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3,84

sur 52 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La mort n'est qu'un début Ambelin Kwaymullina et Ezekiel Kwaymullina Rageot éditeur
#Lamortnestquundébut #NetGalleyFrance

Quand le conte devient roman, quand le papillon ne peut pas prendre son envol et reste pour soulager la douleur de son père, quand les couleurs s'absentent pour ne laisser que du gris, quand l'histoire se termine mais ne fait que commencer.
Beth est décédée dans un accident de voiture, Michael son père ne le supporte pas mais Beth est là présente pour lui seul et a décidé de l'accompagner dans son enquête policière.
Ambelin et Ezekiel Kwaymullina sont frère et soeur descendants du peuple Palyku de la région de Pilbara en Australie occidentale. A travers eux c'est la voix des aborigènes d'Australie qui nous parvient.
Un roman young adult qui m'a emportée dans un monde onirique à la fois enchanteur et cruel. Il m' a fallu lâcher les amarres .Cette lecture m'a inévitablement fait penser au Chant des pistes de Bruce Chatwin. Un roman jeunesse de toute beauté à mettre sans restriction dans les mains des adultes.
Un grand merci aux éditions Rageot pour ce voyage dans le bush australien.
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Beth est morte, mais elle continue de communiquer avec son père. Alors qu'il se rend sur les lieux de sa dernière enquête, elle espère que son travail va lui permettre de faire son deuil.
Dit comme çà, l'histoire peut paraître hyper rebattue. Et franchement, les grande lignes de l'intrigue ne font pas franchement dans l'originalité. Mais, c'est dans le traitement de cette intrigue que l'on découvre toute l'originalité et la profondeur de ce roman.
D'abord, çà se passe dans le bush australien, dans un bled paumé au milieu de nulle part. Alors même si les romans et séries australiens commencent à arriver chez nous, çà n'est pas non plus l'inondation. Ensuite, l'histoire évoque (sans en faire des tonnes non plus) la condition des aborigènes et les enfants arrachés à leur famille. Pas de revendication, juste un état des lieux pour appuyer le contexte du roman. Parlons en des aborigènes, peuples multiples dont les légendes offrent au roman la base de son intrigue.
Mais tout cela n'est que le contexte du roman, son arrière-plan. Parce qu'au fond, l'histoire est une histoire de deuil, où ni Beth ni son père ne semble capable d'avancer vers l'avenir. Et c'est ce qu'Isobel, témoin clé de l'enquête va les aider à accomplir.
Grace à ses personnages attachants et à son traitement original, ce roman offre un grand moment de lecture, difficile à laisser une fois la dernière page tournée.
Merci à Netgalley et aux éditions Rageot pour cette découverte pleine de couleurs.
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Pendant plus de la moitié de ma lecture, j'étais un peu perdue. le mélange de policier et de fantastique m'a fait emprunter ce roman à la bibliothèque, mais le fait que ces deux genres se côtoient m'a déstabilisée durant un moment.

Jusqu'aux derniers chapitres, je n'étais pas certaine d'avoir tout compris à l'intrigue, et je ne savais même pas dire si j'aimais l'histoire, mais le dénouement m'a énormément plu.

J'ai bien fait de persévérer !

L'enquête de police est prenante, et on veut à tout prix découvrir ce qui se cache derrière le mystère de l'incendie du foyer pour jeunes.

Je me suis vite attachée à Beth, et la relation qu'elle a avec son père m'a beaucoup touchée. le personnage de Capture m'a donné un peu plus de fil à retordre car les chapitres de son point de vue sont assez difficiles à comprendre.

J'ai adoré le fait que le roman soit si engagé : les deux auteurices, un frère et une soeur, expliquent dans les notes de fin d'ouvrage leurs motivations. Ils parlent de leurs racines aborigènes, de ce que leur peuple a vécu pendant des décennies, et dénoncent ce racisme et ces violences à travers le récit qu'ils ont écrit ensemble.
Lien : https://unbouquinetuncafe.wo..
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Beth est morte. Pourtant, elle reste auprès de son père policier, qui la voit et lui parle. Elle tente de le raccrocher à la vie à travers une nouvelle enquête qui semble anodine mais qui va se révéler bien plus sordide.

Je suis un peu déçue. le résumé m'avait fait miroiter quelque chose d'autre.
C'est un bon livre, une histoire plutôt intéressante que les auteurs ont bien su justifier dans la postface, mais j'ai trouvé le déroulé un peu confus. Il y a tout de même un petit focus sur l'histoire des aborigènes d'Australie qui a le mérite d'être bien évoqué.
Selon moi, l'enquête n'est qu'un prétexte. On est plus dans une histoire de deuil et de reconstruction.

