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Voici un court roman sombre et pessimiste. Instillant peu à peu le fantastique dans le quotidien, Kurosawa installe un climat angoissant à la limite de la claustrophobie.

Dans un Tôkyô surpeuplé, plusieurs personnes viennent à disparaître de façon mystérieuse tandis que d'autres se suicident. Utilisant Internet, les morts décident de lancer un assaut sur les vivants afin de prendre leur place. On n'est pas du tout dans un genre gore avec des cadavres à demi putréfiés. Il est plus question d'échange de présence, de matérialité.

Au-travers de ce récit, Kurosawa met en exergue la solitude de la vaste mégalopole japonaise. En effet, les protagonistes du roman sont des jeunes gens solitaires, sans envie particulière de former des relations sociales ou dans la difficulté d'en créer. Etudiants ou freeters, ils paraissent transparents. Les morts du roman ont plus de volonté qu'eux.

Autre thème majeur de l'intrigue: le développement croissant des nouvelles technologies, Internet en premier lieu (le roman est paru en 2001). Les rapports virtuels tendent ici à prendre le pas sur les relations sociales de visu. Ce qui renvoie également sur la solitude et la perte de repères dans le Japon du XXIème siècle.

L'écriture est froide et sans émotion. A la suite de cette lecture, on s'interroge sur l'anonymat des grandes villes et sur le devenir du rapport humain. Car les réalités mises en avant au Japon par Kurosawa ont un aspect plus universel.
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Oulà ! J'ai eu bien du mal à venir à bout de ce court roman de Kiyoshi Kurosawa. Pourtant, l'idée d'une invasion de fantômes venus reprendre leur place sur Terre au détriment des vivants n'était pas mauvaise, tout comme le choix de l'ordinateur et d'internet comme vecteurs entre le monde des vivants et celui des morts. Les personnages, pour la plupart de jeunes adultes, ne sont pas non plus en cause même si certaines de leurs réactions m'ont parfois semblé étranges ou surfaites.
Ce qui m'a vraiment gêné avec ce roman c'est son style. Bien sûr il faut faire la part de l'influence de la traduction sur l'oeuvre originale mais, sauf à considérer que la traductrice débute dans le métier, il m'a semblé que l'écriture de l'auteur manquait de rigueur. Quant aux dialogues, ils sonnent particulièrement faux et frisent même parfois le ridicule.
Heureusement, l'atmosphère générale du roman est de meilleure qualité. L'auteur maîtrise très bien la montée du mystère et l'installation de la peur dans le quotidien de ses personnages. Ses descriptions finales de Tokyo à peu près vidée de ses habitants composent quelques images saisissantes et ajoutent également à cette ambiance triste et morbide. Aussi, sachant que l'auteur a adapté lui-même son roman au cinéma, je ne peux m'empêcher de penser qu'il l'a conçu davantage comme un scénario que comme une véritable oeuvre littéraire. Mais alors, que vaut le film ?

Lien : https://sfemoi.canalblog.com..
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Le résumé m'avait intriguée, je me suis donc plongée dans ce roman apocalyptique assez particulier.

Je dois reconnaître que le concept de base est assez original : Internet comme interface entre le monde des vivants et l'au-delà et comme moyen pour les morts de prendre la place des vivants, je trouvais ça intéressant. Et puis aussi, pour une fois, je lisais un roman sur les revenants qui soit un tant soit peu crédible. Je veux dire par là que les fantômes des romans gothiques caricatures du fantôme tout blanc qui apparaît à minuit et qui hante des vieux châteaux, eh bien je trouve ça trop ridicule. Donc pour le coup là j'étais plutôt contente.
Seulement voilà, plusieurs choses m'ont gênées dans ce roman.

La première est une incohérence due au concept ou alors c'est moi qui n'aie pas bien compris je ne sais pas trop. Mais si les morts prennent la place des vivants et sachant que depuis que l'humanité existe il doit y avoir des milliards de milliards de morts, comment expliquer que le monde se dépeuple ? On est que 6 milliards d'êtres humains sur la planète donc ils devraient tous être remplacés par des morts, non ? Enfin bref, moi pas avoir compris …

Autre point gênant : le style. Pour le coup, il est à l'image de l'ambiance décrite dans ce roman : un style plat et sans vie. Je n'ai ressenti aucune émotion à sa lecture. le climat était pourtant à l'angoisse, j'aurais donc du me sentir mal à l'aise, avoir un semblant de palpitation au coeur, mais non. J'ai trouvé ça vraiment dommage car l'histoire s'y prêtait vraiment et il y aurait vraiment eu matière à faire quelque chose de terriblement anxiogène. En clair, on met le concept dans les mains de Stephen King et là, j'en suis sûre, ce serait génial.

