’homme, quelle que soit sa ligne de conduite, il le fait toujours pour obéir à un besoin de sa nature. L’acte le plus répugnant, comme l’acte indifférent ou le plus attrayant, sont tous également dictés par un besoin de l’individu. En agissant d’une manière ou d’une autre, l’individu agit ainsi parce qu’il y trouve un plaisir, parce qu’il évite de cette manière ou croit éviter une peine.
Voilà un fait parfaitement établi ; voilà l’essence de ce que l’on a appelé la théorie de l’égoïsme.
Commenter  J’apprécie          10
Traitons les autres comme nous voulons être traités nous-mêmes. [...] Le bonheur de chacun est intimement lié au bonheur de tous ceux qui l’entourent. On peut avoir par hasard quelques années de bonheur relatif dans une société basée sur le malheur des autres ; [...] mais il est misérablement petit en comparaison du bonheur possible dans une société d'égaux. [...] Sois fort ; sois grand dans tous tes actes ; développe ta vie dans toutes les directions ; sois aussi riche que possible en énergie, et pour cela sois l’être le plus social et le plus sociable - si tu tiens à jouir d’une vie pleine, entière et féconde. Guidé toujours par une intelligence richement développée, lutte, risque [...], jette tes forces sans les compter, tant que tu en as, dans tout ce que tu sentiras être beau et grand - et alors tu auras joui de la plus grande somme possible de bonheur .
Commenter  J’apprécie          00
Le sens moral est en nous une faculté naturelle, tout comme le sens de l’odorat et le sens du toucher. Quant à la Loi et à la Religion qui, elles aussi , ont prêché ce principe, nous savons qu’elles l’ont simplement escamoté pour en couvrir leur marchandise leurs prescriptions à l’avantage du conquérant, de l’exploiteur et du prêtre. Sans ce principe de solidarité dont la justesse est généralement reconnue, comment auraient- elles eu la prise sur les esprits ?
Commenter  J’apprécie          00
Et une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise, – une iniquité dans la vie, – un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre, révolte-toi contre l’iniquité, le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais.
Commenter  J’apprécie          00
Le monde animal en général, depuis l'insecte jusqu'à l'homme, sait parfaitement ce qui est bien et ce qui est mal, sans consulter pour cela ni la bible ni la philosophie. Et s'il en est ainsi, la cause en est encore dans les besoins de leur nature : dans la préservation de la race et, partant, dans la plus grande somme possible de bonheur pour chaque individu.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (450) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

    Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

    amoureux
    positiviste
    philosophique

    20 questions
    852 lecteurs ont répondu
    Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

    {* *}