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Citations sur La Princesse de Clèves (369)

Elle était si belle, ce jour là, qu'il en serait devenu amoureux, quand il ne l'aurait pas été
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Jamais il n’y a eu une si grande haine que l’a été celle de ces deux femmes. La Duchesse de Valentinois ne pouvait pardonner à Madame d’Étampes de lui avoir ôté le titre de maîtresse du Roi. Madame d’Étampes avait une jalousie violente contre Madame de Valentinois parce que le Roi conservait un commerce avec elle.

Première partie
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Mais, pour revenir à Madame de Valentinois, vous savez qu’elle s’appelle Diane de Poitiers ; sa maison est très illustre, elle vient des anciens ducs d’Aquitaine, son aïeule était fille naturelle de Louis XI, et enfin il n’y a rien que de grand dans sa naissance.

Première partie
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– Si vous jugez sur les apparences en ce lieu-ci, répondit Madame de Chartres, vous serez souvent trompée : ce qui paraît n’est presque jamais la vérité.

Première partie
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Il est vrai aussi que, comme Monsieur de Nemours sentait pour elle une inclination violente, qui lui donnait cette douceur et cet enjouement qu’inspirent les premiers désirs de plaire, il était encore plus aimable qu’il n’avait accoutumé de l’être. De sorte que, se voyant souvent, et se voyant l’un et l’autre ce qu’il y avait de plus parfait à la Cour, il était difficile qu’ils ne se plussent infiniment.

Première partie
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(...) et, quoiqu’elle vécût parfaitement bien avec lui, il n’était pas entièrement heureux. Il conservait pour elle une passion violente et inquiète qui troublait sa joie. La jalousie n’avait point de part à ce trouble : jamais mari n’a été si loin d’en prendre et jamais femme n’a été si loin d’en donner. Elle était néanmoins exposée au milieu de la Cour ; elle allait tous les jours chez les Reines et chez Madame. Tout ce qu’il y avait d’hommes jeunes et galants la voyaient chez elle et chez le Duc de Nevers, son beau-frère, dont la maison était ouverte à tout le monde ; mais elle avait un air qui inspirait un si grand respect, et qui paraissait si éloigné de la galanterie, que le Maréchal de SaintAndré, quoique audacieux et soutenu de la faveur du Roi, était touché de sa beauté sans oser le lui faire paraître que par des soins et des devoirs. Plusieurs autres étaient dans le même état ; et Madame de Chartres joignait à la sagesse de sa fille une conduite si exacte pour toutes les bienséances qu’elle achevait de la faire paraître une personne où l’on ne pouvait atteindre.

Première partie
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Monsieur de Clèves ne trouva pas que Mademoiselle de Chartres eût changé de sentiment en changeant de nom. La qualité de mari lui donna de plus grands privilèges ; mais elle ne lui donna pas une autre place dans le cœur de sa femme.

Première partie
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Madame de Chartres admirait la sincérité de sa fille, et elle l’admirait avec raison, car jamais personne n’en a eu une si grande et si naturelle ; mais elle n’admirait pas moins que son cœur ne fût point touché, et d’autant plus qu’elle voyait bien que le Prince de Clèves ne l’avait pas touchée, non plus que les autres. Cela fut cause qu’elle prit de grands soins de l’attacher à son mari et de lui faire comprendre ce qu’elle devait à l’inclination qu’il avait eue pour elle avant que de la connaître, et à la passion qu’il lui avait témoignée en la préférant à tous les autres partis dans un temps où personne n’osait plus penser à elle.
Ce mariage s’acheva, la cérémonie s’en fit au Louvre ; et le soir, le Roi et les Reines vinrent souper chez Madame de Chartres avec toute la Cour, où ils furent reçus avec une magnificence admirable. Le Chevalier de Guise n’osa se distinguer des autres et ne pas assister à cette cérémonie ; mais il y fut si peu maître de sa tristesse qu’il était aisé de la remarquer.

Première partie
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Le Chevalier de Guise revint d’un voyage peu de jours avant les noces. Il avait vu tant d’obstacles insurmontables au dessein qu’il avait eu d’épouser Mademoiselle de Chartres qu’il n’avait pu se flatter d’y réussir ; et néanmoins il fut sensiblement affligé de la voir devenir la femme d’un autre. Cette douleur n’éteignit pas sa passion et il ne demeura pas moins amoureux.

Première partie
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Le Chevalier de Guise fit tellement paraître les sentiments et les desseins qu’il avait pour Mademoiselle de Chartres qu’ils ne furent ignorés de personne. Il ne voyait néanmoins que de l’impossibilité dans ce qu’il désirait ; il savait bien qu’il n’était point un parti qui convînt à Mademoiselle de Chartres, par le peu de bien qu’il avait pour soutenir son rang ; et il savait bien aussi que ses frères n’approuveraient pas qu’il se mariât, par la crainte de l’abaissement que les mariages des cadets apportent d’ordinaire dans les grandes maisons.

Première partie
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