Bon ceci dit, d'après la 4 de couv, l'auteur est aussi cinéaste. Je ne sais pas ce que donne le film, j'aimerais bien le voir pour me faire une idée ( mais bon … avec la fermeture de megaupload, je n'en aurais probablement pas l'occasion). En tout cas, s'il est du même cru que Dark Water (que j'avais vraiment adoré !) , ça pourrait compenser le livre. Après lecture du synopsis du film, il semblerait que l'histoire soit quand même assez différente du livre.

Le roman a tout de même le mérite de soulever des questions sur le sens de la vie, la solitude de l'existence, l'immortalité et sur l'au-delà. Si vous êtes croyants, ne pensez pas trouver là des notions telles que Paradis, Jugement dernier ou Enfer. du moins … pour l'Enfer, pas au sens où il est décrit dans les religions.
J'ai aussi aimé cette dénonciation d'une société individualiste où la solitude règne et dans laquelle une personne peut disparaître du jour au lendemain sans que cela n'inquiète grand monde. J'ai senti aussi (mais peut-être que je me trompe) une mise en accusation de l'outil informatique et d'Internet qui, en donnant l'illusion à l'utilisateur d'être en connexion avec le monde, ne fait que l'isoler davantage de ses proches et de sa vie.

Un petit extrait pour illustrer mon désappointement face au style :

« Mitsuyama ouvrit le tiroir du bureau et sortit dans un mouvement ample un objet noir. C'était un revolver. Ryôsuke en eut le souffle coupé. Mitsuyama l'appliqua aussitôt sur sa gorge et tira. Dans un fracas assourdissant , tout son corps trembla brusquement et s'affala sur le bureau dans une posture tordue. Quel événement ! Rouge vif, le sang se mit à dégouliner par terre le long du bureau. »

Alors voilà, on est typiquement dans une scène tendue et dramatique et là PAF ! Ce « Quel événement ! » qui vient tout gâcher. Et là où j'aurais du trembler un minimum d'effroi, eh bien j'ai rigolé ! Il aurait pu écrire « Oh la la, quelle drôle de surprise ! » que ça m'aurait fait pareil …
Alors je ne sais pas, c'est peut-être moi qui suis trop difficile mais désolée car franchement j'en ris encore.

Donc voilà, un roman intéressant sur le fond mais présenté sous une forme qui ne me convient pas. Si je devais résumer mon avis en un seul mot, ce serait : dommage …

Lien : http://booksandfruits.over-b..
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En lisant le résumé, je m'attendais à un roman de science-fiction. J'étais déçu de découvrir (tardivement) qu'il s'apparentait davantage à... un livre d'horreur, je dirais? L'histoire en soit est intéressante mais je n'ai pas aimé l'écriture. L'auteur est aussi scenariste, ce qui ne m'étonne pas: je n'ai pas ressenti d'émotion particulière pendant ma lecture... comme si je lisais un scénario en quelque sorte. Je me concentrais sur l'histoire et le contexte qui, au moins, captait mon attention.
Bref, pas à la auteur de mes attentes mais tout de même une lecture agréable sortant de ma zone de confort.
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C'est un livre qui m'a fait peur. Vraiment peur. Je veux dire, j'ai eu peur pas comme à la lecture d'un Lovecraft ou de je ne sais quel roman d'épouvante. J'ai eu peur comme si j'y étais, spectatrice impuissante et/ou victime des évènements. C'est une sensation que j'ai éprouvée très rarement en lisant un livre. Je me suis dit à chaque page en le lisant : et si c'était vrai ? Et si de tels évènements survenaient dans notre quotidien, avec toutes les interprétation imaginables, et si nous-mêmes, par quelque force impossible à contrôler, étions plongés dans tout ce mouvement, dans toute cette horreur ? J'y ai cru, et en y repensant je croisd toujours que de tels évènements pourraient bien survenir et nous engloutir. Je veux dire par là que c'est un vrai tour de force de la part de l'auteur de nous y faire croire.
Kurosawa - qui est d'ailleurs le neveu de l'autre - a d'ailleurs tiré un film de son roman. le film est tout aussi terrifiant que le livre, et comme le livre, on y croit. Obscur, inquiétant, pesant, et c'est d'autant plus remarquable qu'il y a peu de moyens et quasiment pas d'effets spéciaux qui souvent ne font que gâcher un scénario.
A déconseiller aux jeunes ados tout à fait capables de faire la différence entre ce qui est plausible et ce qui ne l'est pas.
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Le résumé ne m'avait pas spécialement emballée. Mais j'ai tout de même choisi de me lancer dans cette aventure... qui en fait c'est révélée être très pénible.