"La mort n'est qu'un début" est un mélange entre une histoire de morts, une enquête et un conte onirique. Pas franchement exaltant mais très original.
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Alors que dire de ce livre 😳... le démarrage a été dur... vraiment dure! Je me suis demandé à plusieurs reprises : - Mais où vas cette histoire?

Un polar mélangé a du fantastique... Drôle de duo pour ma part... (je l'avoue j'ai du mal avec le surnaturel), mais j'ai continué cette lecture par curiosité.... Et je l'ai dévoré... L'histoire est assez surprenante.. bin oui, le fantôme de Beth, une jeune fille , qui ''hante'', non correction accompagne/aide son père malheureux de l'avoir perdue, dans une enquête policière déroutante. Il est le seul qui la voir et l'entend... Un bien ou un mal?
Bref, Jusqu'à l'arriver d'Isobel Capture le seul temoin de cette sombre affaire... Oui, elle aussi voit Beth. Comment se fait il? Elle va se lancé dans le racontage de son histoire dans l'histoire... 😁😁
En parlant de cette enquête rien de bien méchant au debut, un incendie déclaré dans un orphelinat pour jeunes en difficultés mais un cadavre calciné est retrouver l'intérieur... Bon c'est juste un accident ce dit le policier (père de Beth) mais en fouinant un peu plus il s'engouffre dans cette mystérieuse affaire et d'autres corps ne tarde pas a apparaitrent.. Que se passe t il dans cette petite ville?

🏁AVIS : Un roman très captivant, angoissant qui a pour thème le deuil, le racisme et un peu la culture aborigène que j'ai compris après avoir lu la note de l'auteur 😁... Ce n'est pas un coup d'coeur mais je suis contente d'être aller au bout de cette histoire... 👌👍👏
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Beth est morte dans un accident de voiture alors qu'elle n'avait que 15 ans et depuis elle « hante » son père – le seul à la voir- pour essayer de le soutenir. Il faut dire qu'il avait déjà perdu sa femme il y a plusieurs années alors pour lui ce second deuil semble d'autant plus insurmontable, il est plein de colère et de chagrin. Sa fille ne sait pas bien pourquoi elle n'est pas directement allée « retrouver sa mère de l'autre côté ». Elle suppose qu'elle doit aider son père à remonter la pente avant. Celui-ci est policier et elle essaie de l'intéresser à l'enquête qu'on vient de lui confier afin qu'il pense à autre chose et cesse de se morfondre. Mais cette histoire d'incendie d'un foyer de jeunes a l'air bien banale et ce n'est qu'à partir du moment où ils entendent une possible témoin, Isobel Capture, que tout va progressivement basculer.
J'ai trouvé ce roman relativement original. On est tout de suite embarqués par le ton du récit, qui est fluide et très agréable à lire. J'ai trouvé les personnages immédiatement attachants. Les chapitres sont courts et le récit se lit vite, à condition d'accepter sa dose d'étrangeté et un style parfois assez particulier. Mais ceci a une raison bien précise, le récit d'Isobel Capture semble complètement fantasmagorique, il possède un rythme particulier et raconte de façon déguisée ce qui lui est arrivé. Son récit raconte la vérité mais avec des détours, sous des atours de conte fantastique et macabre car la réalité est trop horrible à révéler toute nue. le père et la fille vont donc enquêter en duo, une enquête très « à l'américaine » par certains côtés, qui a le mérite d'aborder en partie le sort des aborigènes d'Australie, qui sur un certain nombre de points rappelle celui des peuples autochtones au Canada. En tant qu'adulte on devine relativement rapidement une partie du fin mot de l'histoire, mais le détour original utilisé pour raconter l'horreur, la fluidité du récit et l'attachement aux personnages font qu'on prend malgré tout plaisir à lire ce roman, au-delà de l'enquête et de sa résolution. Il nous parle aussi de deuil, de la relation père-fille, de la famille en général, d'identité, tout ça en filigrane, sans que ça ne soit trop appuyé, mais ces thématiques sont néanmoins bien présentes. Ceci dit, le duo d'auteurs (un frère et une soeur conteurs issu du peuple palyku) nous réserve quand même de sacrées révélations finales qui achèvent en beauté le récit.
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La couverture et le titre m'ont tout de suite intriguée, sans même parler du résumé. Bref, il a réuni suffisamment d'éléments pour que je m'y intéresse de plus près et je ne le regrette absolument pas, malgré une enquête peu approfondie à mon goût, ou plutôt très rapide.

