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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Timothéus von Block était un baron d'Estonie, un jeune officier à l'avenir prometteur au temps des guerres napoléoniennes. L'empereur Alexandre 1er de Russie le tenait en haute estime, tellement qu'il lui a permis d'être franc et direct avec lui. Mais le jeune homme prit au mot son suzerain et lui envoya un long mémoire, décrivant tout ce qui allait mal dans l'empire, allant du comportement du tsar au besoin des réformes en passant par un projet de constitution. Résultat : au secret !

Une dizaine dannées plus tard, en 1827, le tsar meurt et est succédé par son frère Nicolas 1er qui cède aux instances de la jeune épouse et libère le baron von Block. Après tout, ces projets de réformes, ces lettres incohérentes… ce ne peut être l'oeuvre d'un réactionnaire dangereux mais plutôt celle d'un fou. le fou du tzar.

On libère le baron mais il doit rester néanmoins sous surveillance constante. Sa famille veut organiser sa fuite vers l'étranger mais, à la dernière minute, von Block refuse. Il veut rester en Russie (les pays baltes en faisaient partie à l'époque) pour « rester un clou » dans l'empire. Il persiste à croire que l'empire court droit à la catastrophe et que seuls ses projets de réformes peuvent le sauver. Mais ses incohérences sèment le doute, même pour le lecteur : est-il visionnaire ou réellement fêlé ?

L'auteur estonien Jaan Kross a publié ce roman en 1978. Était-ce une façon détournée de critiquer le régime soviétique ? Après tout, à 150 ans d'écart, c'est encore l'impérialisme russe qui est remis en question…

Habituellement, j'aime beaucoup les romans historiques, et les pavés ne me font pas peur. Mais je n'ai pas accroché à celui-ci. D'abord, je n'ai pas beaucoup « senti » l'élément estonien, à part dans la multitude de noms à consonnance étrangère. Ensuite, je ne savais plus qui était le personnage principal. L'intrigue tourne autour du baron mais elle est racontée à la 1re personne par son beau-frère Jakob Mattik qui en profite pour coucher sur papier ses propres préoccupations autant que celles des von Block. Problème de perspective ? Dans le dernier quart du roman, l'intrigue se concentre presque exclusivement sur Jakob et son propre mariage et la famille qu'il espère fonder. Bien sur, ses préoccupations rejoignent celles des von Block mais… ouf !

Enfin et surtout, le roman est présenté sous la forme du journal intime de Jakob Mattik. Comme je l'ai écrit plus haut, il relate sa brève histoire, celle de sa pauvre famille paysane, de ses dons pour les études et du mariage de sa soeur, qui élève sa condition. Puis on passe aux démêlés de Timothéus von Block mais les entrées vont et viennent, racntent les péripéties de 1827 quand le baron est libéré mais font référence autant aux événements entourant son emprisonnement en 1818. D'un paragraphe à l'autre, tout change, on assiste à Katheirne qui cherche à savoir où se trouve son mari puis, tout de suite après, la famille au complet est réunie au salon et on prépare la fuite vers l'est. de temps à autre, ça peut aller mais là… Et je me considère comme un bon lecteur !

Bref, le fou du tzar est une petite déception. Seulement toute petite. C'était ma première incursion en Estonie, j'espère que les prochaines me laisseront un meilleur souvenir. À part les noms étrange(r)s, je n'ai pas l'impression d'avoir beaucoup appris sur ce pays que je veux croire fascinant.
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Il y fort longtemps Bo Diddley chantait you can't juge a book by the cover (vous ne pouvez pas juger un livre par la couverture) eh bien le Fou du tzar est le parfait contre-exemple.
Que voit-on sur cette couverture ? Trois cavaliers dans un paysage terne fait de brume et de neige. le premier se détache des deux autres qui semblent le suivre avec peine, comme les trois personnages clés dans le roman : Timo von Bock, son épouse Eeva et son beau-frère Jakob Mettich (ou Mettik ou Mältik sans que l'on sache pourquoi).

Timo colonel de l'armée russe a été très proche du Tzar Alexandre 1er, tellement proche que celui-ci comptait sur Timo pour lui dire la vérité sur l'état de l'empire. Hélas il ne faut pas croire les monarques et le fantasque Timo prenant sa promesse au pied de la lettre lui écrivit un véritable brûlot. Sa franchise lui valut neuf ans de prison puis le bannissement sur ses terres estoniennes considérant que Timo était devenu fou.
L'intrigue à démêler est bien mince, Timo est il réellement devenu fou, simule t'il ou bien est il fou aux yeux des autres ? Quand on prend des positions extrêmes qui vont à l'encontre de l'ordre établit et séculaire, le risque d'être classé fou est grand.

Le récit mené par Jakob est terne et surtout très redondant et les allers et retours chronologiques le rendent fastidieux. Certes on apprend beaucoup sur la vie dans les campagnes en Estonie au XIXème siècle, la réflexion politique est présente mais ne va pas bien loin (la monarchie absolue c'est pas bien, une démocratisation serait mieux). Les personnages sont plutôt simplistes : Timo archétype de l'idéaliste, sûr de son fait et sans sens politique, sa femme Eeva simple paysanne que le provocateur Timo a choisi pour choquer sa classe sociale et qui pour cela le suivrait en enfer sans penser par elle-même, Jakob qui observe et cherche à savoir plutôt qu'à comprendre et enfin les représentants du pouvoir plus obtus les uns que les autres. Au final c'est la vie de Jakob qui s'avère être l'intérêt du roman sans que cela le rende passionnant.

Ce très long roman, qui à mon sens aurait gagné à être deux fois moins long, a obtenu le prix du meilleur livre étranger en 1990, c'est donc qu'il a des qualités majeures. Malheureusement je n'ai pas su les détecter et ce voyage enneigé en Estonie m'a paru bien ennuyeux.
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L'histoire tourne en rond et m'a lassée, je m'y suis ennuyée et l'ai abandonnée après en voir parcouru la moitié. Jaan Kross a tout de même passé lui-même quelques années au goulag et a dû restituer une part de son histoire.
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