Première chose, je ne me suis attachée à aucun personnage, ce qui est souvent mauvais signe. Souvent, mais pas toujours.
Mais là pour le coup, je n'ai absolument rien ressenti. A aucun moment du livre. Les pages défilées, rapidement certes, mais en ne laissant aucune trace concrète dans ma mémoire.

Ce livre est fade. Sans saveur. Et l'histoire avait du mal à tenir la route. Je ne sais pas pourquoi je l'ai fini. Je n'avais sans doute rien d'autre sous la main... Quelle perte de temps. Tant pis pour moi...
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Un mot: nullissime!
Un roman de gare, de celles qui n'ont pas vu l'ombre d'un train depuis des lustres.
Annoncé comme un roman fantastique, il l'est sans doute mais certainement pas par la richesse du style, des personnages ou encore de l'histoire.
Soit l'auteur a voulu faire du second voire du troisième degré, en se sentant obligé de nous expliquer à chaque ligne (et dans des tournures de niveau 6ème) ce que ressentaient les personnages et auquel cas, on ne voit pas bien la réflexion sous-jacente, soit il a fait du premier degré et alors, c'est minable ou soit, enfin, la traduction est très, mais alors très mauvaise.
L'histoire aurait pu être intéressante, elle est gâchée, ne perdez pas votre temps.
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On commence par se laisser entraîner par cette histoire d'horreur qui offre en prime une bonne vision de la vie au Japon. Mais passé la moitié du roman, l'intrigue s'enlise et n'avance plus, jusqu'à atteindre laborieusement une fin qui ne livre guère de clés d'explication. Il faudrait voir le film pour se rendre compte de l'effet à l'écran.
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Si vous avez chez vous un rouleau de ruban adhésif... de couleur rouge, mieux vaut vous en séparer, on ne sait jamais, son utilisation pourrait vous attirer plus que des ennuis !
« Ils » existent… je n'en dirais pas plus parce que j'ai été très pris par cette histoire (avec quelques souvenirs en tête du film tiré de ce livre) et son crescendo angoissant.
Le texte à quelques endroits ne cache pas ce qui va arriver "au monde" - sa fin - ou aux personnages qui fuient ou s'évaporent. On sait ce qui va se passer, mais le déroulé est implacable à l'image de ce qu'il dénonce : l'absence de communication, la solitude. Il y a de moins en moins de gens dans les rues, mais personne ne semble s'en souciait ; les personnages vivent en solitaire. « Après un moment de silence, Junko eut l'air de rassembler juste assez de forces pour dire « au secours ! » puis plus rien » (p171).
Prémonitoire peut-être, l'intrusion d'Internet dans les foyers comme une source d'atomisation de la société (cf le ruban adhésif) : « l'ordinateur n'est pas dangereux. le danger, c'est les divagations de ceux qui les manipulent » (p68).
Profondément japonais – présence des esprits et religion shintoiste – mais aussi universel : La mère interroge sa fille Michi – figure la plus forte de ce roman, jeune femme qui n'a pas peur… toute comparaison/proportion gardée, un peu comme le hussard sur le toit – : «  est-ce qu'au moins tu as de vraies raisons d'exister ? Tu peux très bien disparaître un jour, tu n'as jamais pensé à ça ? Vivre, à ton avis, ça signifie quoi ? » (p186).
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S'il est un monde flottant hanté par les spectres, c'est sûrement celui du japonais Kiyoshi Kurosawa. Dans Kaïro, des esprits à visage humain ont trouvé refuge sur Internet, d'où ils contaminent les vivants. Peu à peu, c'est toute la jeunesse nipponne hyper-connectée qui semble se désintégrer… Chez Kurosawa, le fantôme révèle les solitudes de l'urbanisation et les dérives nombrilistes des nouvelles technologies. Consumée, vidée de toute humanité, notre société contemporaine a accouché de spectres.
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