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Citations sur Chronique des Whiteoaks, tome 13 : Retour à Jalna (9)

Piers faisait couler sur ses mains et son visage l'eau mousseuse de savon. Le savon parfumé était de première qualité. La serviette était douce et damassée. Il y avait des sels de bain roses dans un flacon. La baignoire d'émail blanc resplendissait. Tout ce luxe semblait incroyable. Il revit par la pensée l'entassement dans les camps de prisonniers, la crasse impossible à faire partir entièrement, l'impossibilité absolue de s'isoler, les odeurs. Il enfonça le nez dans la serviette propre et respira profondément. Ici on ne comprendrait jamais, aucun mot ne pourrait leur faire comprendre.
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Mr. Fennel étudia le profil qui s'offrait à lui. Vu de face le visage de Renny lui avait paru immuable, coulé dans le moule que l'hérédité, l'expérience et la passion avaient créé, invariable dans son caractère profond. Mais vu de côté il semblait changeant, plein de possibilités, capable d'exprimer les sentiments de l'âme.
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Le jour de l"anniversaire de la mort d'Eden, Pheasant mit au monde une fille. La naissance se passa normalement, pourtant Piers s'inquiéta beaucoup plus pour sa femme qu'il ne l'avait fait jusque là. Il était ravi d'être père d'une petite fille, mais déçu qu'elle ne ressemblât pas à Pheasant. C'est lui qu'elle rappelait, croyait-il. Cependant Ernest disait qu'elle serait le portrait de la mère de Piers. Ernest était très calé sur le chapitre des ressemblances et savait d'où provenait le moindre trait de chaque membre de la famille, mais il avait été bien embarrassé d'expliquer ceux de Finch lors de sa venue au monde.
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Dans sa mémoire, il considérait les deux passés de sa vie, séparés tellement complètement par l’océan et par la guerre qu’ils faisaient de lui deux personnes. Sa mère ignorait tout de sa vie en Irlande. Il n’avait personne à qui en parler. En cette minute de son retour il éprouva un sentiment de profonde solitude.
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Il éprouvait un sentiment de soulagement, qu’il se reprochait, à l’idée que son père ne serait pas à la maison pour son arrivée. Il se rappelait les yeux de son père et le pouvoir qu’avait son regard de vous faire trembler. Son retour chez lui serait plus facile avec la seule présence de sa mère et de ses frères.
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Ce qu’elle avait tant espéré, pour quoi elle avait tant prié, dont elle avait par moments désespéré allait enfin arriver ! Le soulagement était presque plus qu’elle ne pouvait supporter. Mais elle n’avait pas beaucoup de temps pour penser. Il y avait tant à faire. Il fallait que la maison resplendisse de la cave au grenier. Elle-même avait besoin de vêtements neufs. Tout devait être beau pour accueillir son époux. Il y avait plus de quatre ans qu’elle ne l’avait vu. Il avait été fait prisonnier si peu de temps après son départ pour le front. Qu’avaient fait de lui ces années ?
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C’était un homme en qui l’on pouvait avoir toute confiance. Évidemment il n’avait rien d’un fermier et ne prétendait pas en être un. Il se contentait de cultiver la quantité de fourrage et d’avoine nécessaire aux chevaux. Dès qu’il s’agissait des écuries il était très dépensier et rien ne le changerait.
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Un regard rétrospectif sur sa vie avec Sarah lui fit voir à quel point cette femme en avait détruit la fraîcheur et l’ardeur. Presque dès le commencement il avait senti en elle un déséquilibre. C’était une figurine de porcelaine qui avait réussi à susciter chez lui la passion et à ravager sa vie. Mais maintenant, il était délivré d’elle, pour toujours ! L’étreinte de ces bras… ces lèvres… cette fois il était libre et avait retrouvé sa vraie place ! Il n’était pas l’homme qu’il aurait pu devenir s’il n’avait jamais connu Sarah. D’un autre côté, il pouvait considérer l’angoissante montée du désir qu’elle faisait naître en lui comme une chose vaincue, reléguée dans le passé.
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Nous sommes ici — autant dire bons à rien. Il y a la guerre. Nous devons accepter les événements tels qu’ils arrivent. Nos faits et gestes sont tellement insignifiants à côté des événements prodigieux qui se déroulent en Europe, ils ne valent pas qu’on s’en soucie.
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