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EAN : 9782221067680
331 pages
Robert Laffont (16/10/1990)
3.83/5   6 notes
Résumé :

Au matin d'un voyage qui sera pour lui le dernier, Frédéric Frommhold de Martens (1845©1909), juriste d'origine estonienne et de renommée mondiale, expert en droit international, conseiller et serviteur fidèle de trois tsars, dresse le bilan de sa vie. Il la met en parallèle avec celle de son homologue, homonyme et devancier Georg Friedrich von Martens, qui, dans l'éphémère royaume westphalien de Jérô... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le professeur Martens se rend à Saint-Pétersbourg pour servir d'expert pendant une rencontre au sommet entre souverains. C'est que sa réputation n'est plus à faire au plan international, éminent juriste, spécialiste de droit international, il est souvent choisi comme arbitre lors de litiges entre états. Pourtant, rien ne le prédestinait à ce brillant parcours. Fils d'un tailleur estonien, orphelin de bonne heure, il ne doit sa réussite qu'à ses exceptionnelles qualités. Mais voilà, passée la soixantaine, il se demande s'il a vraiment réussi, et surtout si cette réussite ne s'est pas faite au détriment de quelque chose de plus essentiel, qu'il a du mal à formuler, si finalement il n'a pas été amené à faire au pouvoir tyrannique en place en Russie des concessions tellement importantes, qu'il ne peut finalement pas vraiment garder réellement du respect pour lui-même. Sa réussite n'aura été qu'une immense duperie.

Jaan Kross pose dans ce roman, la question de savoir quels choix restent à un individu dans un état qui ne respecte pas les individus, mais s'en sert sans aucun respect. Et le choix est impossible, car il s'agit d'être finalement soit victime, soit complice. Les deux à la longue aussi inconfortables. le professeur Martens avec sa respectabilité de façade, ses bonnes manières, sa réussite matérielle, se sent terriblement misérable et insatisfait. Sur tous les plans. Et il sait à quel point sa marge de manoeuvre est étroite, et qu'il devra pour garder sa position supporter tout ou presque.

Un livre très noir, très cruel. Qui montre aussi à quel point le droit n'est finalement qu'un instrument, au service de ceux qui détiennent le pouvoir. J'ai toutefois moins apprécié ce roman que le fou du tzar, plus lyrique, plus tragique d'une certaine façon, mais en même temps plus ample. La vision étriquée, ironique mais en même temps mesquine du professeur Martens n'est guerre sympathique, et j'ai eu du mal à adhérer au parallèle fait avec un homonyme du professeur vivant à un siècle de distance. Et le rythme un peu heurté du récit n'aide pas forcement à y rentrer.
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Très bon livre du grand écrivain estonien Jaan Kross.
Le roman s'inspire d'un personnage historique (Le Professeur F. von Martens), un Estonien, citoyen russe, au tout début du XXème siècle ; ce sont les réflexions d'un homme sur sa vie : le devoir, la conscience, l'amour, le bonheur, la soumission au Pouvoir, la liberté, les regrets,... toutes ces notions se juxtaposent dans ce roman brillant et universel.
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1909, le Professeur Martens prend le train de Pärnu pour Saint-Pétersbourg, le voyage est long, l'humeur assombrie par un article malveillant le concernant, il repasse le cours de sa vie, s'adressant par l'imagination à Kati, sa femme qu'il va rejoindre.

1909, les empereurs Guillaume et Nicolas, sur leurs yachts respectifs, vont se rencontrer non loin, sur la Baltique. le conseiller Martens est un juriste, professeur de Droit International réputé, c'est aussi un diplomate qui a négocié des traités aussi importants que celui qui a mis fin au conflit Russo-Japonais, ou qui a convaincu la France hésitante en 1905, d'accorder les fameux Emprunts Russes ....

Le personnage de Martens a véritablement existé
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
En 1813, l'apocalypse est à son comble. Personne ne sait plus rien. On croit savoir que l'empereur est mort. Ensuite, il est à Paris. Le général Malet, qui projetait de proclamer la république, a été exécuté. Mais on l'a fusillé par sentiment du devoir plutôt que par ferveur bonapartiste. Car l'Europe napoléonienne craque de toutes parts. Les Prussiens se soulèvent. Les Russes pénètrent en Allemagne. Les Français reculent en deçà de l'Elbe. À Cassel, sous le couvert de la nuit, les plus déclarés francophiles jettent leurs cocardes impériales et royales dans la Fulda grossie par les crues de printemps.
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