Kairo

Or, c'est aussi ce que ces êtres venus d'un univers inconnu, quelque temps auparavant, avaient aperçu dans un endroit précis du Massachusetts aux Etats-Inis. "Ils" avaient vu d'innombrables âmes solitaires, glacées, celles de vivants qui voilaient échapper à leur solitude mais ne savaient où aller. Puis ils réalisèrent qu'au fond ces vivants et eux-mêmes étaient absolument de la même nature.

- Là-bas, c'est le dernier endroit.
Michi se tourna vers le jeune homme qui scrutait une épaisse fumée.
- Ensuite, on continuera aussi loin qu'on peut aller.
- Aussi loin qu'on peut aller, répréta Michi comme pour s'assurer qu'elle avait bien entendu ces paroles.
- Oui, acquiesça Ryosuke...
- Tu as vu quelque chose ?
- Oui, j'ai vu l'avenir.

Ailleurs, "eux" aussi existaient. Ils foisonnaient, pullulaient dans un univers totalement inconnu de nous qui vivons le temps présent sur la terre. Ils existaient vraiment, mais séparés les uns des autres, dans un état de désespoir absolu, dans une léthargique éternité. Evidemment, selon la forme de notre raison, il était impossible de cerner la forme de leur existence.

Il s'arrêta soudain et découvrit comme tout à l'heure par la fenêtre du couloir la plaine de Shi-Kantô : les autoroutes quadrillaient l'étendue verte des collines, les groupes de tours dans le nouveau centre urbain brillaient, la Tanagawa coulait tranquillement, traversée par de jolis ponts. Point minuscule à l'échelle de la planète, mais un résumé de celle-ci également. Un état du développement de l'espèce humaine. Il ne se hasarderait pas à dire que cela s'était passé de façon pacifique. Les hommes avaient fait de leur mieux. La preuve, la voilà. Il y en avait un peu partout de ces preuves, mais Ryôsuke trouvait celle-là suffisante. Pourtant, l'ombre pénétra dans cette harmonie. La brillance des tours disparut soudain. La verdure pâlit en un clin d'oeil, en même temps les autoroutes se transformèrent en lignes grises ternes, et les ponts finirent par ressembler à des bouts de ferraille noire accrochés sur les bords de la rivière. Ryôsuke en eut le souffle coupé.

Moi, j'ai vu le film et c'est vraiment perturbant, c'est si terrifiant aussi, on pourrait presque croire que cela arrive en vrai, j'ai vraiment u=eu peur en regardant ce film, je n'ai pas eu peur comme si je regardais un film d'horreur épouvantable, mais c'était plutôt une peur du réel peut-être.
Cependant ce film était très intéressant pour ma part, et je crois que je vais me mettre à lire le livre