On commence l'histoire directement dans le vif du sujet avec le "fantôme" de Beth, qui a décidé de rester auprès de son père après sa mort pour l'aider à supporter la douleur causée par la perte de sa fille. Il est le seul à pouvoir la voir et l'entendre, ce qui lui fait autant de bien que de mal. Pour l'aider, Beth tente de le motiver à s'occuper d'une nouvelle enquête. En effet, un incendie s'est déclaré dans un orphelinat, où un cadavre a été retrouvé mais impossible de connaître son identité. Suite à cet incendie, deux hommes ont disparu, ce qui éveille les soupçons de Beth et son père. Cet incendie n'était peut-être pas un accident... Dans cette enquête, ils font la connaissance d'Isobel qui sera, contre toute attente, d'une grande aide...

Ce livre se dévore littéralement. Surtout dès que l'on fait la rencontre d'Isobel. C'est un personnage très étrange et les chapitres qui sont de son point de vue le sont tout autant. Elle raconte son histoire à Beth et son père mais de façon très énigmatique. Personnellement, c'est ce qui m'a poussé à en lire toujours davantage. On ne sait jamais trop si elle invente une histoire, pourquoi elle raconte de telles choses, mais on a envie de savoir, on a envie que tout ça se démêle. Ce qui rend le final bien plus intéressant et percutant. On finit enfin par tout comprendre. Je cherche encore comment le père de Beth a pu comprendre mais le fait est que dès que la lumière se fait dans sa tête, tout se dévoile progressivement pour nous aussi et c'est très plaisant de faire ces rapprochements. Malheureusement, ça diminue un peu la crédibilité de l'enquête. Disons qu'elle ne se fait pas de façon traditionnelle, c'est peut-être ce qui est déroutant, donnant cette impression de survole quant à l'enquête en elle-même. Mais ça ne gâche en rien la lecture globale, ni même la découverte de cette fin tant la façon d'y parvenir est bien trouvée.

Beth est un personnage pour lequel on s'attache assez rapidement et facilement. Malgré son état de fantôme, elle se pose des questions, autant sur elle que sur son père, ou même sur son rôle auprès de lui. Ça la rend vraiment agréable à suivre. C'est aussi le cas pour son père. Absolument tous les personnages se dévoilent et évoluent d'une façon ou d'une autre, les rendant très intéressants.

En bref, c'est une histoire racontée de façon très originale que nous proposent les auteurs, avec pour thèmes le deuil ainsi que le racisme et ce qu'il peut en découler. Certains chapitres incompréhensibles en plein milieu de l'histoire finissent par prendre tout leur sens à la fin, ce qui est très agréable à découvrir.
Lien : http://uneenviedelivres.blog..
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Un grand merci à Netgalley et Rageot pour cette expérience hors norme, pour la lecture et pour une fois avoir accepté.

La mort n'est qu'un début m'a désarçonné, à plusieurs reprises, à la suite. Nous ne savons pas du tout à quoi nous attendre.

La couverture est belle, le titre est intrigant. Il se dégage quelque chose de ce livre. Comme il était proposé, j'ai eu envie de lui donner une chance.
Ce papillon, étrange, comme à moitié mort, une toile de fond au-dessus d'étranges oiseaux.
Une histoire qui semble troublante et intéressante, entre le fantastique et le policier, totalement dans mon domaine de lecture en plus.

Ce n'est pas un grand livre en nombre de pages, mais à sa manière il marque, il peut se vivre différemment selon les personnes.

Beth est morte, elle a eu un accident de voiture. Son père ne s'en relève pas, il la voit toujours. D'ailleurs, les premiers instants, elle semble vivante.
Le livre aborde le deuil, et de reprendre sa vie en main, sans pour autant oublier l'autre, qui vit dans nos coeurs.
Son père n'est plus que l'ombre de lui-même au départ, il n'accepte pas la mort de Beth, il n'accepte pas de continuer, il en veut à d'autres gens.

L'enquête qui vient alors à lui, qui est policier, est l'occasion de remettre le pied à l'étrier, de faire ce dans quoi il excelle. Beth espère qu'il va aller mieux, que cette enquête va le remotiver.

Beth introduit la dimension fantastique, elle est attachante. Pour elle aussi, il est difficile d'accepter sa mort, qu'elle n'a plus d'avenir, qu'elle ne peut pas rêver d'avoir un métier, une famille, etc.
Et que fait-elle encore ici-bas ?

