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Critique de monocle


Sigismund Dominikovitch Krzyzanowski est né à Kiev en 1887 et mort à Moscou en 1950. Il fait de brillantes études, parle sept langues et fait partie du monde fermé des érudits.
On perd sa trace durant la première guerre mondiale.
On le retrouve à Kiev en 1919, où, connu des milieux intellectuels et étudiants par les conférences qu'il donne et les séminaires qu'il anime.
En 1922, Krzyżanowski s'installe à Moscou, dans le quartier de l'Arbat, où il habite une chambre de huit mètres carrés qui lui inspirera sans doute l'un de ses récits fantastiques : La Superficine. Il ne la quittera pratiquement plus jusqu'à sa mort, en 1950.

Il aurait écrit plus de 3000 pages dont pratiquement aucune n'aura été publiée dans son pays. Jugé insignifiant une partie de ses textes ont été saisis par l'appareil politique de l'URSS et conservé dans des conditions qu'on pourrait estimer désuète. En 1995 ils réapparurent aux archives à Moscou et oubliés dans une réserve.

Rue involontaire est composé de sept lettres. L'auteur miné par l'alcool, la maladie et la solitude donne ici quelques fragments de sa personne.
Même si l'écrit en soi (un trentaine de pages) n'est pas vraiment un joyau de la littérature au point de vue technique d'écriture, cela passe presque en second plan. La réelle émotion c'est de pouvoir les consulter en imaginant le chemin qu'ils ont parcouru. Pour passer d'un cerveau désespéré, imbibé de vodka, dans le pays le plus surveillé du monde. Conservés pendant des décennies (la date de création étant inconnue) et reprises par les éditions Verdier qui tente une belle aventure dont l'appât du gain n'est certainement pas le but premier.

a lire : le Marque-page, traduit par Catherine Perrel et Eléna Rolland-Maïski, 1992 qui comprend le texte "la superficine" qui serait celui qu'il ne faut pas laisser au bord du chemin.



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