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Critique de Promenade


Sélectionnée pour ma première participation à masse critique, j'étais ravie de recevoir mon livre et remercie les éditions Flammarion.
Le livre est fin, 120 pages, très aéré avec de nombreux chapitres de quelques lignes ou quelques pages.
J'ai été happée par ce livre qui vous tient grâce à sa remarquable écriture, précise, ciselée, lumineuse. Vivre près des tilleuls est un recueil de notes de l'écrivain Esther Montandon écrites suite à la perte de sa petite fille.
Or pour aller plus loin dans cette critique. Je suis face à un dilemme. Expliquer ce qu'est l'Ajar et l'exercice sublime qui a accouché de ce livre au risque de divulgâcher la fin (comme disent les canadiens ) ou laisser le suspense. ..
Il me semble que ce livre prend une dimension exceptionnelle quand on sait qu'il a été écrit en une nuit par 18 jeunes écrivains romands qui n'ont jamais expérimenté l'enfantement ou la perte d'un enfant.
Les descriptions font preuve de sensibilité, virtuosité, maturité … d'expérience … le débat et la démonstration sont là. Une oeuvre littéraire n'a pas besoin d'avoir été vécue pour être sublime et … vérité :
Citation page 121 :
Alors que le débat sur les frontières – poreuses – entre le réel et la fiction continue d'occuper l'espace littéraire, ce livre tout en empruntant la forme de notes qui jalonnent un cheminement personnel, se revendique comme une totale fiction.
Témoignage des auteurs à Julien Burri, journaliste à l'Hebdo : « nous nous sommes rendu compte à quel point la littérature n'avait pas nécessairement besoin d'autobiographie, ni de solitude.»
Le thème du livre, soit la mort d'un enfant vécue par sa mère, alors qu'elle n'avait pas été expérimentée par l'auteur a suscité des discussions avec Flammarion. «La controverse violente entre Camille Laurens et Marie Darrieussecq, la première déniant à la seconde le droit d'écrire sur la perte d'un enfant sans l'avoir vécu, est toujours présente dans le milieu littéraire, raconte Daniel Vuataz. Seul, aucun de nous, qui n'avons perdu d'enfant, n'aurait écrit ce livre. Mais la somme de nos expériences nous a donné l'élan nécessaire. »
Outre l'enfantement et la perte d'un enfant les thèmes sont là : l'écriture par un groupe, la dimension entre le réel et la fiction et l'écriture d'événements non autobiographiques.

L'AJAR (petit clin d'oeil à Emile) nous a concocté un merveilleux petit livre que je recommande chaudement.
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