Ce qui fait que quand une énigmatique victime nous raconte son histoire, nous ne savons pas ce qui est réel ou pas. Nous avons déjà une dimension fantastique, alors qu'en est-il de cette partie ?
Une manière de le raconter ? Ou quelque chose de fantastique ?
Ce personnage nous rend perplexe et nous perd.

La façon de le raconter est originale, il est écrit à quatre mains par deux personnes, qui sont frère et soeur, et aborigène. C'est une façon aussi poétique que déconcertante.
Ce qui en fait une expérience à part et unique.
Mais en tout cas, chacun doit trouver la force en lui de survivre aux épreuves de la vie, ce qui n'est guère tous les jours faciles.
C'est une ouverture à quelque chose d'autre. Ouvrez vos esprits.

Ce fût une belle lecture, intéressante, originale, troublante, désarçonnante, déconcertante. Il m'a fallu quelques pages, quelques chapitres, me faire un peu maltraiter et désarçonnée, pour me faire de plus en plus porter. C'est aussi une belle réflexion sur la vie, le deuil, la force qui est en nous, qu'il faut trouver pour redonner des couleurs, même quand tout devient gris.

En tout cas, il a su m'attirer, car dès qu'il a été accepté, ce fût mon prochain livre 🙂
Lien : https://lesvoyagesdely.wordp..
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Victime d'un accident de voiture, Beth, 15 ans, est devenue un fantôme. Elle ne parvient pas à quitter son père, inconsolable, qui est le seul à pouvoir la voir et l'entendre. Elle en profite pour l'aider dans ses enquêtes, notamment celle qui porte sur l'incendie d'un foyer d'accueil, au terme duquel on a trouvé un cadavre tandis que son directeur et un autre employé ont disparu. Seul témoin, une jeune fille, Isobel, qui peut communiquer avec Beth, et raconte une étrange histoire de dévoreurs…

Conteurs aborigène, les deux auteurs ancrent leur récit dans la culture du peule palyku et s'inspirent de contes et légendes, tout en ancrant leur histoire dans une époque contemporaine. Ce roman permet également de découvrir l'histoire de ce peuple, dont de nombreux enfants ont été enlevés à leurs familles pendant la première moitié du vingtième siècle, et dont les descendants vivent encore, pour beaucoup, dans des conditions difficiles. C'est aussi un beau récit sur le deuil.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Je dois d'abord appuyer sur la beauté de la couverture? Elle peut paraître simple comme ça, mais elle m'a particulièrement attirée ! Je trouve qu'elle retranscrit parfaitement bien le thème et l'intrigue du roman, mais aussi sa symbolique.
Nous suivons Beth, une fille morte. Et déjà, ça, c'est cool. Non parce qu'elle est morte (remarque, c'est déjà super original, d'avoir un personnage principal mort), mais parce que du coup, sa manière de penser, son point de vue et ses capacités sont bien différents des nôtres. Alors, même si le deuil de sa vie est une thématique bien présente dans le roman, c'est aussi une héroïne à fort caractère, courageuse et surtout déterminée à aider son père (père qui la voit, et dont j'avais envie de taper la tête contre une vitre relativement souvent).
Vous l'aurez compris, ce roman a de quoi être touchant. Et il l'est ! C'est avant tout un roman policier, et l'affaire à résoudre est particulièrement morbide et complexe.
C'est dans ce contexte la que Beth rencontre Capture : une jeune fille qui la voit elle aussi. Et mon dieu ! Les parties du roman qui traitait de l'histoire de Capture étaient magnifiques.
Je ne veux pas trop développer, parce que le mieux est de découvrir ce livre sans en savoir plus, mais vraiment, lisez-le !
Puis, ce roman est court, direct : questionnement et révélation s'enchaînent très vite et on ne voit pas passer les pages.
Écrit pas des auteurs aborigènes, ce livre dénonce aussi le racisme, et ça ne peut qu'être applaudi dans un livre de fiction.
Je dirais que ce roman est un récit de reconstruction : pour Beth, qui doit accepter sa mort, et surtout pour son père, qui se raccroche (littéralement) au fantôme de sa fille pour ne pas sombrer dans la dépression.
Je ne peux que vous encourager à foncer lire ce livre, qui est terriblement émouvant et beau.
Si vous l'avez lu, qu'en avez-vous pensé ?
Lien : https://www.instagram.com/ca..
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