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Critique de gill


gill
15 décembre 2014
Nicole Lambert, une femme exquise, une femme adorable déguisée en vénitienne, parce qu'elle va rejoindre son mari à un bal costumé chez les d'Archeville, prend l'ascenseur d'un petit immeuble du boulevard Saint-Germain.
Or l'ascenseur ne s'arrête pas au troisième.
Il continue de monter et s'immobilise au dessus du palier du cinquième étage.
La scène que Nicole découvre alors est divisée en deux
A gauche, un escalier d'immeuble.
A droite, le studio de Jean-Jacques Regnier.
On y aperçoit un planisphère, des cartes de géographie, une mappemonde en verre coloré.
Nicole est bloquée dans l'ascenseur. Elle appelle au secours.
Elle s'est foulé la cheville et entre chez Jean-Jacques qui la soutient.
Soudain ce dernier croit au coup de foudre, il se sent tout brûlé !
Et pourtant, la belle, la charmante Nicole semble devoir lui échapper pour rejoindre son mari au bal donné par Simone, la plus intime de ses amies....
"La ligne de coeur" est une comédie en trois actes.
Elle a été représentée, pour la première fois, le 23 septembre 1931, au théâtre Michel, rue des Mathurins, à Paris.
C'est une courte fantaisie, plaisante et légère.
C'est aussi une première pièce.
Son auteur, Claude-André Puget, est un poète.
A Nice, il avait eu comme professeur de philosophie un certain Jules Romains, qui discernant le talent du jeune homme, lui écrivît, en 1920, la préface de "Pente sur la mer", son premier ouvrage en vers.
Si la situation de "La ligne de coeur" n'est guère originale et mille fois exploitée au théâtre, son intérêt réside d'abord dans l'écriture vive, drôle et assez littéraire de ses dialogues.
Mais aussi dans le développement inattendu introduit par le métier de Jean-Jacques.
Car si son voisin, surnommé Bobby, fabrique quelquefois de faux tableaux, Jean-Jacques, lui, organise tout le temps de faux voyages, il vend des mensonges.
Il est un marchand d'alibis.
Puisque la société, la morale courante s'unissent pour empêcher les amants de s'aimer librement, il se fait leur complice, envoie pour eux des cartes postales et ramène des souvenirs de leurs voyages imaginaires....
Rebondissements, quiproquos et situations rocambolesques, rien ne manque à ce pétillant morceau de scène qui a finalement peu vieilli et réserve bien du plaisir aux lecteurs de cet ancien numéro de "La Petite Illustration".
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